Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Croyez-vous en un enfer de feu éternel ?

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    Message  Arlitto Mar 27 Fév 2024 - 15:01

    L'enfer existe-t-il ???

    Témoignages de victimes de mort imminente ! 



    .


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    Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
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    Message  Arlitto Mar 27 Fév 2024 - 15:04

    Témoignage de l'ENFER [Michael Jackson en ENFER] - Nayeli Gómez Utus 



    Cette jeune fille de 11 ans aimait les bijoux et peindre ses ongles. Quand le Seigneur lui a révélé l'enfer, elle a vu comment ceux qui aimaient ces choses étaient tourmentés par les demons. Elle a aussi vu d'autres choses qui sont affreuses. 

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    Message  Arlitto Mar 27 Fév 2024 - 15:18

    Les cris effrayants des gens sous terre Partie 1 




    Les cris effrayants des gens sous terre Partie 2 


    Les cris effrayants de gens sous terre 3/3




    Les cris effrayants des gens sous terre Partie 4 




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    Message  Arlitto Mar 27 Fév 2024 - 15:19

    Histo :

    L’enfer de Dante.

    Presque tous ignorent que ce furent surtout des poètes païens qui sont les auteurs du concept, aujourd’hui largement accepté, d’un enfer sous-terrain qui brûle éternellement.

    La grande partie de la tradition entourant ce sujet provient de l’œuvre réputée de Dante Alighieri (1265-1321), appelée la Divine Comédie. 

    Dans cette pièce, il décrit sa vue du paradis, du purgatoire et de l’enfer. Lisez cette citation tirée d’un livre sur sa vie intitulé Dante et son enfer  : « De tous les poètes des temps modernes, Dante Alighieri était sans doute le plus grand des éducateurs. Il a possiblement eu une plus grande influence sur le cours de la civilisation que n’importe qui d’autre depuis son époque… Il a écrit, par des vers incompréhensibles, un récit imaginatif et terrifiant d’un enfer lugubre, un long poème qui renferme des phrases qui ont captivé l’imagination du monde, tel que « Vous qui entrez, perdez tout espoir ! ». Ceci impressionna énormément la pensée et les enseignements populaires chrétiens. Son Enfer s’inspirait de Virgile et Platon.

    Cela indique de façon évidente où il prit ses idées. 

    Il croyait que les philosophes païens Platon et Virgile étaient inspirés par Dieu. 

    La fascination qu’il avait pour le philosophe grec Platon lui a fait accepter les idées sur l’immortalité de l’âme tel que décrit son œuvre célèbre Phèdre. Voici ce que dit l’Encyclopédia Americana au sujet de Virgile : « Virgile, poète païen romain, 70-12 av. J.-C. Appartenait à l’école nationale de la pensée romaine païenne, influencée par les auteurs grecs. Les Chrétiens du Moyen-Âge, y compris Dante, croyaient qu’il avait été à un certain degré inspiré par Dieu ». 

    Très peu de gens connaissent l’origine de leurs croyances et un nombre encore plus petit tiennent à le savoir. Nous venons de mettre à jour, dans les citations ci-dessus, la véritable origine de ces croyances. Est-ce que vous réalisez quelle en est la source ? Le concept d’un enfer de feu éternel provient directement du paganisme ! 






    L'Enfer
    Croyez-vous en un enfer de feu éternel ? 044935c0-ad5b-11ee-a531-770b15b5020a

    Croyez-vous en un enfer de feu éternel ? 260px-Bookofthedead-fieldofreeds Croyez-vous en un enfer de feu éternel ? 440px-Bookofthedead-144145 Croyez-vous en un enfer de feu éternel ? 220px-Ship_model_E284_mg_8648-black
    Les âmes dans le monde souterrain, selon les égyptiens 

    "L’ENFER", explique la Nouvelle Encyclopédie catholique (angl.), est le terme "utilisé pour désigner l’endroit où sont les damnés". Une encyclopédie protestante définit l’enfer comme "le lieu où seront châtiés les méchants".

    Environ 2 000 ans avant la naissance de Croyez-vous en un enfer de feu éternel ? Jesuspreche, les Sumériens et les Babyloniens croyaient en un monde souterrain qu’ils appelaient "la terre sans retour". 

    Cette ancienne croyance se reflète dans les poèmes sumériens et akkadiens connus sous le titre d’"Épopée de Gilgamesh" et de "Descente d’Ishtar aux enfers". Leur description de ce séjour des défunts est celle d’une maison obscure, "la maison que personne ne quitte après y être entré".

    Quant aux conditions qui régnaient dans ce lieu, un texte assyrien ancien affirme que "le monde d’en bas était rempli de terreur". 

    Le prince assyrien, prétendant avoir reçu une vision de ce séjour souterrain des morts, racontait qu’il avait eu les "jambes qui tremblaient" à cause de ce qu’il avait vu. Décrivant Nergal, le roi des enfers, il racontait: "Il m’a lancé un cri féroce, un rugissement de colère qui a grondé comme un orage furieux."


    Mais que veut dire le mot "enfer" ???

    C'est le mot par lequel des versions françaises de la Bible rendent, parfois ou toujours, le terme hébreu she´ôl et le terme grec haïdês

    Dans la Traduction Œcuménique de la Bible, le mot "enfers" rend she´ôl 29 fois. Mais ce mot n’est pas systématiquement traduit ainsi, puisqu’on trouve aussi "séjour des morts", "fosse" et "mort". D’autres versions modernes réservent le mot "enfer" à la traduction du grec géénna, que la majorité des autres versions transcrivent "géhenne".

    Un dictionnaire (Vine’s Expository Dictionary of Old and New Testament Words, 1981, vol. 2, p. 187) fait ce commentaire sur l’emploi du mot "enfer" pour traduire ces termes originaux hébreu et grec : "HADÈS [...] correspond à "shéol" dans l’A.T. (Ancien Testament). Dans l’A.V. (Authorized Version) de l’A.T. (Ancien Testament) et du N.T. (Nouveau Testament), ce terme a été rendu de manière peu heureuse par "enfer".

    Une encyclopédie (Collier’s Encyclopedia, 1986, vol. 12, p. 28) dit à propos de l’“Enfer” : “D’abord il correspond à l’hébreu shéol de l’Ancien Testament et au grec hadès de la Septante et du Nouveau Testament. Comme à l’époque de l’Ancien Testament shéol désignait simplement le séjour des morts et ne sous-entendait pas de distinctions d’ordre moral, le mot "enfer", tel qu’il est compris aujourd’hui, n’est pas une traduction heureuse”.

    Si le mot "enfer" traduit ces termes bibliques originaux de façon si peu satisfaisante, c’est en fait en raison de ce qu’il évoque aujourd’hui. Concernant le mot français “enfer”, le Dictionnaire historique de la langue française (par A. Rey, Paris, 1992, vol. 1, p. 691) explique que ce mot “vient de l’adjectif latin classique infernus ‘du bas, d’un lieu inférieur’ ”

    À l’origine, par conséquent, le mot "enfer" n’évoquait pas la chaleur ou les tourments, mais simplement un "lieu en bas, en dessous".

    Aujourd’hui, le sens donné au mot "enfer" est celui que mettent en scène Dante dans la Divine Comédie et J. Milton dans Paradis perdu. 

    Cette signification qui est complètement étrangère au Livre Sacré se retrouve aussi bien dans le bouddhisme, le taoïsme, l'hindouisme, ou l'islâm

    Comme nous le verrons, l’idée de tourments dans un “enfer” de feu précéda de beaucoup Dante et Milton. Une encyclopédie (Grolier Universal Encyclopedia, 1971, vol. 9, p. 205) déclare à l’entrée “Enfer” : "Les hindous et les bouddhistes voient l’enfer comme un lieu de purification spirituelle qui aboutit à un rétablissement final".

    La tradition islamique le considère comme "un lieu de punition éternelle"

    La notion de souffrance après la mort figure parmi les enseignements religieux "païens" des anciens peuples babylonien et égyptien

    Les croyances babyloniennes et assyriennes décrivaient “le monde d’en bas [...] comme un lieu plein d’horreurs, [...] dominé par des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”. 

    Les textes sacrés de l’Égypte antique, bien que n’enseignant pas que les victimes brûlaient à jamais, voient bel et bien dans l’autre-monde "des brasiers réservés aux morts-errants" ( The Religion of Babylonia and Assyria, par Morris Jastrow Jr, 1898, p. 581 ; Le livre des morts des anciens Égyptiens, par P. Barguet, Paris, 1967, p. 102, 104, 131, 195, 200, 201, 219).

    Lien : L'Enfer 
    [ltr]http://arlitto.forumprod.com/l-enfer-t725.html#p4060[/ltr]


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    Message  Arlitto Mar 27 Fév 2024 - 15:26

    Martin Bible 

    Apocalypse 20:13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et l'enfer rendirent les morts qui étaient en eux; et ils furent jugés chacun selon ses œuvres. 14 Et la mort et l'enfer furent jetés dans l'étang de feu c'est la mort seconde. 15 Et quiconque ne fut pas trouvé écrit au Livre de vie, fut jeté dans l'étang de feu.





    Traduction Abbé Crampon
    • 1923 - Libre de droit

     

    Puis la Mort et l'Enfer furent jetés dans l'étang de feu: - c'est la seconde mort, l'étang de feu. (Apocalypse 20:14) 



    Traduction Abbé Fillion
    • 1895 - Libre de droit

     

    Puis l'enfer et la mort furent jetés dans l'étang de feu. C'est là la seconde mort. (Apocalypse 20:14) 



    Traduction Edmond Stapfer
    © 1889 - Société Biblique de Paris

     

    Puis la Mort et la Demeure-des-morts furent jetés dans l'étang de feu; cet étang de feu est la seconde mort. (Apocalypse 20:14) 



    Bible d'Ostervald
    • 1881 - Libre de droit

     

    Et la mort et l'enfer furent jetés dans l'étang de feu; c'est la seconde mort. (Apocalypse 20:14) 



    Traduction Lemaistre de Sacy
    • 1759 - Libre de droit

     

    Alors l’enfer & la mort furent jetés dans l’étang de feu: c’est là la seconde mort. (Apocalypse 20:14) 



    Traduction David Martin
    • 1744 - Libre de droit

     

    Et la mort et l'enfer furent jetés dans l'étang de feu : c'est la mort seconde. (Apocalypse 20:14) 



    Traduction King James
    • 1611 - traduction française, Bible des réformateurs 2006

     

    Et la mort et l'enfer furent jetés dans l'étang de feu; C'est la seconde mort. (Apocalypse 20:14) 
    .


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    Message  Arlitto Mar 27 Fév 2024 - 15:27

    L’enfer, ses représentations, ses origines

    Croyez-vous en un enfer de feu éternel ? Uf9u

    « Quant à ceux qui ont commis les derniers forfaits et sont par suite devenus incurables, ce sont eux qui servent d’exemples. Eux-mêmes ne tirent plus aucun profit de leurs souffrances, puisqu’ils sont incurables ; mais d’autres profitent à les voir éternellement souffrir, à cause de leurs fautes, les plus grands, les plus douloureux, les plus effroyables supplices, et, suspendus comme de vrais épouvantails, là-bas, dans la prison de l’Hadès, servir de spectacle et d’avertissement à chaque nouveau coupable qui arrive en ces lieux. » 


    —Platon, Gorgias, LXXXI, 380 av. J. C. 

    LE FEU DE LA DAMNATION 
    Mohammad, reconnu comme le prophète fondateur de l’islam, vivait environ 600 ans après Jésus-Christ (voir « Muhammad: Turning the World Upside Down »  sur http://www.vision.org)À cette époque, la notion d’enfer était déjà bien établie parmi les chrétiens, et Mohammad l’a adoptée dans la nouvelle religion. En fait, l’enfer et le dernier jugement sont parmi les thèmes dominants du Coran, lequel donne l’avertissement suivant : « Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets (le Coran), Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment » (Sourate 4.56, traduction de Mouhammad Hamidullah). De nombreux versets renvoient les non-croyants à ce feu infernal « pour y demeurer éternellement ».

    Le christianisme, qu’il s’agisse du catholicisme romain, de l’orthodoxie orientale ou du protestantisme, est aussi largement structuré par des concepts de jugement et par l’idée d’un supplice éternel en enfer pour ceux qui ne satisfont pas aux critères nécessaires. Le symbole ou crédo de saint Athanase que les chercheurs modernes datent du Ve ou du début du VIe siècle et qui est vénéré à la fois par l’Église catholique romaine et de nombreuses Églises protestantes, se termine par ces mots : « Et ceux qui auront fait le bien iront à la vie éternelle ; mais ceux qui auront fait le mal, au feu éternel. Telle est la foi catholique, que chacun doit croire fidèlement et fermement, sous peine de ne pouvoir être sauvé. »

    Augustin, évêque influent qui vivait au IVe siècle à Hippone dans le nord de l’Afrique, a joué un rôle essentiel dans l’évolution de la doctrine chrétienne sur un enfer inextinguible. Il a notablement contribué à la définition de la foi chrétienne pratiquée ensuite et a écrit plusieurs ouvrages dont certains sont considérés comme des œuvres littéraires majeures de la civilisation occidentale (voir « Le calice empoisonné d’Augustin »).

    Augustin a expliqué que « cette géhenne [cet enfer], que l’Écriture appelle aussi un étang de feu et de soufre, sera un feu corporel, et tourmentera les corps des hommes et des démons ». 

    Il a aussi écrit sur les peines « éternelles » qui suivront « le dernier jugement » (La Cité de Dieu XXI.10.13). Selon lui, chaque nouveau-né devait être immédiatement et automatiquement condamné par le péché originel d’Adam et Ève. De ce fait, tous les individus qui ne sont pas baptisés dans le christianisme orthodoxe, y compris les nouveau-nés et ceux qui n’ont pas vraiment entendu parler de Jésus-Christ, doivent subir le châtiment.

     On pourrait se demander avec pertinence où se trouve la justice de Dieu dans ce cas ? Pourtant, les arguments d’Augustin constituent encore aujourd’hui des éléments fondamentaux dans la croyance et l’enseignement de nombreuses Églises chrétiennes.

    Près de mille ans après Augustin, l’auteur italien Dante Alighieri écrivit La Divine Comédie

    Dante était catholique romain convaincu, politicien, poète et philosophe. Son œuvre, à l’instar de celle d’Augustin, est considérée comme l’une des pierres angulaires de la pensée religieuse occidentale. Dans son livre, il fait une incursion dans la vie après la mort. Il va d’abord en enfer puis au purgatoire avant de se rendre au paradis, et il raconte tout ce qu’il voit. Sa description terrifiante de l’enfer s’est incrustée dans la société occidentale, inspirant des hommes éminents tels que Michel-Ange, Gustave Doré, Sandro Botticelli, John Milton ou T. S. Eliot.

    UN BRASIER DÈS L’ANTIQUITÉ 
    D’où Augustin et Dante ont-ils tiré leurs idées d’un supplice sans fin dans un lieu de rétention destiné aux pécheurs ? De textes bibliques ? 

    Il est vrai qu’à l’époque de Christ, le judaïsme avait intégré des concepts connexes dans son référentiel de croyance, bien que jusque-là il n’ait pas enseigné qu’un enfer inextinguible attendait ceux qui ne seraient pas sauvés. Pas plus que l’Église primitive du Nouveau Testament ne l’a fait. La doctrine tient ses racines d’ailleurs.

    Le guide de Dante dans les profondeurs infernales était Virgile, le poète romain du premier siècle av. J.‑C. Il est l’auteur du poème épique de l’Énéide dans lequel Énée doit aussi passer par les enfers. La description imagée que Virgile donne de ce lieu funeste et macabre a profondément influencé les artistes et auteurs ultérieurs.


    Toutefois, le concept d’un enfer en tant que lieu de supplice date aussi d’avant Virgile.

    Plusieurs civilisations antiques, dont celles qu’ont connues la Mésopotamie, l’Inde, l’Égypte et la Grèce, recèlent dans leur mythologie le concept d’enfer sous la forme du royaume des morts. Strabon, géographe et philosophe du premier siècle av. J.‑C., étudia la valeur de ces représentations mythiques en remarquant que « les chefs d'État et les législateurs en avaient fait usage, en raison de l'utilité qu'elles présentent ». Il expliqua ensuite qu’« il suffit, pour [que le peuple] se détourne avec horreur du mal, que, par l'audition de certains récits ou le spectacle de certaines figures monstrueuses, il perçoive la notion de châtiments, de terreurs, de menaces envoyés par les dieux ». Pour persuader les indisciplinés, la raison ou l’exhortation est insuffisante, écrivit Strabon ; « il faut recourir encore à la superstition. 

    Mais sans l'emploi des mythes et du merveilleux, comment développer la superstition […] dont les chefs ou fondateurs d'États se sont servis, comme on se sert des masques de théâtre, pour effrayer les âmes faibles [?] » (Géographie I, 2, 8).

    Avec l’essor de la philosophie occidentale entre les mains de Socrate et de ses héritiers intellectuels qu’étaient Platon et Aristote, les concepts de vie, de mort et d’au-delà prirent de l’ampleur. 

    En Orient aussi, la vie après la mort continua à stimuler les imaginations. Strabon nota l’existence d’une école de pensée qui avait aussi comme pratique de « mêler la fable à la philosophie […] ce que fait Platon, quand il traite par exemple de l’immortalité de l’âme, des Jugements aux enfers, etc. » (Géographie XV, 1, 59).

    Platon (vers 428‑347 av. J.‑C.) devint un personnage incontournable dans le développement de ces idées. 

    Son nom figure fréquemment dans les textes d’Augustin, celui-ci indiquant que l’érudit grec avait « porté la philosophie à sa perfection » et qu’il était « si supérieur à tous les autres [philosophes] parmi les gentils ». Même si l’évêque n’adopta nullement toutes les idées de Platon, il tenait en haute estime bon nombre de ses opinions philosophiques – qui parfois montraient qu’il était « favorable à la religion véritable, à celle qui a notre foi et dont nous avons pris la défense » (La Cité de Dieu, VIII, 4).

    L’incidence a été très forte sur le christianisme traditionnel. 

    L’encyclopédie de Philosophie de Stanford, Stanford Encyclopedia of Philosophy, qui présente Augustin comme un néoplatonicien chrétien, note que l’une des évolutions décisives dans la tradition philosophique occidentale fut la fusion généralisée de la tradition philosophique grecque avec les traditions scripturales et religieuses judéo-chrétiennes, et qu’Augustin fut l’un des acteurs principaux de cette fusion.

    L’un des principes fondamentaux de la pensée néoplatonicienne adopté par Augustin était que les hommes étaient dotés d’une âme immortelle. Il s’agit là d’une étape cruciale dans sa conception de l’idée que les non-croyants pouvaient être voués à un supplice éternel en enfer.

    RETOUR SUR LA BIBLE 
    Les cultures et philosophies païennes ont énormément contribué aux concepts modernes de l’enfer. Mais que dit la Bible sur le sujet ?


    Dans l’Ancien Testament, le terme hébreux souvent traduit par « enfer » est she’owl, même s’il signifie en réalité « le sépulcre ». La Bible enseigne que lorsque nous mourons, nous allons simplement dans une tombe (voir Psaumes 49 : 10‑11 et Ecclésiastes 3 : 19‑20). L’ouvrage de référence Interpreter’s Dictionary of the Bible précise que nulle part dans l’Ancien Testament, le séjour des morts n’est considéré comme un lieu de sanction ou de tourments ; la notion d’« enfer » abominable ne s’est propagée en Israël qu’à l’époque hellénistique (qui débuta au IVe siècle av. J.‑C.). C’est alors que les idées philosophiques et religieuses grecques, y compris celles d’Aristote et de Platon, ont imprégné toute la région. Un autre ouvrage de référence, Merriam-Webster’s Encyclopedia of World Religions, signale que de nombreux aspects formels de la religion hellénistique perdurent dans les traditions juives et chrétiennes actuelles.

    Dans le Nouveau Testament, on trouve trois mots grecs correspondant à la notion d’« enfer ». Le plus utilisé dans les Évangiles est geenna, qui était à l’origine la vallée du Hinnom (en hébreu, Gay’ Hinnom ou gehinnom). C’était là, au pied des murs de Jérusalem, qu’à l’époque de Jésus, la population venait jeter et brûler ses ordures.

    La première mention de la vallée figure dans Josué 15 : 8 (Nouvelle Édition de Genève, 1979, pour cet article) : « [la limite] montait de là par la vallée de Ben-Hinnom au côté méridional de Jébus, qui est Jérusalem ». À cette époque, Jérusalem était aux mains des Jébusiens (ou Jébuséens), et la vallée marquait la limite des territoires hérités par Juda et Benjamin, deux des fils de Jacob (aussi appelé Israël).

    D’après la source Theological Dictionary of the New Testament, la vallée de la Géhenne « a tiré sa mauvaise réputation des sacrifices qui y étaient offerts à Moloch à l’époque d’Achazia et de Manassé [rois de Juda] […] La vallée du Hinnom a fini par être assimilée à l’enfer du jugement dernier dans la littérature apocalyptique » – textes juifs ne figurant pas dans la Bible – « à partir du deuxième siècle av. J.‑C. […] Le terme gehinnom est donc devenu courant pour évoquer le feu eschatologique de l’enfer. C’est cette évolution qui apparaît dans le Nouveau Testament. Au premier siècle apr. J.‑C., la signification du mot a été étendue pour englober le lieu où les impies étaient punis au cours de la phase intermédiaire, mais ce n’est pas ce que rapporte le Nouveau Testament » (c’est nous qui soulignons). Le dictionnaire ajoute : « Dans le Nouveau Testament, ne figure aucune description des tourments de l’enfer qui sont relatés dans la littérature apocalyptique », laquelle a finalement aussi intégré des textes chrétiens.


    Là encore, pour comprendre d’où vient l’idée que les gens sont torturés dans un enfer brûlant à jamais, il faut regarder ailleurs que dans les Écritures. Toute personne qui considère la Bible comme la source de sa foi devrait y voir un avertissement.

    Comme nous l’avons déjà indiqué, des connotations négatives s’étaient attachées à la vallée du Hinnom au fil des années. D’après Jérémie 7, les Israélites qui habitaient la région avaient dressé des idoles dans le temple de Dieu ; de plus, dans la vallée adjacente, ils avaient érigé des autels à ces faux dieux sur lesquels ils avaient même brûlé leurs enfants pour apaiser les divinités païennes.



    Dans Jérémie 19 : 4‑7, le prophète transmet ce message de Dieu : « Ils m'ont abandonné, ils ont profané ce lieu, ils y ont offert de l'encens à d'autres dieux, que ne connaissaient ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda, et ils ont rempli ce lieu de sang innocent ; ils ont bâti des hauts lieux à Baal, pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal […] C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où ce lieu ne sera plus appelé Topheth et vallée de Ben-Hinnom, mais où on l'appellera vallée du carnage. J'anéantirai dans ce lieu le conseil de Juda et de Jérusalem ; Je les ferai tomber par l'épée devant leurs ennemis […] Je donnerai leurs cadavres en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. »

    C’est ainsi que l’on connaissait la géhenne à l’époque de Jérémie. 

    Dans le Nouveau Testament, le terme geenna sert généralement lorsqu’est évoqué l’anéantissement définitif des personnes mauvaises. Jésus a expliqué ceci :« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10 : 28). Autrement dit, des gens peuvent vous tuer, mais ils ne peuvent tuer que le corps. Il ne faut donc pas en avoir peur ; il ne faut craindre que le seul qui peut vous détruire pour toujours.

    Jésus a employé ce terme à d’autres occasions, toujours en parlant de ce dépotoir en feu comme d’une métaphore de la mort définitive réservée aux incurables méchants.

    LES CLÉS DE LA MORT ET DE L’HADES 
    Dans le Nouveau Testament, un autre terme grec traduit la notion d’« enfer » : hades, c’est-à-dire le lieu des défunts, le sépulcre, équivalant à she’owl dans l’Ancien Testament.

     
    Par exemple, dans Matthieu 11 : 23, Jésus dit : « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts [hades]. » La ville n’allait pas être tourmentée éternellement ; elle allait être mise au tombeau, détruite.


    De même, Jésus a dit à ses disciples que « les portes du séjour des morts [hades] ne prévaudront point contre elle [l’Église qu’il bâtissait] » (Matthieu 16 : 18). L’Église de Dieu ne s’éteindra jamais et ne sera jamais « ensevelie ».

    Dans le livre de l’Apocalypse, le terme hades est presque toujours traduit par « séjour des morts ».

     Par exemple, Jésus ressuscité précise : « J'étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts » (Apocalypse 1 : 18). Au moyen de ces clefs symboliques, les sépultures seront ouvertes à un moment ultérieur. C’est alors que, selon la vision de l’apôtre Jean, « la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux » (Apocalypse 20 : 13).Ces deux versets se rapportent simplement au tombeau. Le dernier se réfère aussi à ceux qui sont ressuscités à la vie physique. Après cette résurrection des morts,« la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu » (verset 14). La mort elle-même sera détruite, rendue inutile.

    La géhenne ressemble à cet étang de feu qui, finalement, consumera toute chose temporelle, y compris les méchants incurables. L’apôtre Pierre écrit qu’à cet instant « les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée » (2 Pierre 3 : 10). Cependant, cela ne signifie pas que Dieu suppliciera éternellement les impies ;

    il n’existe absolument aucun fondement biblique à cet enseignement généralisé. Comme l’indique clairement Romains 6 : 23, « le salaire du péché, c’est la mort » – une absence de vie, et non une vie infinie de souffrances et d’angoisse. Le prophète Malachie note que les méchants seront réduits en cendres (Malachie 4 : 3).

    Un autre mot grec est attaché à la notion d’enfer dans le Nouveau Testament, à savoir tartaroo

    Seul l’apôtre Pierre l’a employé, et dans un seul cas, lorsqu’il écrivit sur le lieu de rétention où les esprits mauvais seront finalement gardés (2 Pierre 2 : 4). Comme geenna et hades, il n’a rien à voir avec une souffrance éternelle des hommes dans un enfer inextinguible.

    Mais que penser des paroles de Jésus dans Matthieu 25 : 41, « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges » ? 

    Le diable et ses anges (démons) sont des êtres spirituels immortels, et « le feu éternel » correspond à leur destinée ultime : l’incarcération par Dieu, afin de les empêcher de ravager davantage le reste de sa création. Comme ils sont en constante rébellion contre Dieu, il faudra les enfermer pour l’éternité. Les êtres spirituels ne brûlent pas et ils ne connaissent pas non plus la douleur, contrairement aux êtres physiques. En revanche, ils seront séparés de Dieu à jamais. L’idée du châtiment éternel s’applique donc à Satan et à ses anges, et non aux êtres humains.

    À l’inverse, celui qui refuse sciemment de vivre selon les lois qui procurent le bonheur et la paix ne sera pas ressuscité à la vie éternelle en tant qu’être spirituel, comme l’a été Christ. Dieu, dans son amour, ne veut pas que quelqu’un vive pour toujours dans la rébellion, ni dans le chagrin qu’elle apporte. Les incurables mauvais seront donc soulagés de leur supplice, dépeint comme les flammes de la géhenne. C’est ce qu’Apocalypse 20 : 14 appelle « la seconde mort », une cessation permanente de la vie. Si le feu de l’enfer a fini par signifier quoi que ce soit d’autre à travers la tradition religieuse, il faut prendre conscience que la Bible n’a rien enseigné dans ce sens.

    RÉFÉRENCES CHOISIES :
    1 Augustin, La Cité de Dieu publié dans les « Œuvres complètes de Saint Augustin », première traduction sous la dir. de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869.  2 Keith R. Crim et George A. Buttrick, The Interpreter’s Dictionary of the Bible, 1976.  3 Wendy Doniger (dir.), Merriam-Webster’s Encyclopedia of World Religions, 1999.  
    4 David N. Freedman (dir.), The Anchor Bible Dictionary, 1992.  
    [size=15]5 Gerhard Kittel et Gerhard Friedrich (dir.), The Theological Dictionary of the New Testament, 1964 – Voir aussi Dictionnaire biblique Gerhard Kittel (extrait traduit du Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament), Labor et Fides, Genève, ou Librairie protestante, Paris, 1968.  6 Platon, Gorgias ou sur la Réthorique, traduction d’Émile Chambry, Garnier-Flammarion, Paris, 1967.  7 Strabon, Géographie, traduction d


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    Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions

      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 21:33