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    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?

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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:37

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ? 


    A côté des textes retenus dans le Nouveau Testament circulent dans les premiers siècles du christianisme nombre de textes dit apocryphes. Que faut-il en penser ? Les explications de Rémi Gounelle, professeur d'Histoire du Christianisme.

    Allez directement au chapitre : 
    03:51 Pourquoi ces textes n'ont pas été intégrés au canon biblique ?

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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:38

    Le christianisme hétérodoxe

    ACTES APOCRYPHES

     Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  C Actes sont parmi les plus anciens Actes apocryphes.

    L’ordre de leur composition pourrait être le suivant :

    1) Actes de Paul,
    2)Actes de Pierre,
    3) Actes de Jean,
    4) Actes d’André,
    5) Actes de Thomas.

    Bien qu’ils n’aient pas été composés sous forme de collection, on a d’abord pensé qu’ils avaient été écrits de la même main. Leucius, compagnon de l’apôtre Jean, était donné pour être l’auteur des Actes de Jean et, par conséquent, des quatre autres. Du temps de Photius, on l’appelait Leucius Charinus. On pense aujourd’hui qu’il s’agit de différents écrits anonymes ; mais la théologie et, occasionnellement, le contenu montrent une grande proximité. Les manichéens rassemblaient les cinq Actes en un corpus qu’ils substituaient aux Actes des Apôtres canoniques. Les Actes apocryphes furent probablement composés entre le IIe et le IIIe siècle et augmentés d’histoires et de détails après leur première édition.


    Les Actes d’André : Le plus ancien témoignage de l’existence des Actes d’André est celui d’Eusèbe (HE 3, 25,6). Il dénonce l’œuvre comme « hérétique ». Le psautier manichéen, de même époque, relate certains événements que l’on pense avoir été tirés des Actes d’André. Epiphane (CE 2, 47, 1 ; 2, 61, 1 ; 2, 63, 2) savait que certaines communautés « hérétiques » possédaient l’ouvrage. Le caractère fortement encratite des Actes suggère une composition ancienne et on s’accorde sur le IIe ou le IIIe siècle. Les Actes d’André et Matthias parmi les Cannibales semblent appartenir à une œuvre originale des Actes d’André. Les Actes de Pierre et André constituent une suite aux Actes d’André et Matthias. Un document apocryphe tardif est à classer dans le cycle d’André :les Actes d’André et Paul.


    Les Actes de Jean : La plus ancienne tradition patristique, non ambiguë, qui atteste les Actes de Jean remonte à Eusèbe (HE 3, 25, 6). Celui-ci condamne les Actes de Jean (et d’André) comme « hérétiques ». Epiphane (CE 2,47, 1) note que les Actes de Jean (et d’André et de Thomas) étaient lus dans les communautés encratites. On date généralement l’ouvrage du IIe siècle, mais il pourrait avoir été connu par Clément d’Alexandrie et, par conséquent, se révéler plus ancien.
    Les Actes seconds de Jean sont plus tardifs. Plusieurs épisodes ont pu faire partie des Actes de Jean. Il s’agit des compositions suivantes : Actes de Jean à Rome, Actes de Jean attribués à Prochorus, pseudo-Abdias, Virtutes Apostolorum : Virtutes Iohannis, Passio Iohannis, du pseudo-Melito, Liber Flavus Fergusiorum, Actes de Jean syriaques.


    Les Actes de Paul : Ils sont attestés par Tertullien (Bapt. 17) qui désapprouve l’ouvrage, à la fin du IIe siècle. Contrairement à celui-ci, Hippolyte, qui écrit vers 204 (Com. Daniel 3,29), considère le texte comme « orthodoxe ». La première référence explicite est d’Origène (Des Princ. 1, 2, 3). Les Actes de Paul furent dénoncés comme apocryphe après que l’on eut appris que l’Eglise manichéenne les recevait. Clément d’Alexandrie (Strom. 6, 5) semble connaître un ouvrage intitulé « La prédication de Paul », de même que le pseudo Cyprien au IIIe siècle. Aucune œuvre n’étant connue sous ce titre, il pourrait s’agir des Actes. Selon Tertullien, l’œuvre fut rédigée par un prêtre d’Asie Mineure que l’on destitua de ce fait. On date les Actes de Paul de la fin du IIe siècle. L’Apôtre provoque la colère en prêchant la chasteté qui éloigne les femmes de leurs « obligations conjugales ». Il est emmené devant des autorités qui le jettent en prison. Trois textes sont en liaison étroite avec les Actes, au point de former un tout : Les Actes de Paul et Thècle, qui racontent la fameuse conversion de Thècle, III Corinthiens (que les Eglises syrienne et arménienne considéraient comme une épître authentique), le Martyre de Paul, qui insiste sur le conflit entre « les soldats du Christ-roi » et le culte de l’empereur.


    Les Actes de Pierre : Le cycle de la littérature pseudo-clémentine et de la prédication de Pierre semble appartenir à une tradition plus tardive que les Actes. Le lieu de composition des Actes de Pierre reste une question ouverte : Rome ou l’Asie Mineure ? L’original grec pourrait dater de la fin du IIIe siècle, bien que l’on n’ait aucune référence certaine avant Eusèbe, qui déclare les Actes de Pierre « hérétiques » (HE 3, 3, 2). Nous posséderions environ les deux tiers de l’œuvre. Les histoires concernant Pierre et Paul à Jérusalem sont manquantes. Il semble que l’on ait ici une référence à des contacts antérieurs entre Simon de Samarie et Paul. Les Actes de Pierre contiennent : une narration de la guérison de la fille de Pierre et de la fille du jardinier ; les actes de Pierre à proprement parler dans la tradition du séjour de Pierre à Rome (affrontement de Pierre et de Simon de Samarie) ; le Martyre du saint apôtre Pierre.


    Les Actes seconds de Pierre, plus tardifs : Martyrium beati Petri Apostoli, attribué à Lin ; Passio sanctorum Petri et Pauli, attribué au pseudo-Marcellus dont le texte laisse une grande place à l’habileté de Simon de Samarie ; Les Actes de Pierre et Paul (qui pourraient dater du IIIe siècle) combinent Les Actes de Pierre et Les Actes de Paul dans une œuvre nouvelle expurgée des éléments « hérétiques » contenus dans les versions séparées (une partie du texte est encore consacrée à la lutte contre Simon).


    La littérature pseudo-Clémentine : Voir le paragraphe concernant Clément de Rome.


    Les Actes de Thomas : Le témoignage le plus ancien est celui d’Epiphane (CE 2, 47, 1). Les Actes sont quelques fois fortement encratites ; mais un tel enseignement caractérise de façon générale le christianisme syrien du IIIe siècle. L’un des thèmes dominants des Actes apparaît dans le récit du voyage missionnaire de l’Apôtre en Inde. La réalité historique de ce voyage reste controversée. Cependant, il n’est pas impossible que le christianisme ait déjà pris pied en Inde au moment de la rédaction de l’œuvre. L’intérêt des Actes de Thomas tient beaucoup aux prières et sermons, tout particulièrement au magnifique hymne oriental (chap. 108, 13) qui fait l’objet d’une importante littérature secondaire. Il s’agit de l’hymne conventionnellement dit Hymne de la Perle (ou Hymne de l’âme). L’origine Parthe de l’Hymne a été discutée après que l’on a identifié des mots iraniens dans le texte syriaque. Ménard voit en l’œuvre une version manichéenne d’interprétation d’un texte judéo-chrétien. Jude Thomas est annoncé comme l’auteur. Il est « le frère jumeau de Jésus », ayant non seulement la même apparence, mais partageant également l’œuvre de rédemption. Il est le gardien d’une connaissance secrète, tout comme la figure de Thomas dans l’Evangile de Thomas. Cependant, il n’y a pas d’interdépendance évidente entre les deux écrits, sinon qu’ils partagent un même fondement théologique. Edesse est vraisemblablement le lieu d’origine des Actes de Thomas. La composition pourrait se situer au IIIe siècle.


    Autres actes apocryphes : Les actes mineurs (particulièrement ceux qui sont connus par la tradition orientale) se développent à partir d’une mémoire historique imprécise qui est utilisée comme cadre à un enseignement thaumaturge. Dans ces actes, l’enseignement apparaît formel et conventionnel, tandis que des miracles, toujours plus extraordinaires, empruntent à la romance païenne. Les textes n’ont pas une grande signification théologique, mais ils présentent un intérêt majeur en tant que dépositaires d’un art littéraire et de légendes. Les Actes de Philippe (petit corpus encratite du IVe siècle) semblent avoir tiré leur inspiration des actes apocryphes majeurs ; La Passion de Barthélemy (à dater après le IVe siècle) retrace la prédication de Barthélemy en Inde ; La Passion de Matthieu (texte tardif) semble s’appuyer sur des « Actes d’André », aujourd’hui perdus, eux-mêmes basés sur Les Actes d’André et de Matthias ; Les Actes de Barnabé (texte également tardif) se donnent pour être l’œuvre de Jean Marc et racontent ses voyages avec Barnabé, jusqu’au martyre de ce dernier à Salamine de Chypre ; Les Actes de Xanthippe et Polyxène (peut-être IIIe siècle) assurent que Paul visita bien l’Espagne ; Le Pseudo-Abdias (texte tardif) narre une histoire apostolique attribuée à Abdias, évêque de Babylone ; Les Actes d’Orient sont constitués de plusieurs actes apocryphes, parfois très fragmentaires, portant sur la prédication et le martyre des apôtres ; L’Epître du pseudo-Titus semble provenir de l’Espagne du Ve siècle, où elle était reçue dans le mouvement de Priscillien.

    Référence : Apocryphal Acts in The Apocryphal New Testament. Edited by J. K. Elliot (Clarendon Press, Oxford 1993)
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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:38

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    APELLE (IIe siècle)

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  U ne notice assez confuse d’Eusèbe apporte quelques renseignements sur la vie et la mission d’Apelle (HE 5, 13). Il semble bien avoir été disciple de Marcion, avant de fonder sa propre école et de se rapprocher du gnosticisme de Valentin. Il écrivit un ouvrage considérable : Syllogismes. Ce titre fait référence à des raisonnements plutôt qu’à des syllogismes au sens technique du terme. Sa critique des Ecritures juives, plus radicale encore que celle de Marcion, mobilise les efforts d’Origène pour tenter de les justifier.


    APOCALYPSES APOCRYPHES

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  L’apocalypse est un genre de littérature « révélée ». Un cadre narratif, dans lequel une révélation est transmise au bénéfice des hommes par un être étranger au monde, donne à découvrir une réalité transcendante, à la fois dans la temporalité et dans la spatialité.


    L’Apocalypse de Pierre : Connu dans l’Antiquité, l’écrit est cité par Clément d’Alexandrie. On possède une version incomplète en grec et une version intégrale en Ethiopien. Les Oracles Sibyllins semblent dépendre de cette dernière. Le texte, avec la description du Ciel et des Enfers, eut certainement une grande influence. Il a pu trouver ses sources dans un large éventail de mythes orientaux ou d’écrits juifs, tel Enoch. Il peut être daté autour de l’an 150 mais sa provenance reste controversée.


    L’Apocalypse de Paul : L’élévation de Paul au troisième ciel (II Cor. 12) donne le signal de cette apocalypse datée de 388 (consulat de Theodosius et de Cynegius). La composition primitive est probablement plus ancienne. L’Apocalypse de Paul est à la source du développement des idées populaires du Ciel et de l’Enfer.



    L’Apocalypse de Thomas : On a deux versions de l’œuvre. La version longue inclut des interpolations provenant d’autres sources et concernant les signes précurseurs de la Fin des temps (seconde moitié du Ve siècle). La version courte, qui semble avoir été en faveur dans les cercles priscillianistes, pourrait être antérieure au Ve siècle.


    Les Questions de Barthélemy : Bien que l’Antiquité connaisse un Evangile de Barthélemy, dont nous suivons la trace à travers le prologue du Commentaire de Matthieu par Jérôme (et le Décret Gélasien), il n’y a pas d’évidence que l’œuvre alors connue soit le document récemment intitulé : Evangile de Barthélemy. Un meilleur titre reste d’ailleurs celui des versions slaves et latines : Les Questions de Barthélemy. Ces Questions traitent de divers aspects de la descente du Christ (qui peuvent se comparer avec la narration de l’Evangile de Nicodème), de l’annonciation, de l’origine et du pouvoir de Satan, des péchés mortels. La littérature de Barthélemy semble provenir d’Egypte et découler d’une tradition antérieure. La présence d’idées gnostiques est sujette à débat.


    La Lettre de Jacques : Voir le paragraphe Nag Hammadi.


    Autres apocalypses apocryphes : Parmi le nombre relativement important d’apocalypses, prophéties et oracles, citons rapidement :

    1) l’Apocalypse de Zephaniah (ou Sophonias), datée entre 100 av. et 175 apr. J.-C. ;

    2) l’Apocalypse d’Elias, dont les datations varient du 1er au IVe siècle ;

    3) l’Apocalypse d’Etienne, rejetée par le Décret Gélasien ;

    4) l’Apocalypse de Jean, qui peut être du Ve siècle ;

    5) l’Apocalypse de Barthélemy (voir Les Questions de Barthélemy) ;

    6) l’Apocalypse de Zacharie (voir le Protévangile de Jacques) ; 5 et 6 Esdras (dans plusieurs manuscrits de la Bible latine) ; 4 Esdras a deux chapitres additionnels au début et deux à la fin, dans certaines versions : les chapitres 1 et 2 sont habituellement décrits comme une apocalypse chrétienne, probablement de la fin du IIesiècle, et connus comme 5 Esdras ; les chapitres 15 et 16 (prophéties apocalyptiques) sont connus comme 6 Esdras et ont probablement une origine plus tardive d’un siècle ; le Livre d’Elkhasaï n’est connu que par des fragments cités par Hippolyte (CE 9, 13-17 ; 10, 29), Epiphane (CE 19 et 30) et Origène dans Eusèbe (HE 6, 38) ; l’Apocalypse de la Vierge (deux apocalypses sous le nom de Marie) ou le thème de l’intercession.

    Référence : Apocalypses Apocryphes in The Apocryphal New Testament. Edited by J. K. Elliot Larendon Press, Oxford 1993)
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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:39

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    APOCALYPSES CHRETIENS

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  S ur Jésus et Marie :

    1) Prédication de Pierre ;
    2) Evangile de Thomas ;
    3) Evangile secret de Marc ;
    4) Protévangile de Jacques ;
    5) Evangile de l’Enfance du pseudo-Matthieu ;
    6) Livre de la nativité de Marie ;
    7) Dormition de Marie du pseudo-Jean ;
    8) Histoire de l’Enfance de Jésus ;
    9) Vie de Jésus en arabe ;
    10) Evangile de Pierre ;
    11) Questions de Barthélemy ;
    12)  Livre de la résurrection de Jésus-Christ par l’apôtre Barthélemy ;
    13) Epître des Apôtres ;
    14) Fragments évangéliques :
    15) Papyrus Oxyrhynque 840,
    16) Papyrus Egerton 2,
    17) Papyrur Oxyrhynque 1224,
    18) Fragment du Fayoum,
    19)  Papyrus de Strasbourg copte 5-6,
    20) Papyrus de Berlin 11710,
    21) Evangile des nazaréens,
    22) Evangile des ébionites,
    23)  Evangile des hébreux,
    24) Doctrine de Pierre,
    25) Tradition de Matthias,
    26) Evangile grec des Egyptiens,
    27) Evangile d’Eve,
    28) Evangile grec de Philippe,
    29)  Agrapha patristique.

    Visions et révélations : Ascension d’Isaïe ; Apocalypse d’Esdras ; Apocalypse de Sedrach ; Vision d’Esdras ; Cinquième Livre d’Esdras ; Sixième Livre d’Esdras ; Odes de Salomon ; Apocalypse de Pierre ; Apocalypse de Paul ; Livre des révélations d’Elkasaï.

    Sur Jean le Baptiste et les apôtres : Actes d’André ; Actes de Jean ; Actes de Pierre ; Actes de Paul ; Actes de Philippe ; Actes de Thomas ; Doctrine de l’apôtre Addaï ; Légende de Simon et Théonoé ; Eloge de Jean le Baptiste ; Correspondance de Paul et de Sénéque.

    Sur Jésus et d’autres figures évangéliques : Evangile de Marie ; Histoire de Joseph le charpentier ; Dialogue du paralytique avec le Christ ; Sur le sacerdoce du Christ ou Confession de Théodose ; Homélie sur la vie de Jésus et son amour pour les apôtres ; Livre du coq ; Asomption de Marie ou Transitus Grec « R » ; Evangile de Nicodème ou Actes de Pilate ; Rapport de Pilate ; Réponse de Tibère à Pilate ; Comparution de Pilate ; Déclaration de Joseph d’Arimathie ; Lettre de Pilate à l’empreur Claude ; Vengeance du Sauveur ; Mort de Pilate.

    Sur les apôtres : Vie des prophètes ; Listes d’apôtres et de disciples ; Actes d’André et Matthias ; Actes de Pierre et André ; Martyre de Matthieu ; Martyre de Marc l’évangéliste ; Actes de Timothée ; Actes de Tite ; Actes de Barnabé ; Actes de Thaddée ; Martyre de Thaddée arménien ; Actes de Jean à Rome ; Passion de Pierre dite du pseudo-Lin ; Passion de Jacques frère du Seigneur ; Passion de Philippe ; Passion de Jacques frère de Jean ; Passion de Barthélemy ; Passion de Matthieu ; Passion de Simon et Jude ; Prédication de Barthélemy dans la ville de l’oasis et Martyre de Barthélemy ; Actes de Matthieu dans la ville de Kahnat et Martyre de Matthieu en Parthie ; Prédication de Jacques fils de Zébédée et Martyre de Jacques fils de Zébédée ; Martyre de Luc.

    Visions et révélations : Première apocalypse apocryphe de Jean ; Apocalypse de Thomas ; Oracles sibyllins.

    Lettres : Lettre de Paul aux Laodicéens ; Lettre de Jésus Christ sue le dimanche ; Lettre de Lentulus ; Epître du pseudo-Tite.

    Roman pseudo-clémentin : Homélies ; Reconnaissances.
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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:39

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    ARIUS (env. 256 - 336)

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  Prédicateur en vue à Alexandrie, il propage des affirmations qui vont susciter la crise doctrinale la plus importante dans l’Eglise du IVe siècle. Excommunié en 320 par l’évêque Athanase d’Alexandrie, il verra le concile de Nicée (325) certifier le caractère non conforme de ses propositions. Il est condamné en 333 et ses œuvres sont détruites. Mais, à cause des différentes factions liées aux rivalités entre sièges épiscopaux d’Orient et de l’attitude, au moins ambiguë, de l’empereur Constantin, il obtient l’exil d’Athanase, grand défenseur de la foi de Nicée. Il semble sur le point d’être réhabilité lorsqu’il meurt à Constantinople en 336.

    La Thalie est l’œuvre majeure d’Arius, dont plusieurs témoignages attestent la popularité. Du fait de la destruction des œuvres d’Arius en 333, on n’en connaît que les passages cités par les détracteurs, Athanase d’Alexandrie, Jérôme et Hilaire de Poitiers. Le rapprochement avec des textes néo-platoniciens éclaire la logique philosophique de l’arianisme. Lors de leur condamnation, les ariens furent définis comme « porphyriens ». Ils soutenaient que la distinction de personnes ayant un caractère propre à l’intérieur de la Trinité est incompatible avec l’idée d’une essence divine incréée et invisible.

    Référence : L’Hérésie d’Arius et la « Foi » de Nicée (imprimatur), fragments et traductions par Ephrem Boularand (2 vol., Ed. Letouzey & Ané, Paris 1972)

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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:40

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    ASCENSION D’ISAIE

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  L es judéo-chrétiens crurent reconnaître des prophéties au sujet de Jésus dans le Livre d’Isaïe. La même conviction inspira l’Ascension d’Isaïe. L’ouvrage se présente comme le récit, transmis par tradition secrète, d’une vision du prophète, au cours de laquelle Isaïe aurait contemplé, au plus haut des cieux, la future venue du Christ dans le monde. Plus tard, on ajouta une partie inspirée d’une tradition juive d’après laquelle Isaïe aurait été scié en deux sur l’ordre du roi Manassé. Derrière le roi, affirme l’Ascension, il y avait en réalité le diable, qui s’acharne toujours contre les prophètes.

    L’Ascension est l’œuvre de prophètes judéo-chrétiens qui défendaient le rôle de la prophétie dans l’Eglise du début du IIe siècle,

    Référence : Ascension d’Isaïe. Traduction, introduction et notes par Enrico Norelli (Ed. Brepols, Paris 1993)

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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:41

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    BARDESANE D’EDESSE (env. 154 - 222)

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  C hrétien de langue syriaque, poète rompu à la philosophie, Bardesane est une figure originale. Son œuvre philosophique ne nous est parvenue qu’à travers ses disciples ou ses contradicteurs, dont le plus acharné fut, au IVe siècle, Ephrem.

    On reconnaît, dans les écrits de Bardesane, une tentative originale de syncrétisme entre l’astrologie babylonienne, la philosophie grecque et le christianisme qu’il présente comme une « philosophie ».

    Ce dernier élément se trouve dans sa morale pratique plus que dans ses spéculations, qui restent assez peu touchées par les écritures juives et la tradition chrétienne. Sous l’influence de Marcion et du manichéisme, les disciples de Bardesane, dont son fils Harmonios, développent les tendances gnostiques du système de leur maître dans le sens du dualisme iranien.

    Du destin est la seule œuvre conservée de Bardesane. Rédigée par son élève Philippe, elle nous a été transmise dans l’original syriaque sous son titre (ou Livre des lois des pays). Bardesane soutient une doctrine fataliste fondée sur ses connaissances astrologiques, qui tient compte de la doctrine stoïcienne.

    D’autres écrits de Bardesane, comme ses cent cinquante Hymnes, dans lesquels il résume sa doctrine (Ephrem, Opera Syriaca 2, 554…), ou son dialogue Contre Marcion, traduit en grec par ses disciples (Eusèbe, HE 4, 30), sont considérés comme perdus.

    Références : Bardesane d’Edesse, la première philosophie syriaque. Fragments et traductions par Javier Teixidor (« Patrimoines », Ed. Cerf, Paris 1992)

    The Book of the Laws of Coutries. Dialogue on Fate of Bardaisan of Edessa, par Van Gorcum (Ed. H.J.W. Drijvers, Assen 1965)

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    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  Empty Re: Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?

    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:41

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    BASILIDE D’ALEXANDRIE (IIe siècle)

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  B asilide aurait été l’élève de Ménandre et de Saturnin d’Antioche. Gnostique chrétien, il enseigne à Alexandrie au temps d’Hadrien et d’Antonin le Pieux (entre 120 et 145 env.). 

    Fondateur d’un culte à mystères, il se réclame d’une tradition secrète remontant à Mathias et à Pierre. La communauté des basilidiens, à laquelle se rattache le fils de Basilide, Isidore, connaît un large essaimage. Elle est encore présente au IVe siècle en Egypte.

    Les œuvres de Basilide ne sont connues qu’à travers les fragments et les réfutations qu’en ont donné les détracteurs. Basilide écrit un Evangile suivi d’un commentaire en vingt-quatre livres sous le titre Exegetica

    En outre, il compose des Psaumes (ou Odes), comme l’attestent Irénée (AE 1, 24) et Hippolyte (Philos. 7, 20). 

    Dans ses doctrines cosmogoniques, Basilide place au sommet de la réalité un dieu-néant qui produit l’univers par la médiation d’hypostases intermédiaires, anges et éons. Nous habitons le dernier et le plus déchu d’une série de trois cent soixante-cinq mondes. 

    Dans chacun d’eux domine un grand archonte. [size=120]Yhwh étant le grand archonte de notre monde, pour nous en délivrer, le dieu-néant a envoyé, en Jésus, son esprit « Noûs ».[/size] C’est en suivant cet esprit que l’homme peut, à travers la connaissance, se débarrasser de l’ignorance et de la matière pour s’élever jusqu’à Dieu.

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    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:42

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    EPITRES APOCRYPHES

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  C ette forme littéraire n’était pas très utilisée, comparativement aux textes narratifs et aux apocalypses. Les Epîtres apocryphes sont de ce fait peu nombreuses et peu significatives. Nous avons cependant l’importante Epître des Apôtres, conventionnellement incluse parmi les lettres bien qu’il s’agisse d’un dialogue (la dernière édition de Hennecke classe l’Epître des Apôtres, avec d’autres textes, dans un chapitre intitulé Dialogue du Rédempteur).


    Courtes Epîtres : Les Lettres du Christ et Abgar proviennent de ce que, selon Eusèbe, Abgar, qui fut roi d’Edesse de 4 av. à 7 apr. J.-C. et à nouveau de 13 à 50, envoya une lettre à Jésus pour lui demander de venir le guérir d’une maladie. Jésus n’accéda pas à sa requête, mais dit dans une lettre qu’il adresserait un disciple à Edesse après sa résurrection. A la suite de la mort de Jésus, Thomas envoya Thaddaeus (Addaï dans la tradition syriaque). Celui-ci guérit le roi et convertit Edesse au christianisme. Cette tradition se développa à la fin du IIe siècle. Les sources fondamentales de la légende de la conversion d’Edesse au christianisme résident dans la Doctrine d’Addaï et dans une courte version donnée par Eusèbe (HE. 1, 13).


    La Lettre de Lentulus est donnée pour avoir été écrite par un notable romain, Lentulus, sous le règne de Tibère.


    La Correspondance de Paul et Sénèque comprend 14 lettres (6 de Paul et 8 de Sénèque). Leur style laisse penser qu’elles ne peuvent être ni l’œuvre de Paul, ni celle de Sénèque. L’unité de la Correspondance est mise en question. Le propos de l’écrit consiste à montrer la supériorité du christianisme sur la philosophie païenne. L’ensemble de l’écrit est habituellement daté du IVe siècle.


    L’Epître aux Alexandriens est aujourd’hui perdue. Son existence est connue seulement par une référence dans le Canon de Muratori (ligne 16) où elle est rejetée comme marcionite.


    L’Epître aux Laodicéens : Colossiens 4, 16, fait probablement référence à une lettre écrite aux Laodicéens. Cette lettre est perdue. On pourrait croire que l’Epître a été écrite avec l’idée de créer un texte susceptible d’être accepté comme provenant de Paul. Le document apparaît comme une compilation de phrases, prises notamment en Philippiens et Galates, sans but théologique. La date de composition est controversée car, bien qu’une Epître aux Laodicéens soit listée dans le Canon de Muratori (ligne 64), il n’est pas certain qu’il s’agit de la présente lettre. Tertullien (CM. 5, 11 et 5, 17) suggère que Marcion appelait l’Epître aux Ephésiens (canonique) Epître aux Laodicéens. Or, le Canon de Muratori cite les deux épîtres et il ne semble pas qu’Ephésiens ait un caractère marcionite remarquable. Il faudrait croire que le Canon de Muratori indique une lettre différente, sauf à donner crédit à la thèse de R.J. Hoffmann et de voir en Ephésiens une « normalisation » de Laodicéens (voir R. Joseph Hoffmann : Marcion : On the Restitution of Christianity. Scholar Press, Chico, California 1984).


    L’Epître des Apôtres : Après quelques pages de style épistolaire, l’Epître prend le style apocalyptique. Les autres dialogues du rédempteur que nous connaissons sont la Lettre de Jacques (de Nag Hammadi), les deux Apocalypses de Jacques, la Lettre de Pierre à Philippe, et le Livre de Thomas le Concurrent, auxquels nous pouvons peut être ajouter les Questions à Barthélemy. La plupart des enseignements, particulièrement sur la résurrection et l’incarnation, sont délibérément anti-gnostiques. Ceci peut expliquer la composition de l’œuvre comme une condamnation de Simon de Samarie et de Cérinthe pour « hérésie » et une clarification de la mission de Paul. On peut noter le lien entre cet écrit et l’Ascension d’Isaïe. On s’accorde pour dater ce texte de la fin du IIe siècle.

    Référence : Apocryphals Acts in « The Apocryphal New Testament », Edited by J.K. Elliot (Clarendon Press, Oxford 1993)

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    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  Empty Re: Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?

    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:43

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    EVANGILES APOCRYPHES (PERDUS)

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  L es références doivent être trouvées dans les listes de textes controversés et les écrits des Pères de l’Eglise. Elles concernent des évangiles qui ne peuvent être identifiés sans un important travail. Le contenu d’une partie d’entre eux peut être rétabli, mais notre connaissance reste seconde.


    Les évangiles judéo-chrétiens : L’existence d’une version originale de l’Evangile de Matthieu en araméen ou en hébreu fait encore l’objet de discussions, mais une parenté entre Matthieu et un évangile judéo-chrétien utilisé par les chrétiens de Palestine appelés « nazaréens » est évidente. L’Evangile des Nazaréens cité par Jérôme (Com. De Matthieu), doit être distingué de L’Evangile selon les Hébreux (indiqué par Clément et Origène), qui semble avoir été écrit en grec et ne montre pas de parenté avec Matthieu. Il apparaît comme évangile judéo-chrétien dans son chapitre sur les Ebionites (CE. 30). Le considérant comme une déformation de Matthieu, Clément ne le nomme pas. Il semble que cet évangile ait été composé à partir des trois synoptiques. Son contenu diffère largement de celui des deux précédents textes. On l’identifie sous le nom d’Evangile des Ebionites. Certains pensent que son titre a pu être : l’Evangile des Douze.


    L’Evangile des Egyptiens : L’origine de cet évangile est à chercher probablement dans l’Egypte du milieu du IIe siècle. Clément d’Alexandrie et Origène le connaissaient. Il fut accepté en tant que texte canonique à une date ancienne en Egypte, mais rejeté à l’époque d’Origène. Son contenu peut être rétabli par les citations de Clément d’Alexandrie, d’Hippolyte et d’Epiphane. Il s’agit d’un texte encratite, également utilisé pour signaler les doctrines des naassènes et des sabéliens. Il s’approche d’une œuvre gnostique par son assignation d’un rôle important aux femmes disciples. Il encourage l’élimination des différences de sexe, une doctrine que l’on rencontre également dans l’Evangile de Thomas.


    L’Evangile de Matthias : L’Evangile est cité par Origène. Il revient dans les écrits d’Ambroise, de Jérôme et d’Eusèbe. Il est condamné par le Décret Gélasien et apparaît dans la Liste des Six Livres. Clément connaît un traité suivant la tradition de Matthias qui pourrait être celui-ci. L’œuvre semble avoir été composée avant le IIe siècle, en milieu gnostique.


    Le Prêche de Pierre : Ce traité, qui répond au genre évangélique et dont nous ne possédons que quelques rares fragments dans les sources patristiques, fut probablement écrit dans la première moitié du IIe siècle. Connu par Clément d’Alexandrie, le texte insiste sur la supériorité du monothéisme chrétien.


    Autres évangiles perdus : diverses sources patristiques indiquent des titres disparus :

    1) L’Evangile des Adversaires de la Loi et des Prophètes (Augustin, CALP. 2, 3, 14) ;
    2) Mémoire des Apôtres (Orosius, CE. 2) ;
    3)  l’Evangile de Judas Iscariote (Irénée, CE. 3I, 1 ; Epiphane, CE. 38, 1 ; Théodoret de Cyrène, HFC. 1, 15) ;
    4) L’Evangile d’Eve (Epiphane, CE. 26, 2-3) ;
    5) Jérôme et Epiphane font référence à un Evangile d’Apelle ;
    6) Epiphane, à un Evangile de Cérinthe ; Tertullien, à un Evangile de Valentin ; Augustin connaît un Evangile d’André. Le Decret Gélasien mentionne d’autres œuvres perdues ; celles-ci, comme celles-là, nous rappellent simplement que de nombreux documents identifiés comme « évangiles » circulaient dans les différentes communautés.


    Agrapha : ce mot, non approprié, est conventionnellement utilisé pour se référer aux dits de Jésus non trouvés dans les évangiles canoniques. Les collections de l’Agrapha reprennent, en effet, des paroles de Jésus trouvées ailleurs que dans le canon, dans des manuscrits grecs différents, dans des textes apocryphes et dans des œuvres patristiques.


    Fragments d’évangiles sur papyrus : en addition aux indications sur les évangiles disparus extraites du témoignage des Pères de l’Eglise, des fragments d’œuvres non canoniques ont été découverts, tout particulièrement à Oxyrhynchus. Dans plusieurs cas, ces fragments proviennent de l’Evangile de Thomas ; dans d’autres cas, il n’est pas certain qu’ils proviennent d’un évangile apocryphe.

    En voici simplement la liste : Oxyrhynchus Papyrus 840, Oxyrhynchus Papyrus 1081, Oxyrhynchus Papyrus 1224, Papyrus Cairensis 10735, Papyrus Egerton 2, le Fragment de Starsbourg, Papyrus Berolinensis 11710, le Fragment de Fayyoum, Papyrus Merton 51.

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    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  Empty Re: Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?

    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:44

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    EVANGILES APOCRYPHES DE LA NATIVITE ET DE L’ENFANCE

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  B ien que des tendances théologiques et apologétiques aient donné forme aux matériaux des évangiles apocryphes de l’enfance, l’intérêt biographique et narratif prédomine. Le point de vue théologique, dominant dans les histoires canoniques de la nativité (tels que l’accomplissement de la prophétie, la descendance davidienne de Jésus, le problème Bethléem/Nazareth, la naissance divine de Jésus, les relations avec le Baptiste), est ici moins significatif. Ces textes ont constitué la littérature populaire pour plusieurs siècles. Leur influence dans la structuration de la foi est significative.


    Le Protévangile de Jacques : Généralement daté du IIe siècle, le Protévangile fut probablement l’objet d’altérations, d’additions ou d’abréviations postérieures. Bien que nous ayons une narration de la naissance de Jésus, l’objet principal de la composition consiste en la glorification de Marie par l’histoire de sa propre naissance, de son enfance et de son mariage, en accord avec l’attente de la piété populaire responsable du développement du légendaire apocryphe. Il semble également que la composition tienne compte des attaques, telle celle de Celse (l’auteur précise que les parents de Jésus n’étaient pas pauvres). Une forte intention théologique n’en est pas moins présente dans l’insistance sur la conception et la naissance virginale. Les principales sources d’inspiration sont à rechercher dans les histoires de la nativité chez Matthieu et Luc, également dans les Ecritures juives.


    L’Evangile de l’Enfance de Thomas : La nature et l’origine gnostique des récits de l’enfance se comprend, non seulement dans les histoires elles-mêmes, qui peignent un Jésus surhumain possédant un complet savoir, une sagesse et un pouvoir ab initio, mais également dans la réaction des premiers Pères envers un « Evangile de Thomas » qui semble proche de l’Evangile de l’Enfance de Thomas. Leurs déclarations suggèrent un livre d’origine gnostique adopté par les naassènes et populaire chez les manichéens. Cyril de Jérusalem (C. 4, 36 ; 6, 31) relie l’Evangile de Thomas à l’Evangile de l’Enfance et relève que Thomas était le nom de l’un des disciples de Mani. Hippolyte (CH. 5, 7, 20) se réfère à un « Evangile de Thomas » en racontant un épisode de Jésus à l’âge de sept ans (absent de notre évangile). L’Evangile de l’Enfance de Thomas fut condamné par le second concile de Nicée.


    L’Evangile du pseudo-Matthieu : Cet ouvrage fut connu sous le titre de « Livre de l’Enfance », ou encore « Histoire de la Nativité de Marie et de l’Enfance du Sauveur ». L’Evangile du pseudo-Matthieu est basé sur le Protévangile de Jacques (1, 17) et sur l’Evangile de la Naissance de Marie (26, 34 ; 37, 9 et 41). Il semble que le propos de cette nouvelle écriture soit d’insister sur la vénération de Marie. Il ne peut être antérieur au Ve siècle.


    L’Evangile arabe de l’Enfance : L’auteur a également utilisé le Protévangile de Jacques et l’Evangile de l’Enfance de Thomas. De même que l’Evangile arménien de l’Enfance, l’Evangile arabe est vraisemblablement dépendant d’un archétype syrien qui peut dater des V-VIe siècles.


    Arundel 404 (Livre de l’Enfance du Sauveur) : Ce texte (British Library Arundel 404), qui se place sous l’autorité de Matthieu, est l’un des deux évangiles médiévaux de l’enfance. Le second, qui se place sous l’autorité de Jacques, est le Manuscrit de Herefort. Dans ces deux alternatives, l’évangile est encore un dernier dérivé des narrations antérieures des évangiles de l’enfance.


    L’Histoire de Joseph le Charpentier : Datée des IV-Ve siècles. Comme beaucoup d’apocryphes de l’enfance, cet ouvrage est vraisemblablement inspiré du Protévangile de Jacques.


    Autres narrations de l’enfance : il s’agit d’autres histoires de l’enfance qui ne sont, de façon générale, que de lointains remaniements des matériaux apocryphes anciens : l’Evangile arménien de l’Enfance, le Livre de l’Enfance du Sauveur, l’Evangile de la Naissance de Marie, les Histoires Coptes de l’Enfance, Autres Fragments de Marie.

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    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  Empty Re: Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?

    Message  Arlitto Lun 26 Oct 2020 - 16:44

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    EVANGILES APOCRYPHES DU MINISTERE ET DE LA PASSION

    Les livres apocryphes, qu'est-ce que c'est ?  L’Evangile de Thomas : Voir le paragraphe concernant la Bibliothèque de Nag-Hammadi.

    L’Evangile « secret » de Marc : On a dans le texte deux citations provenant du texte long de Marc trouvé dans les manuscrits de l’évangile canonique. Le texte principal, dans un style marcien grec, raconte l’élévation de Jésus de l’adolescence à la mort. L’histoire est parfois parallèle à l’histoire de Lazare dans le IVe évangile. Le manuscrit du XVIIIe siècle que nous possédons contient une lettre inconnue de Clément d’Alexandrie.

    L’Evangile de Pierre : Il est généralement daté de la seconde moitié du IIe siècle. Nous avons les témoignages d’Origène (Matt. 10, 17) et d’Eusèbe (HE. 3, 3, 2 ; 6, 12). On conclut habituellement que ce texte est second et dépend des textes canoniques. Il peut laisser place à une interprétation docète ; mais il semble que le but principal de l’auteur soit apologétique, particulièrement dans sa tentative de blâmes les juifs et d’exonérer Pilate de toute responsabilité. La crucifixion n’est pas le fait de l’accomplissement des Ecritures, mais de la malveillance des juifs.


    L’Evangile de Gamaliel : Antérieur au Ve siècle, son contenu est « orthodoxe » et anti-judaïque dans le ton. Le blanchiment de Pilate révéré comme un saint dans l’Eglise copte est un thème dominant.


    Narrations coptes du Ministère et de la Passion : Il s’agit de fragments homilétiques, pour la plupart. Quelques-uns proviennent de l’Evangile de Gamaliel ou encore du Livre de la Résurrection de Jésus Christ par l’Apôtre Barthélemy.

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      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr 2024 - 13:36