PARLER EN LANGUES
PARLER EN LANGUES, LOUANGE; ENSEIGNEMENT ET MISE EN PRATIQUE - Allan Rich
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"Le parler en langue" est un don, parmi d'autres, que le Saint-Esprit opère lorsqu'il se manifeste (utilisons le vocabulaire de notre texte). Un enseignement correct, basé sur les Écritures, en ce qui le concerne, doit nous amener à une expérience pratique et équilibrée.Il est important de noter que "celui qui parle en langue s'édifie lui-même".Or si nous voulons édifier les autres nous devons premièrement être édifiés nous-mêmes. La connaissance théorique et intellectuelle des Écritures n'est pas suffisante, il nous faut l'aide du Saint-Esprit, dans sa manifestation.
C'est "une langue"! Mystérieuse il est vrai.1Cor.14.14, et pour certains rébarbative.1 Cor.14.11 - Es.28.11/12Cependant, il s'agit d'une langue authentique. 1 Cor.14.10Incompréhensible à notre intelligence, elle est un des moyens par lequel nous parlons à Dieu et Dieu nous parle. 1 Cor.14.2 et 28Elle est accordée par le Saint-Esprit, lorsqu'il se manifeste et remplit ceux sur lesquels il descend. Actes 2.4 C'est une des choses que le Saint-Esprit opère. 1 Cor.12.10/11.
Le parler en langue est utile (1 Cor.12.7).
Paul enseigne que celui qui parle en langue prie ou chante en esprit, son intelligence demeurant stérile (1 Cor.14.14/15). Et aussi qu'il rend d'excellentes actions de grâces (14.17).
Le parler en langue peut donc être une prière, un chant, une action de grâces ou une parole de Dieu à notre esprit (1 Cor.14.14, 15,17,28).Le parler en langue annoncé par les prophètes est l'accomplissement de la promesse de notre Père céleste (Esaïe 28.11/12 - Joel 2. 28/32 - Actes 1.4 - Luc 24.49).Cité parmi les signes que Jésus annonce, il accompagne la foi de ceux qui se convertissent. Marc 16.16/17 : Ils parleront de nouvelles langues.Il est un des miracles par lesquels le Seigneur confirme sa parole, en travaillant avec ses disciples (Marc 16.20).
L'apôtre Paul dit : "Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous" (1 Cor.14.18).Il considérait ce don comme une bénédiction et il désirait que tous en fassent l'expérience (1 Cor.14.5).Nous sommes exhortés à parler en d'autres langues, à y aspirer (1 Cor.14.1 et 14.5).
Cependant, nous devons noter que Paul le pratiquait avec sagesse et qu'il enseigne la même chose aux autres (1 Cor.14.19).Il y a des instructions très claires pour la pratique du parler en langue (1 Cor.14.19, 20,27,28,40).S'il n'est pas accompagné de l'interprétation, il s'exerce en privé. Lorsqu'il peut être interprété, il devient utile à l'assemblée.Notons une recommandation importante (1 Cor.14.39 : N'empêchez pas de parler en langues).Nous devons prendre en considération la valeur du parler en langue, car il est un don de Dieu et comme tous les autres dons de l'Esprit, nous ne devons pas le mépriser, c'est à dire n'en faire aucun cas ou si peu que nous négligions d'y aspirer (1 Thes.5.19/20).
Plusieurs se demandent comment recevoir ce don.Nous avons vu que Jésus cite le fait de parler de nouvelles langues parmi les signes qui accompagnent ceux qui croient (Marc 16.17).Aucun de ces signes n'a cessé de se produire. Partout où des hommes et des femmes croient de tout leur cœur au Seigneur Jésus et se font baptiser, on doit retrouver la manifestation de ces miracles dont parle le Seigneur.L'apôtre Paul place le parler en langue parmi les dons que le Saint-Esprit accorde à chacun en particulier (1 Cor. 12.7/10).Dans la 1ère épître aux Corinthiens, au chapitre 12 et 14, l'apôtre Paul exhorte les chrétiens à aspirer aux dons spirituels : "à les désirez avec ardeur" (1Cor.14.1. Version de la Bible Darby).
C'est la première condition : en ressentir un réel et profond besoin, y aspirer intensément, comme d'une chose qui nous devient indispensable.Jésus interpelle ses auditeurs en s'écriant : "Si quelqu'un a soif" (Jean 7.37)Dans le livre de l'Apocalypse, le Saint-Esprit dit : Que celui qui a soif vienne, que celui qui veut prenne de l'eau de la vie gratuitement (Apoc.22.17).
Jésus nous dit : Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira, Dieu donnera le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11.9/13).Paul exhorte les chrétiens leur disant : Soyez remplis du Saint-Esprit (Eph.5.18).
Mais le demander avec foi. La foi est l'élément le plus important dans cette démarche.Il faut que celui qui demande croit non seulement que Dieu existe, mais aussi qu'il rémunère (qu'il exauce) ceux qui le cherchent (Héb.11.6).La définition de la foi se trouve en Hébreux 11.1 : "Une ferme assurance …une démonstration".Jésus précise l'attitude de celui qui croit : "Tout ce que vos demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et vous le verrez s'accomplir" (Marc11.24).
Or la foi concernant le parler en langue peut être bloquée par des sentiments dont il nous faudra nous débarrasser et l'un de ces sentiments c'est la crainte.
Dans le passage de Luc 11.11,12. Jésus met l'accent sur le fait que nous puissions craindre de recevoir autre chose que ce que nous demandons et même des choses nuisibles et dangereuses !Il s'agit donc de débarrasser notre cœur de toute crainte et de remplacer ce sentiment malsain par un sentiment de confiance absolue dans la fidélité et l'amour de notre Père céleste.Jésus dit : "donneriez-vous de mauvaises choses à vos enfants qui vous en demandent de bonnes ?"
Si nous prions sincèrement notre Père céleste, quelqu'un d'autre pourrait-il se glisser entre lui et nous afin de nous tromper ? Dieu, notre Père, le laisserait-il faire ?
Il nous faut avoir confiance. La confiance est un des éléments essentiel de la foi en Dieu.
Notre confiance absolue, dans la vigilance et la bonté de Dieu à notre égard, nous débarrassera de tout sentiment de crainte et nous permettra de nous avancer joyeux et reconnaissants vers notre bon Père céleste pour recevoir de lui l'accomplissement de sa promesse (Es.12.3).
Faisons de la confiance une affaire personnelle entre Dieu et nous (Es.12.2).
Jésus souligne le fait d'insister jusqu'à la limite de l'importunité pour recevoir ce que nous venons demander (Luc 11.8/9).L'apôtre Jacques dit que : Elie était un homme de la même nature que nous et qu'à cause de son insistance il fut exaucé (Jac.5.17). Il avait mis sa tête entre ses genoux et courbé sur le sol il priait avec instance…Jusqu'à ce que... (1 Rois 18.42/46).Jacques 5.16 parle aussi de ferveur. Nous pensons à nouveau à une soif ardente
La persévérance n'est pas la résignation, comme si la chose que nous désirons est bien improbable et que si elle doit se produire ...on verra bien !La persévérance est associée à l'intensité, la ferveur de notre prière. C'est une attente active "Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces" (Colossiens 4:2).
Lorsque nous prions, nous pourrions oublier une chose importante que Jésus enseigne, qui est directement liée à l'exaucement de notre prière : "lorsque vous êtes debout, faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un PARDONNEZ…" (Marc 11.25,26; Matthieu 5.23 - 6.14).
Cela se passe de commentaire.
Pour parler en langues, il faut être "rempli du Saint-Esprit".
Ne confondons pas "parler en langues" avec "être baptisé du Saint-Esprit" ! Le baptême du Saint-Esprit est le fait d'être rempli, le parler en langues en est une démonstration.Souvenons nous que le parler en langue est un don de l'Esprit. Il ne s'agit donc pas d'une chose que nous pouvons produire nous-mêmes, par quelques exercice, par un entraînement particulier ou par une méthode quelconque.
Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer (Actes 2.4).
Dieu est lumière et le chemin tracé par les Ecritures est lumineux ! Ce qu'il nous faut rechercher en premier c'est d'être remplis du Saint-Esprit, car c'est le Saint-Esprit qui donne de s'exprimer en de nouvelles langues (Actes 2.4 6 1 Cor.12.7/11).
Le Seigneur commence par remplir ceux qui prient pour le recevoir. Aussi, Paul nous exhorte en disant : "Soyez remplis du Saint-Esprit" (Eph.5.18/19).
Jean-Baptiste, puis Jésus, puis Pierre, emploient une expression qui désigne une expérience précise et évidente : "ETRE BAPTISE DU SAINT-ESPRIT".Nous savons ce qu'est le baptême d'eau, selon sa signification étymologique "l'immersion"Si nous appliquons cette signification au "baptême du Saint-Esprit", il s'agit aussi d'être immergé. C'est une immersion spirituelle, baptisé, immergé, plongé, "dans" le Saint-Esprit.Le baptême d'eau est l'immersion de notre corps dans l'eau, le baptême du Saint-Esprit est l'immersion de notre esprit dans le Saint-Esprit. Notre être intérieur, notre esprit est plongé dans le Saint-Esprit, immergé et rempli, cela s'est traduit pour les croyants du livre des Actes par le parler en langue. C'est un bon modèle.Être rempli du Saint-Esprit est le résultat d'une recherche auprès du Seigneur, c'est LUI qui baptise du Saint-Esprit. C'est une recherche persévérante, parfois intense, seul ou avec l'assemblée de frères et sœurs, bien disposés. Un environnement favorable est nécessaire. Il y a des personnes avec qui nous ne pourrons pas prier efficacement. Exemple : Luc 8.51 (bien qu'il ne s'agisse pas là du même sujet, nous croyons que l'exemple est significatif.)
Cherchez personnellement le Seigneur, jusqu'à ce que vous le trouviez. Réunissez-vous avec des frères et sœurs qui font la même recherche ou qui ont déjà été baptisés du Saint-Esprit. Des gens qui y croient et qui prient pour cela sans aucune restriction. Veillez aussi à ce que votre cœur soit purifié (Actes 15.8/9) - Enfin priez avec un cœur miséricordieux (Marc 11.25).
Comme un torrent qui déborde sur ses rives,
Votre cœur s'inondera et de joie se remplira,
Vous aurez aussi la source de l'eau vive,
Jaillissant de votre cœur.
Dans l'évangile de Marc, au chapitre 16, le Seigneur Jésus présente le fait de parler de nouvelles langues comme un des signes qui accompagnent ceux qui croient et confirment la prédication de l'Évangile, au même titre que les autres signes dont il fait partie (16.15/20).
Déjà, à partir de ce passage, nous pouvons considérer que le parler en langue est un signe pour les non-croyants, comme le dit Paul en 1 Cor.14.22
Pour les non-croyants, des signes accompagnaient la prédication de l'évangile et rendaient manifeste la vérité du message entendu comme étant la Parole de Dieu. Ces signes étaient la confirmation divine que ce qu'ils entendaient était réellement sa Parole. "Le Seigneur confirmait sa parole" , auprès de ceux qui l'entendaient prêchée, par les signes qui l'accompagnaient et parmi ces signes figure "le parler en langues".
Les exemples donnés dans le livre des Actes des apôtres mettent en évidence le fait que ceux qui avaient cru, qui s'étaient fait baptiser d'eau par immersion recevaient le baptême du Saint-Esprit et se mettaient à parler en d'autres langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer (Actes 2.4).
La manifestation évidente du baptême du Saint-Esprit étaient donc pour eux "de parler de nouvelles langues". Ils parlaient en langues et glorifiaient Dieu. Actes 10. 46 - Ils parlaient en langues et prophétisaient (Actes 19.6). En serait-il autrement aujourd'hui ?
Ici, le parler en langue est présenté comme un des dons que l'Esprit-Saint accorde dans l'église, à chacun en particulier, comme il le veut. A ce titre, il fait partie de ces dons accordés à l'Église pour son édification.
En 1 Corinthiens 14, l'apôtre Paul, qui répond aux chrétiens de Corinthe concernant plusieurs sujets depuis le début de sa lettre, explique l'utilité du parler en langue, en rapport avec la manière dont on le pratique.Si la langue n'est pas comprise, elle n'est d'aucune utilité à ceux qui l'entendent. Le parler en langue donné en public, dans l'assemblée, demande une interprétation (1 Cor14.13).
Par contre l'apôtre insiste sur le fait que celui qui parle en langue s'édifie lui-même et souhaite que tous en soient pourvus.
Nous en concluons, que le parler en langue, don de l'Esprit, est réservé à l'édification personnelle de celui qui le pratique et que s'il doit être entendu dans une assemblée il demande impérativement une interprétation.
" […] Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement; mais pour la malice, soyez enfants, et, à l'égard du jugement, soyez des hommes faits. Il est écrit dans la loi: C'est par des hommes d'une autre langue Et par des lèvres d'étrangers Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m'écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. (1 Co 14/20-22.)
" […] Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville. Car ce seront des jours de vengeance, pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis. (Lu 21/20-24).
" […] Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. (Mt 24/1-2).
Le parler en langues n’est pas à sa place dans les réunions de l’église.
Si les langues doivent être un signe pour les non-croyants, pour ceux du dehors, elles n’ont pas vraiment leur place dans la vie communautaire de l’Eglise. C’est ce dont Paul s’efforce de convaincre les Corinthiens tout au long du Chapitre 14 de sa première épître, où les mots "dans l’église" reviennent comme un leit motiv.
Elles peuvent accessoirement, il est vrai, édifier les croyants dans la mesure où elles sont interprétées, mais ni plus ni moins que toute louange montant vers Dieu dans la communauté. C’est pourquoi Paul n’interdit pas formellement l’usage dans l’église de ce authentique don spirituel.
Mais leur destination première n’étant pas de servir dans l’église, l’apôtre en limite l’usage dans ce contexte à deux ou trois au plus, à condition toutefois que quelqu’un interprète (v. 27-28).
Dans le livre des Actes, le parler en langues n’est jamais mentionné en rapport avec la vie des églises, mais toujours à l’occasion de "réunions d’évangélisations" où des Juifs sont présents (cf par exemple Ac 2/41-47).
" […] Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. La crainte s'emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés. (Ac 2/41-47).
En ce qui concerne les églises fondées par Paul au cours de ses voyages missionnaires, le don des langues s’est peut-être manifesté en d’autres lieux qu’à Corinthe, mais il n’en est nulle part question dans les épîtres adressées à ces églises. C’est bien la preuve qu’il n’occupait en tout cas aucune place dans leur vie communautaire.
Le parler en langues devait disparaître rapidement.
Sans préciser davantage, l’apôtre dit que "les langues cesseront" (13/8). L’histoire nous apprend qu’elles ont effectivement cessé, avec d’autres dons spirituels d’ailleurs (comme celui de prophétie), à la fin de l’âge apostolique.
Compte tenu de la spécificité de son but - signifier aux Juifs leur mise à l’écart au profit des païens -, il était tout à fait prévisible qu’une fois que ce fait serait suffisamment établi, les langues deviendraient sans objet et disparaîtraient.
Le fait de la mise à l’écart d’Israël est devenu une évidence historique en l’an 70 de notre ère.
Quelle utilité pouvait encore avoir le signe des langues une fois cet événement accompli? Plus aucune, et c’est pourquoi il s’est éteint.
A plus forte raison, quelle utilité pourrait avoir une résurgence de ce don 19 siècles après ces événements?