Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    L’enfer, ses représentations, ses origines

    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:45

    .

    Qu'est-ce que l'enfer selon la Bible ???

    C'est le terme grec équivalent du mot sheol, utilisé dans l'Ancien Testament. ... Certaines traductions de la Bible rendent le grec haïdês par "enfer" mais des versions plus modernes mettent "monde des morts", "séjour des morts" ou "hadès".
    Existe-t-il vraiment un enfer de feu où l’âme des hommes, des femmes et des enfants condamnés souffre éternellement ? Des êtres humains, créés par Dieu à Son image, sont-ils dans les tourments de l’enfer, en ce moment ? Le christianisme traditionnel possède sa réponse, mais vous serez surpris – et rassuré – de ce que la Bible déclare vraiment au sujet de l’enfer.

    Étymologie du mot enfer :

    ENFER, subst. masc.
    Étymol. et Hist. 1. Fin xes. relig. chrét. enfern « lieu destiné au supplice des damnés » (Passion, éd. d'A. S. Avalle, 387); 2. 1 remoitié xiies. subst. masc. plur. relig. judéo-chrét. enfers « séjour des morts » (ds Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, p. 255); 3. ca 1165 mythol. antique anfer ([Chr. de Troyes], G. d'Angleterre, éd. W. Fœrster, 908); 4. ca 1245 fig. enfer « tourment » (G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2580). Empr. au lat. chrét.infernus, infernum subst. aux sens 1 et 2, lat. class. plur. inferni sens 3, substantivations du lat. class. infernus, a, um « d'en bas ».

    Latin : infernus = d'en bas.


     "Jésus-Christ est descendu aux enfers, est ressuscité des morts le troisième jour"


    Jésus est-il allé en enfer entre sa mort et sa résurrection ???  l’Écriture l’appelle l'enfer, le Shéol ou l’Hadès (ref. Ph 2,10 ; Ac 2,24 ; Ap 1,18 ; Ep 4,9 )

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:45

    .

    Apocalypse 20


    1 Après cela je vis descendre du Ciel un Ange, qui avait la clef de l'abîme, et une grande chaîne en sa main; 2 Lequel saisit le dragon, [c'est-à-dire], le serpent ancien, qui est le Diable et satan, et le lia pour mille ans; 3 Et il le jeta dans l'abîme, et l'enferma, et mit le sceau sur lui, afin qu'il ne séduise plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis; après quoi il faut qu'il soit délié pour un peu de temps.


    4 Et je vis des trônes, sur lesquels [des gens] s'assirent, et [l'autorité] de juger leur fut donnée, [et je vis] les âmes de [ceux qui avaient été] décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la Parole de Dieu, qui n'avaient point adoré la bête ni son image, et qui n'avaient point pris sa marque en leurs fronts, ou en leurs mains, lesquels devaient vivre et régner avec Christ mille ans. 5 Mais le reste des morts ne doit point ressusciter jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis; c'est la première résurrection. 6 Bienheureux et saint [est] celui qui a part à la première résurrection; la mort seconde n'a point de puissance sur eux, mais ils seront Sacrificateurs de Dieu, et de Christ, et ils régneront avec lui mille ans.


    7 Et quand les mille ans seront accomplis, satan sera délié de sa prison; 8 Et il sortira pour séduire les nations qui [sont] aux quatre coins de la terre, Gog et Magog; pour les assembler en bataille, et leur nombre est comme le sable de la mer. 9 Et ils montèrent [et se répandirent] sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des Saints, et la Cité bien-aimée, mais Dieu fit descendre du feu du Ciel, qui les dévora. 10 Et le Diable qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où est la bête et le faux-prophète; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.


    11 Puis je vis un grand trône blanc, et quelqu'un assis dessus, de devant lequel s’enfuit la terre et le ciel; et il ne se trouva point de lieu pour eux. 12 Je vis aussi les morts grands et petits se tenant devant Dieu, et les Livres furent ouverts; et un autre Livre fut ouvert, [qui était le Livre] de vie; et les morts furent jugés sur les choses qui étaient écrites dans les Livres, [c'est-à-dire], selon leurs œuvres. 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et l'enfer rendirent les morts qui étaient en eux; et ils furent jugés chacun selon ses œuvres. 14 Et la mort et l'enfer furent jetés dans l'étang de feu : c'est la mort seconde. 15 Et quiconque ne fut pas trouvé écrit au Livre de vie, fut jeté dans l'étang de feu.

    Martin Bible

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:46

    .

    La notion de souffrance après la mort figure parmi les enseignements religieux "païens" des anciens peuples babylonien et égyptien.



    Les croyances babyloniennes et assyriennes décrivaient “le monde d’en bas [...] comme un lieu plein d’horreurs, [...] dominé par des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”.

    Les textes sacrés de l’Égypte antique, bien que n’enseignant pas que les victimes brûlaient à jamais, voient bel et bien dans l’autre-monde "des brasiers réservés aux morts-errants" ( The Religion of Babylonia and Assyria, par Morris Jastrow Jr, 1898, p. 581 ; Le livre des morts des anciens Égyptiens, par P. Barguet, Paris, 1967, p. 102, 104, 131, 195, 200, 201, 219).

    Qu’en était-il des Juifs avant l’époque de Jésus ???

    À leur sujet, nous lisons dans l’Encyclopédie britannique (1970) : "À partir du Vème siècle av. J.-C., les Juifs ont été en contact étroit avec les Perses et les Grecs, deux peuples qui avaient des idées élaborées sur l’au-delà. (...) À l’époque du Christ, les Juifs avaient acquis la croyance que les âmes méchantes étaient punies dans la Géhenne après la mort." Toutefois, l’Encyclopédia Judaica affirme : "On ne trouve dans les Écritures rien qui suggère cette conception tardive de la Géhenne."


    Les Écritures hébraïques ne laissent aucunement penser qu’après la mort l’âme soit châtiée dans un enfer de feu. On doit cette doctrine effrayante aux religions postdiluviennes de Babylonie, et non à la Bible.


    Ainsi la doctrine de la chrétienté relative à un châtiment dans l’enfer a pris naissance chez les premiers Babyloniens. Le concept de souffrances réparatrices dans un purgatoire remonte quant à lui aux premières religions d’Égypte et d’Orient. Les limbes sont inspirés de la mythologie grecque. Les prières et les offrandes pour les morts étaient déjà des pratiques étrusques.


    Ainsi la croyance à un enfer de feu ne provient pas de la Bible !

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:46

    .

    La Géhenne

    Hébreux : ge’ ben hinnom
    Grec : paragx huiou ennom / geenna
    Du temps de Jésus, la vallée de Hinnom servait de décharge publique aux habitants de Jérusalem. On y jetait les cadavres de criminels infâmes et un feu y était constamment entretenu pour détruire les ordures et les dépouilles.  Le mot grec géénna correspond à l’hébreu gé Hinnom, qui signifie “ vallée de Hinnom ”, ou dans sa forme longue ghé ’ vèn-Hinnom, “ vallée des fils de Hinnom ”.

         Le prophète Jérémie, dit l’indignation de Dieu : « Ils érigent un tumulus dans la vallée de Ben Hinnom pour que leurs fils et leurs filles soient consumés par le feu, cela, je ne l’ai pas demandé, je n’en ai jamais eu l’idée. »

    La géhenne du feu et du jugement. On emploi aussi deux synonymes pour désigner la géhenne : « fournaise ardente » ou « le feu éternel ». Avec le temps, le symbole de la géhenne s’est transformé dans l’imaginaire chrétien pour nourrir l’image de ce qu’est l’enfer.


    L'enfer de feu.

    ISSU DE CROYANCES PAÏENNES :  Les Égyptiens de l’Antiquité croyaient en un enfer de feu. Le Livre de l’Amdouat, qui remonterait à 1375 av. n. è., adresse cette mise en garde à ceux qui tombent dans les fosses flamboyantes et le brasier : “ Vous ne pouvez pas vous échapper, ni vous enfui. ” Le philosophe grec Plutarque (vers 46-120 de n. è.) a écrit au sujet de ceux qui séjournent en enfer : “ [Ils] subissaient des châtiments déshonorants et douloureux et imploraient [...] pitié en sanglotan. ”


    L'enfer selon d'autres religions

    Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents” (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581).

    L’enfer de feu de la chrétienté a ses origines dans la religion de l’ancienne Égypte L’enfer, ses représentations, ses origines Y9ef (The Book of the Dead, New Hyde Park, New York, 1960, préfacé par E. Wallis Budge, pp. 144, 149, 151, 153, 161).

    Le bouddhisme, qui remonte au VIème siècle avant notre ère, en est venu à enseigner l’existence d’un enfer brûlant et d’un enfer froid (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XIV, p. 68).

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:47

    .

    Bible:

    Jérémie 19:5


    Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, Pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal: Ce que je n'avais ni ordonné ni prescrit, Ce qui ne m'était point venu à la pensée.

    Moloch est dans la tradition biblique le nom du dieu auquel les Ammonites, une ethnie cananéenne, sacrifiaient leurs premiers-nés en les jetant dans un brasier.

    L’enfer, ses représentations, ses origines 9uen


    Actes 7:43
    Vous avez porté la tente de Moloch Et l'étoile du dieu Remphan, Ces images que vous avez faites pour les adorer! Aussi vous transporterai-je au delà de Babylone.

    Deutéronome 18:10
    Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien,

    Rois 16:3
    Il marcha dans la voie des rois d'Israël; et même il fit passer son fils par le feu, suivant les abominations des nations que "YHWH Dieu" avait chassées devant les enfants d'Israël.

    2 Rois 21:6
    Il fit passer son fils par le feu; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, et il établit des gens qui évoquaient les esprits et qui prédisaient l'avenir. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de "YHWH Dieu", afin de l'irriter.

    2 Rois 23:10
    Le roi souilla Topheth dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît plus passer son fils ou sa fille par le feu en l'honneur de Moloc.

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:47

    .

    L’enfer de la chrétienté 

    L’enfer, ses représentations, ses origines Gkv0
    Les sept anges aux trompettes

    L’enfer chrétien de la chrétienté, (c'est moi qui souligne), ne s’appuie pas sur de longs développements dans les évangiles mais plutôt sur une élaboration, soigneusement construite au cours des siècles, rassemblant les traditions populaires, un fond mythologique et de savantes constructions intellectuelles.

    À la fin du Moyen Âge, les visions, les sermons et l’art ont abouti à édifier une terrible menace qui pèse en permanence sur la vie des fidèles. Dante présente l’apothéose d’un enfer médiéval où les méchants sont punis avec d’extraordinaires raffinements.

    Parmi les neuf cercles qui constituent l’abîme infernal, les quatre cercles du Bas Enfer sont situés à l’intérieur d’une ville semblable, avec ses murailles, sa tour et sa porte, à une cité médiévale.

    Les cinq cercles supérieurs, extérieurs à la cité de Dis, forment le Haut Enfer.

    Les violents, les fraudeurs et les traîtres ont péché consciemment par méchanceté et leur faute relève du Bas Enfer. L’enfer supérieur se subdivise selon les péchés capitaux et met en jeu des supplices correspondant rigoureusement aux fautes commises.

    Dans le vestibule des enfers, tournent en rond pour l’éternité les lâches, les indécis, les tièdes, ceux qui n’ont jamais su choisir leur camp.

    Revenir des enfers :
    Dans la Divine Comédie, la visite de Dante guidé par Virgile dans un enfer rigoureusement structuré met fin à une longue tradition de descentes aux Enfers amorcée au deuxième millénaire avant notre ère, dans le mythe mésopotamien de Gylgamesh où Enkikou raconte sa descente aux enfers.
     
    Thésée, Orphée, Achille, Ulysse, reviendront eux aussi des enfers pour mieux édifier les vivants par leurs descriptions. Ainsi, dans l’Enéide de Virgile, livre V, Enée visite les enfers : "Dans le vestibule même, à l’entrée des gorges de l’Orcus, le Deuil et le Remords vengeur ont fait leur lit ; là habitent les pâles Maladies, et la triste Vieillesse, et la Crainte, et la Faim mauvaise conseillère, et la hideuse Pauvreté, formes terrible à voir, et la Mort, et la souffrance ; puis le Sommeil, frère de la mort, et les Joies mauvaises de l’esprit, et, sur le seuil en face, la Guerre meurtrière, et les chambres de fer des Euménides, et la Discorde insensé avec sa chevelure de vipères nouée de bandelettes sanglantes.

    Au milieu, un ormeau opaque, énorme déploie ses rameaux et ses branches séculaires, demeure, dit-on, des vains songes fixés sous toutes les feuilles. En outre, mille fantômes monstrueux de bêtes sauvages variées s’y rencontrent : les Centaures, à l’écurie devant les portes, et les Scylles biformes, et Briarée aux cent bras, et le monstre de Lerne poussant des sifflements horribles, et la Chimère armée de flammes, et les Gorgones, et les Harpyes. Tremblant alors d’une subite épouvante, Enée saisit son glaive et en présente la pointe acérée aux monstres qui l’observent".


    Mais où se trouve l’enfer ?
    Dans les mythologies païennes comme dans la tradition populaire médiévale, l’enfer se trouve sous la terre.

    L’entrée de l’enfer est majoritairement située dans les régions volcaniques de la Sicile ou du sud de l’Italie.

    Ainsi, le pape Grégoire le Grand, au début du VIIe siècle, affirme "plus qu’en tous autres lieux, c’est dans les îles de cette terre (la Sicile) que sont ouvertes les marmites des tourments qui crachent le feu".

    L’enfer, ses représentations, ses origines Eo5g
    Satan

    Enluminure réalisée vers 1028, extraite de l’Apocalypse de saint Sever, Landes.
    Paris, Bibliothèque nationale de France (ms. Lat. 8878, fol. 145).

    Satan proprement désigné, tel qu’il apparaît aux hommes du XIe siècle, entouré de monstres dont la morphologie rappelle celle des taureaux ailés de l’antique Assyrie. «C’est au XIe siècle, remarque Emile Mâle, (…) que les moines artistes élaborent le Satan monstrueux de l’âge suivant. On commence à l’entrevoir dans l’Apocalypse de saint Sever, avec son corps maigre, ses cheveux hérissés, ses ailes armées de dards. Dans le grand art monumental, c’est à Moissac, à Beaulieu, à Souillac, qu’il apparaît au commencement du XIIe siècle, dans toute sa nouveauté.» (L’Art religieux du XIIe siècle, p. 370.)

    Pour faire face aux nombreuses épreuves qui l’attendent, le mort, prévoyant, emporte avec lui un guide "le livre des morts" qui lui sert de viatique jusqu’à ce que, accompagné d’Annubis, le dieu embaumeur, il se présente devant Osiris, entouré de quarante autres dieux, qui pèse son âme sur une immense balance.

    À la question que se sont posé tous les hommes "où va-t-on après la mort ?", l’église catholique répond, "au ciel pour les bons, aux enfers pour les mauvais".

    L’enfer n’est pas une spécificité de la tradition chrétienne. Toutes les cultures ont conçu une vie dans l’au-delà, au départ comme un prolongement de la vie terrestre. Puis apparaît le thème du jugement des actes du vivant et de la "pesée de l’âme" conduisant à une répartition entre élus et damnés. Un espace spécifique est alors affecté à ces derniers, condamnés en raison de leurs fautes à des souffrances et supplices éternels.

    Ainsi, les enfers babyloniens accueillent tous les défunts sans notion de faute ou de réparation. Mais déjà en Égypte, on "juge" les morts : le défunt accomplit un voyage périlleux vers la salle du jugement, à travers lacs de feu, imposantes murailles et hautes montagnes.

    Pour faire face aux nombreuses épreuves qui l’attendent, le mort, prévoyant, emporte avec lui un guide "le livre des morts" qui lui sert de viatique jusqu’à ce que, accompagné d’Annubis, le dieu embaumeur, il se présente devant Osiris, entouré de quarante autres dieux, qui pèse son âme sur une immense balance.. 
       
    Si son âme est aussi légère que la plume symbolisant Maât, déesse personnifiant la droiture et l’équilibre, le mort est promis à une survie éternelle ; sinon, il est dévoré par un monstre hybride tenant à la fois de l’hippopotame, du lion et du crocodile. 


    Le royaume des Enfers dans la Grèce antique n’est pas non plus immédiatement accessible au mort.

    Les âmes doivent d’abord franchir l’Achéron, fleuve glacé aux eaux presque stagnantes qui coule parallèlement au Styx et le fleuve de flamme Phlégéton. Le royaume d’Hadès se divisera plus tard en deux espaces : le Tartare, lieu des supplices et les Champs Élysées, lieu des justes. Quelques personnalités célèbres hantent les enfers : les trois juges, Minos, Eaque et Radamanthe pèsent les âmes. Charon, le passeur, exige son obole pour faire traverser l’Achéron au défunt. Cerbère, le chien aux trois têtes, garde le palais d’Hadès.

    Les Erinyes aux cheveux ensanglantés, grouillant de serpents, rôdent dans le Tartare.

    Sous des formes diverses, l’enfer existe dans toutes les traditions. Il a connu dans le Moyen Âge chrétien, période de trouble et de grandes mutations, un retentissement particulier.

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:48

    .


    L’enfer de Dante.


    Presque tous ignorent que ce furent surtout des poètes païens qui sont les auteurs du concept, aujourd’hui largement accepté, d’un enfer sous-terrain qui brûle éternellement.

    La grande partie de la tradition entourant ce sujet provient de l’œuvre réputée de Dante Alighieri (1265-1321), appelée la Divine Comédie.

    Dans cette pièce, il décrit sa vue du paradis, du purgatoire et de l’enfer. Lisez cette citation tirée d’un livre sur sa vie intitulé Dante et son enfer  : « De tous les poètes des temps modernes, Dante Alighieri était sans doute le plus grand des éducateurs. Il a possiblement eu une plus grande influence sur le cours de la civilisation que n’importe qui d’autre depuis son époque… Il a écrit, par des vers incompréhensibles, un récit imaginatif et terrifiant d’un enfer lugubre, un long poème qui renferme des phrases qui ont captivé l’imagination du monde, tel que « Vous qui entrez, perdez tout espoir ! ». Ceci impressionna énormément la pensée et les enseignements populaires chrétiens. Son Enfer s’inspirait de Virgile et Platon.

    Cela indique de façon évidente où il prit ses idées.

    Il croyait que les philosophes païens Platon et Virgile étaient inspirés par Dieu.

    La fascination qu’il avait pour le philosophe grec Platon lui a fait accepter les idées sur l’immortalité de l’âme tel que décrit son œuvre célèbre Phèdre. Voici ce que dit l’Encyclopédia Americana au sujet de Virgile : « Virgile, poète païen romain, 70-12 av. J.-C. Appartenait à l’école nationale de la pensée romaine païenne, influencée par les auteurs grecs. Les Chrétiens du Moyen-Âge, y compris Dante, croyaient qu’il avait été à un certain degré inspiré par Dieu ».

    Très peu de gens connaissent l’origine de leurs croyances et un nombre encore plus petit tiennent à le savoir. Nous venons de mettre à jour, dans les citations ci-dessus, la véritable origine de ces croyances. Est-ce que vous réalisez quelle en est la source ? Le concept d’un enfer de feu éternel provient directement du paganisme !





    L'Enfer

    L’enfer, ses représentations, ses origines Ame_egypt
    Les âmes dans le monde souterrain, selon les égyptiens

    "L’ENFER", explique la Nouvelle Encyclopédie catholique (angl.), est le terme "utilisé pour désigner l’endroit où sont les damnés". Une encyclopédie protestante définit l’enfer comme "le lieu où seront châtiés les méchants".


    Environ 2 000 ans avant la naissance de Jésus, les Sumériens et les Babyloniens croyaient en un monde souterrain qu’ils appelaient "la terre sans retour".

    Cette ancienne croyance se reflète dans les poèmes sumériens et akkadiens connus sous le titre d’"Épopée de Gilgamesh" et de "Descente d’Ishtar aux enfers". Leur description de ce séjour des défunts est celle d’une maison obscure, "la maison que personne ne quitte après y être entré".

    Quant aux conditions qui régnaient dans ce lieu, un texte assyrien ancien affirme que "le monde d’en bas était rempli de terreur".

    Le prince assyrien, prétendant avoir reçu une vision de ce séjour souterrain des morts, racontait qu’il avait eu les "jambes qui tremblaient" à cause de ce qu’il avait vu. Décrivant Nergal, le roi des enfers, il racontait: "Il m’a lancé un cri féroce, un rugissement de colère qui a grondé comme un orage furieux."


    Mais que veut dire le mot "enfer" ???


    C'est le mot par lequel des versions françaises de la Bible rendent, parfois ou toujours, le terme hébreu she´ôl et le terme grec haïdês.

    Dans la Traduction Œcuménique de la Bible, le mot "enfers" rend she´ôl 29 fois. Mais ce mot n’est pas systématiquement traduit ainsi, puisqu’on trouve aussi "séjour des morts", "fosse" et "mort". D’autres versions modernes réservent le mot "enfer" à la traduction du grec géénna, que la majorité des autres versions transcrivent "géhenne".

    Un dictionnaire (Vine’s Expository Dictionary of Old and New Testament Words, 1981, vol. 2, p. 187) fait ce commentaire sur l’emploi du mot "enfer" pour traduire ces termes originaux hébreu et grec : "HADÈS [...] correspond à "shéol" dans l’A.T. (Ancien Testament). Dans l’A.V. (Authorized Version) de l’A.T. (Ancien Testament) et du N.T. (Nouveau Testament), ce terme a été rendu de manière peu heureuse par "enfer".

    Une encyclopédie (Collier’s Encyclopedia, 1986, vol. 12, p. 28) dit à propos de l’“Enfer” : “D’abord il correspond à l’hébreu shéol de l’Ancien Testament et au grec hadès de la Septante et du Nouveau Testament. Comme à l’époque de l’Ancien Testament shéol désignait simplement le séjour des morts et ne sous-entendait pas de distinctions d’ordre moral, le mot "enfer", tel qu’il est compris aujourd’hui, n’est pas une traduction heureuse”.

    Si le mot "enfer" traduit ces termes bibliques originaux de façon si peu satisfaisante, c’est en fait en raison de ce qu’il évoque aujourd’hui. Concernant le mot français “enfer”, le Dictionnaire historique de la langue française (par A. Rey, Paris, 1992, vol. 1, p. 691) explique que ce mot “vient de l’adjectif latin classique infernus ‘du bas, d’un lieu inférieur’ ”.

    À l’origine, par conséquent, le mot "enfer" n’évoquait pas la chaleur ou les tourments, mais simplement un "lieu en bas, en dessous".

    Aujourd’hui, le sens donné au mot "enfer" est celui que mettent en scène Dante dans la Divine Comédie et J. Milton dans Paradis perdu.

    Cette signification qui est complètement étrangère au Livre Sacré se retrouve aussi bien dans le bouddhisme, le taoïsme, l'hindouisme, ou l'islâm.

    Comme nous le verrons, l’idée de tourments dans un “enfer” de feu précéda de beaucoup Dante et Milton. Une encyclopédie (Grolier Universal Encyclopedia, 1971, vol. 9, p. 205) déclare à l’entrée “Enfer” : "Les hindous et les bouddhistes voient l’enfer comme un lieu de purification spirituelle qui aboutit à un rétablissement final".

    La tradition islamique le considère comme "un lieu de punition éternelle".

    La notion de souffrance après la mort figure parmi les enseignements religieux "païens" des anciens peuples babylonien et égyptien.

    Les croyances babyloniennes et assyriennes décrivaient “le monde d’en bas [...] comme un lieu plein d’horreurs, [...] dominé par des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”.

    Les textes sacrés de l’Égypte antique, bien que n’enseignant pas que les victimes brûlaient à jamais, voient bel et bien dans l’autre-monde "des brasiers réservés aux morts-errants" ( The Religion of Babylonia and Assyria, par Morris Jastrow Jr, 1898, p. 581 ; Le livre des morts des anciens Égyptiens, par P. Barguet, Paris, 1967, p. 102, 104, 131, 195, 200, 201, 219).

    Lien : L'Enfer http://arlitto.forumprod.com/l-enfer-t725.html#p4060
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:51

    .

    Les Juifs et les Écritures hébraïques


    Qu’en était-il des Juifs avant l’époque de Jésus ???

    À leur sujet, nous lisons dans l’Encyclopédie britannique (1970) : "À partir du Vème siècle av. J.-C., les Juifs ont été en contact étroit avec les Perses et les Grecs, deux peuples qui avaient des idées élaborées sur l’au-delà. (...) À l’époque du Christ, les Juifs avaient acquis la croyance que les âmes méchantes étaient punies dans la Géhenne après la mort." Toutefois, l’Encyclopédia Judaica affirme : "On ne trouve dans les Écritures rien qui suggère cette conception tardive de la Géhenne."

    Cette dernière affirmation est exacte.
    Les Écritures hébraïques ne laissent aucunement penser qu’après la mort l’âme soit châtiée dans un enfer de feu. On doit cette doctrine effrayante aux religions postdiluviennes de Babylonie, et non à la Bible.

    Ainsi la doctrine de la chrétienté relative à un châtiment dans l’enfer a pris naissance chez les premiers Babyloniens. Le concept de souffrances réparatrices dans un purgatoire remonte quant à lui aux premières religions d’Égypte et d’Orient. Les limbes sont inspirés de la mythologie grecque. Les prières et les offrandes pour les morts étaient déjà des pratiques étrusques.Ainsi la croyance à un enfer de feu ne provient pas de la Bible !

    L'idée d'un enfer de feu est contraire à la justice et à l'amour divin (Rom 6: 7,23). Puisque les croyances rattachées à l’enfer en tant que lieu de tourments diffament Dieu, elles doivent avoir pour origine le principal calomniateur de Dieu, le Diable (dont le nom signifie “calomniateur”), celui que Jésus a appelé “le père du mensonge” (Jean 8:44).




    L'enfer selon le Coran

    D’après le Coran (Qur´ an), les âmes ont deux différentes destinées éternelles (car il existe une destinée intermédiaire et temporelle à la manière d'un purgatoire), soit un jardin paradisiaque ou le châtiment dans un enfer brûlant.

    On lit dans le Coran : “Ils demanderont quand sera le jour du jugement, Le jour où ils seront éprouvés par le Feu. (Il leur sera répondu): ‘Goûtez (maintenant) votre épreuve!’” (Sourate 51:12-14).

    [Aux Infidèles] un tourment en la Vie Immédiate.
    Certes, le Tourment de la [Vie] Dernière est plus pénible et ils n’ont point, contre Allah, de protecteur.” (Sourate 13:34).

    La question est posée: “Et qui te fera connaître ce que c’est? C’est un feu ardent.” (Sourate 101:7, 8).

    Ce sort funeste est décrit en détail :Ceux qui auront été incrédules en Nos Versets, Nous leur ferons affronter un Feu [et], chaque fois que leur peau sera desséchée, Nous la leur changerons par une autre, afin qu’ils goûtent le Tourment [en éternité]. Allah est puissant et sage.” (Sourate 4:56).

    Une autre description précise : “En vérité, l’Enfer est une embuscade: (...) Ils y demeureront longtemps. Ils n’y goûteront ni fraîcheur, ni boisson, si ce n’est de l’eau bouillante et du pus (des réprouvés)” (Sourate 78:21, 23-25).

    70:15. Mais rien [ne le sauvera]. [L'Enfer] est un brasier

    19:70. Puis nous sommes Le meilleur à savoir ceux qui méritent le plus d'y être brûlés.




    Les enfers grec, étrusque et romain

    Les Grecs de l’Antiquité croyaient en la survivance d’une âme (psukhê, mot désignant aussi le papillon).

    Pour eux, le royaume des morts s’appelait Hadès et il était dirigé par un dieu du même nom.

    Dans son livre Orpheus—Histoire générale des religions, l’homme de lettres français Salomon Reinach écrit sur les Grecs : "Une croyance répandue veut [que l’âme] pénètre dans les Enfers, après avoir passé le fleuve infernal du Styx sur la barque du vieux nocher Charon, qui exige, pour prix du passage, l’obole [pièce] qu’on place dans la bouche du mort.

    Aux Enfers, elle paraît devant les trois juges de ce lieu (...); condamnée pour ses crimes, elle souffrira dans le Tartare (...). On avait même imaginé des limbes, séjour des âmes des enfants morts tout jeunes, et un Purgatoire où des traitements peu rigoureux purifiaient les âmes."

    Selon une encyclopédie (The World Book Encyclopedia), les âmes qui finissaient dans le Tartare "subissaient un tourment éternel".

    En Italie, les Étrusques, dont la civilisation a précédé celle des Romains, croyaient aussi à un châtiment après la mort.

    Le Dictionnaire des religions déclare : "Le soin extrême que mettaient les Étrusques à s’occuper de leurs morts s’explique par leur conception des enfers, qu’ils concevaient, à l’exemple des Babyloniens, comme un lieu de torture et de désespoir pour les mânes [esprits des morts]: le seul adoucissement à leur sort venait des offrandes propitiatoires de leurs descendants.

    Un autre ouvrage de référence précise : "Les tombes étrusques représentent des scènes d’horreur qui ont inspiré les peintres chrétiens de l’enfer". "Des peintures de l’enfer que l’on peut voir en Italie, dans certaines églises catholiques, sont d’inspiration étrusque" (La civiltà etrusca. Milan, 1979; de Werner Keller, p. 389).

    Les Romains ont adopté l’enfer étrusque, qu'ils ont appelé  Orcus ou Infernus. Ils empruntèrent également les mythes grecs concernant Hadès, le roi de ce lieu souterrain, en l’appelant  Orcus ou encore Pluton.




    L'enfer selon le bouddhisme

    Durant toute son existence un individu peut sentir cette effroyable épée de Damoclès suspendue au dessus de sa tête.

    Au sujet de ce lieu l’Encyclopædia Universalis affirme : "Il existe d’innombrables descriptions des vingt et un enfers imaginés par les Hindous. Les pécheurs sont dévorés par des bêtes fauves et par des serpents, ils sont laborieusement grillés, sectionnés au moyen de scies, tourmentés par la soif et la faim, bouillis dans de l’huile ou broyés au pilon, moulus dans des vases de fer ou de pierre".

    Ici encore la notion d'une âme immortelle et la crainte qui y est rattachée -que celle-ci fasse un séjour plus ou moins prolongé en des lieux désagréables- a été et est encore un excellent instrument pour soumettre des peuples sous la férule d'une caste de prêtres.




    L'enfer selon d'autres religions

    Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents” (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581).

    L’enfer de feu de la chrétienté a ses origines dans la religion de l’ancienne É gypte Égypte (The Book of the Dead, New Hyde Park, New York, 1960, préfacé par E. Wallis Budge, pp. 144, 149, 151, 153, 161).

    Le bouddhisme, qui remonte au VIème siècle avant notre ère, en est venu à enseigner l’existence d’un enfer brûlant et d’un enfer froid (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XIV, p. 68).

    L’enfer, ses représentations, ses origines Y9ef

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:53

    .

    L’enfer, ses représentations, ses origines Eo5g
    Satan
    Enluminure réalisée vers 1028, extraite de l’Apocalypse de saint Sever, Landes.
    Paris, Bibliothèque nationale de France (ms. Lat. 8878, fol. 145).


    Satan proprement désigné, tel qu’il apparaît aux hommes du XIe siècle, entouré de monstres dont la morphologie rappelle celle des taureaux ailés de l’antique Assyrie. «C’est au XIe siècle, remarque Emile Mâle, (…) que les moines artistes élaborent le Satan monstrueux de l’âge suivant. On commence à l’entrevoir dans l’Apocalypse de saint Sever, avec son corps maigre, ses cheveux hérissés, ses ailes armées de dards. Dans le grand art monumental, c’est à Moissac, à Beaulieu, à Souillac, qu’il apparaît au commencement du XIIe siècle, dans toute sa nouveauté.» (L’Art religieux du XIIe siècle, p. 370.)


    Pour faire face aux nombreuses épreuves qui l’attendent, le mort, prévoyant, emporte avec lui un guide "le livre des morts" qui lui sert de viatique jusqu’à ce que, accompagné d’Annubis, le dieu embaumeur, il se présente devant Osiris, entouré de quarante autres dieux, qui pèse son âme sur une immense balance.

    À la question que se sont posé tous les hommes "où va-t-on après la mort ?", l’église catholique répond, "au ciel pour les bons, aux enfers pour les mauvais".

    L’enfer n’est pas une spécificité de la tradition chrétienne. Toutes les cultures ont conçu une vie dans l’au-delà, au départ comme un prolongement de la vie terrestre. Puis apparaît le thème du jugement des actes du vivant et de la "pesée de l’âme" conduisant à une répartition entre élus et damnés. Un espace spécifique est alors affecté à ces derniers, condamnés en raison de leurs fautes à des souffrances et supplices éternels.

    Ainsi, les enfers babyloniens accueillent tous les défunts sans notion de faute ou de réparation. Mais déjà en Égypte, on "juge" les morts : le défunt accomplit un voyage périlleux vers la salle du jugement, à travers lacs de feu, imposantes murailles et hautes montagnes.

    Pour faire face aux nombreuses épreuves qui l’attendent, le mort, prévoyant, emporte avec lui un guide "le livre des morts" qui lui sert de viatique jusqu’à ce que, accompagné d’Annubis, le dieu embaumeur, il se présente devant Osiris, entouré de quarante autres dieux, qui pèse son âme sur une immense balance.. 
       
    Si son âme est aussi légère que la plume symbolisant Maât, déesse personnifiant la droiture et l’équilibre, le mort est promis à une survie éternelle ; sinon, il est dévoré par un monstre hybride tenant à la fois de l’hippopotame, du lion et du crocodile. 

    Le royaume des Enfers dans la Grèce antique n’est pas non plus immédiatement accessible au mort.
    Les âmes doivent d’abord franchir l’Achéron, fleuve glacé aux eaux presque stagnantes qui coule parallèlement au Styx et le fleuve de flamme Phlégéton. Le royaume d’Hadès se divisera plus tard en deux espaces : le Tartare, lieu des supplices et les Champs Élysées, lieu des justes. Quelques personnalités célèbres hantent les enfers : les trois juges, Minos, Eaque et Radamanthe pèsent les âmes. Charon, le passeur, exige son obole pour faire traverser l’Achéron au défunt. Cerbère, le chien aux trois têtes, garde le palais d’Hadès.

    Les Erinyes aux cheveux ensanglantés, grouillant de serpents, rôdent dans le Tartare.
    Sous des formes diverses, l’enfer existe dans toutes les traditions. Il a connu dans le Moyen Âge chrétien, période de trouble et de grandes mutations, un retentissement particulier.

    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:54

    .

    Description du feu de l’Enfer Islamique

    L’enfer, ses représentations, ses origines Lm31

    L’islam nous apprend que l’Enfer est un endroit bien réel préparé par Allâh pour ceux qui n’auront pas cru en Lui, qui se seront rebellés contre Ses lois et qui auront rejeté Ses messagers.  L’Enfer est un endroit réel et non un état d’esprit ni une entité spirituelle. 

    Les horreurs, la douleur, l’angoisse extrême et le châtiment sont réels, mais de nature différente de ceux connus sur terre.  L’Enfer est l’humiliation et l’échec ultimes, et rien n’est pire comme destination dernière :

    « Seigneur!  Celui que Tu fais entrer dans le Feu, Tu l’as vraiment déshonoré.  Et les injustes ne seront point secourus. » (Coran 3:192)
    « Ne savent-ils pas qu’en vérité, quiconque s’oppose à Allâh et à Son messager aura le feu de l’Enfer pour y demeurer éternellement?  Et voilà le suprême opprobre. » (Coran 9:63)



    Les noms donnés à l’Enfer

    L’Enfer porte différents noms dans les textes islamiques. Chacun fait référence à une de ses caractéristiques. En voici quelques-uns :

    Jahim – feu –  à cause de son feu ardent.

    Jahannam – Enfer – à cause de la profondeur de son gouffre .

    Ladthaa – feu flamboyant – à cause de ses flammes.

    Sa’ir – flamme ardente - car il est allumé et il brûle.

    Saqar – à cause de l’intensité de sa chaleur.

    Hatamah – fragments ou débris - parce qu’il brise et écrase tout ce qui y est jeté.

    Haawiyah – gouffre ou abîme - car celui qui y est jeté l’est du haut vers le bas.

    L’enfer, ses représentations, ses origines Wiqq

    Le Paradis et l’Enfer existent en ce moment même et ils sont éternels

    L’Enfer existe en ce moment même et continuera d’exister éternellement. Il ne mourra jamais et ses habitants y demeureront pour toujours. 

    Selon la croyance islamique traditionnelle, personne ne sortira de l’Enfer à l’exception des croyants qui, bien qu’ayant commis des péchés, auront cru à l’unicité de Dieu en cette vie et au prophète que Dieu leur aura envoyé. 

    Les polythéistes et les mécréants, eux, y demeureront pour l’éternité. Il s’agit d’un point de vue soutenu depuis les débuts de l’islam, fondé sur des versets coraniques clairs et sur les comptes rendus authentifiés des paroles du prophète de l’islam.  Le Coran parle de l’Enfer au passé et affirme qu’il a déjà été créé :

    L’enfer, ses représentations, ses origines 20ls

    « Craignez le Feu préparé pour les mécréants. »  (Coran 3:131)

    Le prophète de l’islam a dit :
    “Quand quelqu'un meurt, sa future résidence lui est exposée matin et soir. S'il est destiné à être en Enfer, il verra sa demeure infernale en face de lui. S'il a la faveur d'être destiné au Paradis, il verra son séjour dans sa tombe. Il sera dit à chacun d'eux : - « Regarde ta future résidence en attendant le Jour de la Résurrection. » (Sahih Al-Boukhari, Sahih Mouslim)


    Dans une autre narration, il a dit :
    « L’âme du croyant est un oiseau qui perche sur les arbres du Paradis jusqu’au jour où Allah la réintégrera dans son corps, au jour de la Résurrection. » (Mouwatta Malik)


    Au sujet du caractère éternel de l’Enfer, Allâh dit :
    « Ils voudront sortir du Feu, mais ils n’en sortiront pas.  Et il y aura, pour eux, un châtiment permanent. » (Coran 5:37)

    « … et ils ne pourront pas sortir du Feu. » (Coran 2:167)

    « Ceux qui ne croient pas et commettent des injustices, Allâh ne leur pardonnera jamais ni ne les guidera sur une voie autre que celle de l’Enfer, dans lequel ils demeureront éternellement. » (Coran 4:168-169)

    « Allâh a maudit les mécréants et leur a préparé un brasier ardent dans lequel ils demeureront éternellement… » (Coran 33:64)

    « Et quiconque désobéit à Allâh et à Son messager aura le feu de l’Enfer comme séjour éternel. » (Coran 72:23)


    L’enfer, ses représentations, ses origines Inew


    Les gardiens de l’Enfer
    De puissants et sévères gardiens qui jamais ne désobéissent à Allâh se tiennent au-dessus de l’Enfer. Ils exécutent tous les ordres qu’ils reçoivent. Allâh dit :

    « Ô vous qui croyez!  Préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un Feu dont le combustible est composé d’hommes et de pierres, gardé par des anges durs et sévères qui ne désobéissent jamais à Allâh en ce qu’Il leur commande et qui font (strictement) tout ce qui  leur est ordonné. » (Coran 66:6)


    Comme Allâh le dit dans le Coran, il y a dix-neuf gardiens de l’Enfer :
    « Je le lancerai dans le feu intense de Saqar.  Et qui te dira ce qu’est Saqar ?  Il ne laisse rien et n’épargne rien ; il brûle la peau et la noircit.  Ils sont dix-neuf [anges] (à veiller dessus). »  (Coran 74:26:30)

    « Et ceux qui seront dans le Feu diront aux gardiens de l’Enfer : « Implorez votre Seigneur de nous écourter fut-ce d’un jour notre tourment! » (Coran 40:49)

    « Quant aux coupables, ils demeureront éternellement dans le châtiment de l’Enfer, qui ne leur sera jamais diminué, et où ils seront voués au désespoir. Nous ne les avons point lésés : ils se sont plutôt fait du tort à eux-mêmes.  Et ils crieront : « Ô Malik !  Que ton Seigneur nous achève ! »  Mais il dira: « Vous êtes ici à jamais. »  Certes, Nous vous avons apporté la vérité; mais la plupart d’entre vous détestent la vérité. » (Coran 43:74-78)

    « Le jour où Nous demanderons à l’Enfer : « Es-tu rempli? », il répondra : « Y en a-t-il encore? » (Coran 50:30)

    « Certes, les hypocrites seront au plus profond du feu (de l’Enfer)… » (Coran 4:145)

    « À chacun un rang selon ses œuvres. » (Coran 6:132)

    L’enfer, ses représentations, ses origines 1v1i

    « Est-ce que celui qui recherche la satisfaction d'Allâh ressemble à celui qui encourt Sa colère et dont la demeure sera l’Enfer ?  Quelle mauvaise destination !  Ils se situent à des degrés différents, aux yeux d'Allâh; et Allâh observe bien ce qu’ils font. » (Coran 3:162-163)


    « Et l’Enfer sera sûrement leur demeure promise à tous; il a sept portes, et chacune d’elles (recevra) sa part de damnés. »  (Coran 15:43-44)

    « Ceux qui n’auront pas cru seront conduits par groupes à l’Enfer. Et quand ils y arriveront, ses portes s’ouvriront et ses gardiens leur diront : « Des messagers [choisis] parmi vous ne vous sont-ils pas venus, vous récitant les révélations de votre Seigneur et vous avertissant de la rencontre de ce jour? »  Ils répondront : « Oui, en effet. »  Mais le décret du châtiment s’est réalisé contre les mécréants. » (Coran 35:71)

    « Entrez, leur dira-t-on, par les portes de l’Enfer, pour y demeurer éternellement. » Quelle horrible demeure ultime que celle des arrogants! » (Coran 39:72)

    « Mais ceux qui ne croient pas en Nos révélations seront les gens de la gauche.  Et le Feu se refermera sur eux. » (Coran 90:19-20)

    « Malheur à tout calomniateur à la langue acérée qui amasse les richesses (de ce monde), les comptant sans répit, pensant que sa fortune le rendra immortel.  Mais non!  Il sera, certes, jeté dans le Feu destructeur.  Et qui te dira ce qu’est le Feu destructeur ?  C’est le Feu attisé par Allâh, qui monte jusqu’au cœur (des hommes) en longues colonnes de flammes. » (Coran 104:1-9)

    « Ô vous qui croyez!  Préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un Feu dont le combustible est composé d’hommes et de pierres… » (Coran 66:6)

    L’enfer, ses représentations, ses origines Wvvd

    « … prémunissez-vous donc contre le Feu dont les hommes et les pierres seront le combustible, et qui a été préparé pour les mécréants. » (Coran 2:24)


    « Certes, vous et ce que vous adoriez en dehors d'Allâh servirez de combustible à l’Enfer. Et vous vous y rendrez tous. Si ceux-là étaient vraiment des dieux, ils n’y entreraient pas! » (Coran 21:98-99)

    « … À ceux qui ne croient pas, on taillera des vêtements de feu, et il leur sera versé sur la tête, (en Enfer), un liquide bouillant… » (Coran 22:19)

    « Ce jour-là, tu verras les coupables enchaînés les uns aux autres; leurs vêtements seront faits de goudron brûlant et le Feu couvrira leur visage. » (Coran 14:49-50)


    « Et les gens de la gauche – qui sont les gens de la gauche ? Ils seront au milieu d’un souffle brûlant et d’une eau bouillante, à l’ombre d’une fumée noire, ni douce ni rafraîchissante. » (Coran 56:41-44)

    « Mais celui dont les bonnes œuvres pèseront peu dans la balance, sa destination sera un abîme très profond. Et qui te dira ce que c’est?  C’est un Feu ardent. » (Coran 101:8-11)

    « Allez vers cette ombre [de fumée montant] sous forme de trois colonnes, qui n’apporte ni fraîcheur ni protection contre les flammes, car [le feu] jette des étincelles grosses comme des châteaux, qu’on prendrait pour des chameaux jaune clair. »  (Coran 77:30-33)

    « Je le lancerai dans le feu intense de Saqar.  Et qui te dira ce qu’est Saqar ?  Il ne laisse rien et n’épargne rien ; il brûle la peau et la noircit. » (Coran 74:26-29)


    L’enfer, ses représentations, ses origines 78a4


    Le prophète "Mahomet"a dit :
    « Le feu, tel que nous le connaissons, n’équivaut qu’à un soixante-dixième du feu de l’Enfer. »  Quelqu’un dit : « Ô messager d'Allâh !  Il nous suffit tel qu’il est! »  Il répondit : « Le feu de l’Enfer est soixante-neuf fois plus chaud que celui que nous connaissons. » (Sahih Al-Boukhari)

    « Alors goûtez donc, aujourd’hui, (à ce que vous avez acquis) ; Nous ne ferons qu’accroître vos tourments. » (Coran 78:30)

    « … chaque fois que son feu s’affaiblit, Nous en accroissons l’ardeur. » (Coran 17:97)


    « Leur châtiment ne sera pas allégé et ils ne seront point secourus. » (Coran 2:86)

    « Il n’y aura d’autre nourriture, pour eux, que des fruits épineux et amers qui n’engraissent pas et n’apaisent pas la faim. » (Coran 88:6-7)

    « Certes, l’arbre de Zaqqoum sera la nourriture du pécheur. Comme du laiton en fusion, il bouillonnera dans leur ventre comme de l’eau surchauffée. »  (Coran 44:43-46)

    « Un tel accueil [le Paradis] vaut-il mieux, ou alors l’arbre de Zaqqoum? Nous l’avons certes destiné comme épreuve pour les injustes; c’est un arbre qui prend racine au fond de l’Enfer et dont les fruits ressemblent à des têtes de diables. Ils devront certainement en manger et s’en remplir le ventre. Et par-dessus, ils seront abreuvés d’une mixture bouillante. Puis, ils retourneront au brasier. » (Coran 37:62-68)

    « Et vous, les égarés, qui traitiez (la Résurrection) de mensonge, vous mangerez certainement [les fruits] de l’arbre de Zaqqoum. Vous vous en remplirez le ventre, puis vous boirez par-dessus cela de l’eau bouillante ; vous en boirez tels des chameaux assoiffés. Voilà le repas d’accueil qui leur sera servi, au Jour de la Rétribution. » (Coran 56:51-56)


    « … à qui on donnera à boire une eau bouillante qui leur déchirera les entrailles. » (Coran 47:15)

    « Nous avons [pour eux] de lourdes chaînes et un brasier ardent, de même qu’une nourriture avec laquelle ils s’étoufferont et un douloureux châtiment. » (Coran 73:12-13)



    Le prophète "Mahomet" a dit :
    « Si une seule goutte de l’arbre de zaqqoum atterrissait en ce monde, les habitants de la terre et tous leurs moyens de subsistance seraient détruits. Alors qu’est-ce que ce doit être pour ceux qui doivent en manger? » (Tirmidhi)

    « Il n’a donc aucun ami dévoué, ici, aujourd’hui, ni d’autre nourriture que du pus dont seuls les pécheurs se nourriront. » (Coran 69:35-37)

    « Là, ils goûteront tour à tour une eau bouillante et un affreux breuvage glacé, de même que d’autres tourments tout aussi horribles, [composés de deux extrêmes]. »  (Coran 38:57-58)

    « Certes, ceux qui disposent injustement des biens des orphelins ne font qu’introduire du feu (dans leurs entrailles). » (Coran 4:10)

    « Certes, ceux qui cachent en partie le Livre qu'Allâh a révélé et en tirent un prix dérisoire ne s’emplissent le ventre que de feu. » (Coran 2:174)


    « … à qui on donnera à boire une eau bouillante qui leur déchirera les entrailles. » (Coran 47:15)

    « Et s’ils implorent quelque soulagement, on leur donnera une eau semblable à du métal fondu, qui leur brûlera le visage. Quel terrible breuvage et quelle détestable retraite! »  (Coran 18:29)

    « L’Enfer se trouve devant lui, et il y sera abreuvé d’une eau purulente qu’il tentera d’avaler à petites gorgées; mais c’est à peine s’il pourra la faire passer. La mort l’assaillira de toutes parts, mais il ne mourra pas pour autant; et il y aura, devant lui, un sévère châtiment. » (Coran 14:16-17)

    « …une eau bouillante et un affreux breuvage glacé... » (Coran 38:57)


    « Ils feront le va-et-vient entre l’Enfer et une eau terriblement bouillante. » (Coran 55:44)

    « (Ils) seront abreuvés à une source bouillante. » (Coran 88:5)


    Le pus s’écoulant de la chair et de la peau des mécréants. Le Prophète a dit :

    « À tous ceux qui boi­vent des boissons fermentées, Allâh a donné l’assurance qu’il leur fera, un jour, boire la boue de khabal. »  Ses compagnons demandèrent : « Ô messager d'Allâh !  Qu’est-ce que la boue de khabal ? » Il répondit : « La sueur des damnés de l’Enfer [ou le « jus » des damnés de l’Enfer]. » (Sahih Mouslim)

    Un breuvage semblable à de l’huile brûlante, tel que décrit par le Prophète :
    « C’est comme de l’huile bouillante; lorsqu’on l’approche du visage d’une personne, la peau s’en détache et tombe dedans. » (Mousnad Ahmad, Tirmidhi)

    « Certes, ceux qui ne croient pas et meurent mécréants, même s’ils offraient, comme rançon (pour leur âme), le contenu, en or, de (toute) la terre, cela ne serait jamais accepté.  Ils subiront un douloureux châtiment et ils ne seront point secourus. » (Coran 3:91)


    Le prophète de l’islam a dit :
    « Celui qui aura le plus vécu dans l’aisance dans la vie d’ici-bas sera amené, au jour de la Résurrection; on le plongera dans l’Enfer et on lui demandera : « Ô fils d’Adam!  N’as-tu jamais connu de plaisirs au cours de ta vie terrestre? »  Il répondra : « Non, je jure par Allâh. » (Sahih Mouslim)

    L’enfer, ses représentations, ses origines Kscv

    Le prophète "Mahomet" a dit :
    “Au jour de la Résurrection, Allâh demandera à celui des damnés dont le châtiment sera le plus léger : « Si tu possédais tout ce que tu voulais, sur la terre, le donnerais-tu pour te racheter? »  Il dira : « Oui ».  Et ALlâh lui répondra : « Je t’ai pourtant demandé quelque chose de plus facile quand tu étais encore dans les reins d’Adam : je t’ai demandé de ne rien M’associer dans ton adoration, mais tu t’es obstiné à M’associer d’autres [divinités]. » (Sahih al-Boukhari)

    « … le coupable souhaitera pouvoir se racheter du châtiment de ce jour en livrant ses enfants, son épouse et son frère, même son clan qui lui donnait asile et tous ceux qui sont sur terre, si cela pouvait le sauver. En aucun cas !  Car l’Enfer est un brasier ardent arrachant brutalement le cuir chevelu… » (Coran 70:11-16)

    L’enfer, ses représentations, ses origines F2cu

    Le prophète "Mahomet" a dit :
    « Il en est chez qui le feu montera jusqu’aux chevilles, d’autres jusqu’aux genoux, d’autres encore jusqu’à la taille, puis d’autres encore jusqu’au cou. » (Sahih Mouslim)

    « Celui qui recevra le châtiment le plus léger, en Enfer, sera un homme sous le pied duquel on placera un charbon ardent et dont le cerveau se mettra à bouillonner sous l’effet de sa chaleur. » (Sahih al-Boukhari)

    « Certes, les hypocrites seront au plus profond du feu (de l’Enfer). » (Coran 4:145)

    « Et le jour où l’Heure arrivera, (il sera dit) : « Faites entrer les gens de Pharaon [dans la partie] la plus atroce du châtiment. » (Coran 40:46)

    « Certes, ceux qui ne croient pas en Nos révélations, Nous les ferons entrer dans le Feu. Chaque fois que leur peau se sera  consumée, Nous leur en donnerons une autre en échange, afin qu’ils goûtent au châtiment.  Certes, Dieu est Puissant et Sage. » (Coran 4:56)

    « … et il leur sera versé sur la tête, (en Enfer), un liquide bouillant qui fera fondre leurs entrailles et leur peau. » (Coran 22:19-20)


    L’enfer, ses représentations, ses origines Vyqt

    Le prophète éMahomet" a dit :
    « L'eau bouillante se déversera sur leurs têtes et s'infiltrera jusqu'à leur abdomen. Elle déchirera leurs entrailles, qui sortiront par leurs pieds.  Elle ressortira ensuite par leurs pieds, et tout sera fondu.  Puis, ils retrouveront leur état initial. » (Tirmidhi)

    « … et au Jour de la Résurrection, Nous les rassemblerons tous en les traînant sur leur visage, aveugles, muets et sourds.  L’Enfer sera leur demeure; chaque fois que son feu s’affaiblit, Nous en accroissons l’ardeur. » (Coran 17:97)

    « Et ceux qui se présenteront avec une mauvaise action seront jetés face première dans le Feu.  (Et il leur sera dit) : « Êtes-vous rétribués autrement qu’en fonction de vos œuvres? » (Coran 27:90)

    « Là, le feu brûlera leur visage et ils auront les lèvres crispées. » (Coran 23:104)

    « Le jour où leur visages seront tournés et retournés dans le feu, ils diront : « Hélas pour nous!  Si seulement nous avions obéi à Dieu et à Son messager! » (Coran 33:66)


    « Les coupables sont, certes, dans l’égarement et la folie. Le jour où ils seront traînés face contre terre en direction de l’Enfer, (il leur sera dit) : « Goûtez au contact du [feu brûlant de l’Enfer]» (Coran 54:47-48)

    « Ceux qui rejettent l’Écriture et ce avec quoi Nous avons envoyé Nos messagers sauront bientôt… quand, des carcans au cou et chargés de chaînes, ils seront traînés dans l’eau bouillante, puis précipités dans le Feu. » (Coran 40:70-72)


    « Le jour où (certains) visages s’éclaireront et où (d’autres) s’assombriront… À ceux dont le visage se sera assombri, il sera dit : « Avez-vous renié votre foi après l’avoir professée?  Et bien goûtez au châtiment pour l’avoir reniée. » (Coran 3:106)

    « Et ceux qui auront commis de mauvaises actions verront chacune d’elles rétribuée par son équivalent.  Ils seront couverts d’humiliation – car ils n’ont aucun protecteur en dehors d'Allâh – comme si leur visage était recouvert de lambeaux de ténèbres nocturnes. Ceux-là seront les habitants du Feu, où ils demeureront éternellement. » (Coran 10:27)

    « L’Enfer leur servira de lit et, comme couvertures, ils auront des voiles de ténèbres. » (Coran 7:41)

    « Le jour où le châtiment les enveloppera de la tête aux pieds… » (Coran 29:55)

    « Certes, l’Enfer est tout autour des mécréants. » (Coran 9:49)

    « Mais non!  Il sera, certes, jeté dans le Feu destructeur. Et qui te dira ce qu’est le Feu destructeur ? C’est le Feu attisé par Allâh, qui monte jusqu’au cœur (des hommes)… » (Coran 104:4-7


    Le feu coupera leurs entrailles, tel que le mentionne le Prophète dans ce hadith :
    « On amènera un homme, le jour de la Résurrection, et on le jettera dans le feu.  Ses entrailles sortiront de son ventre et il sera forcé de déambuler dans le feu comme tourne un âne autour de son moulin. Les gens du feu se rassembleront autour de lui et diront: « Qu’est-ce qui te prend?  Est-ce que tu ne nous recommandais pas de faire le bien et ne nous empêchais pas de faire le mal? » Il répondra alors : « Je vous recommandais de faire le bien, mais je ne le faisais pas moi-même; et je vous empêchais de faire le mal, mais je le faisais moi-même. »  Puis il continuera de déambuler comme un âne autour de son moulin. » (Boukhari, Mouslim)

    « Nous avons préparé, pour les mécréants, des chaînes et des carcans, de même qu’un brasier ardent. » (Coran 76:4)

    « Nous avons [pour eux] de lourdes chaînes et un brasier ardent, de même qu’une nourriture avec laquelle ils s’étoufferont et un douloureux châtiment. » (Coran 73:12-13)

    « Nous installerons des chaînes autour du cou des mécréants; seraient-ils rétribués autrement qu’en fonction de leurs œuvres? » (Coran 34:33)

    « … quand, des carcans au cou et chargés de chaînes, ils seront traînés dans l’eau bouillante, puis précipités dans le Feu. » (Coran 40:71)

    « (Alors on dira) : « Saisissez-le et enchaînez-le!  Et jetez-le dans le feu de l’Enfer!  Attachez-le avec une chaîne de soixante-dix coudées… » (Coran 69:30-32)


    « Certes, vous et ce que vous adoriez en dehors d'Allâh servirez de combustible à l’Enfer. Et vous vous y rendrez tous. Si ceux-là étaient vraiment des dieux, ils n’y entreraient pas! »  Mais tous y demeureront éternellement. » (Coran 21:98-99)

    « Ils éprouveront du regret quand ils verront le châtiment; mais le jugement, entre eux, sera fait en toute équité et ils ne seront point lésés. » (Coran 10:54)

    « Et lorsqu’ils y seront jetés, enchaînés par deux, dans un espace étroit, ils souhaiteront alors leur destruction complète. Il leur sera dit : « Ne souhaitez pas, en ce jour, une seule [et définitive] destruction; (ce sont) des destructions répétitives [et sans fin que vous subirez] » (Coran 25:13-14)

    « [Du Feu], ils hurlent à l’aide, en disant : « Seigneur!  Délivre-nous! Nous ferons le bien et non le mal, comme nous avions l’habitude de le faire. » (Coran 35:37)

    « Et ils ajouteront : « Si nous avions su écouter et raisonner un tant soit peu, nous ne nous serions pas retrouvés parmi les habitants du Feu. » Ainsi reconnaîtront-ils leurs péchés.  Mais (la miséricorde et le pardon) seront bien éloignés des habitants du Feu. »  (Coran 67:10-11)

    « Ils diront : « Seigneur!  Notre malheur nous a vaincus et nous étions des gens égarés.  Seigneur!  Fais-nous sortir de ce lieu!  Et si nous récidivons, nous serons alors (vraiment) injustes! »  Et il leur sera répondu : « Demeurez-y plutôt dans l’humiliation, et ne Me parlez plus! » (Coran 23:106-108)

    « Et ceux qui seront dans le Feu diront aux gardiens de l’Enfer : « Implorez votre Seigneur de nous écourter fut-ce d’un jour notre tourment! »  Mais ils répondront : « Des messagers ne vous sont-ils pas venus avec des preuves évidentes? »  « Oui », diront-ils.  « Alors priez, rétorqueront-ils, bien que les prières des mécréants soient toujours vaines. » (Coran 40:49-50)


    Ils pleureront jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de larmes, puis ils pleureront des larmes de sang, qui laisseront des traces sur leur visage, tel que l’a décrit le Prophète :

    « Les gens de l’Enfer pleureront jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de larmes. Puis, ils pleureront des larmes de sang jusqu’à ce que se forment, sur leur visage, des canaux dans lesquels des bateaux pourraient flotter. » (Ibn Majah)

    L’enfer, ses représentations, ses origines 5dsr


    .
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:56

    7 enfants ont vu JÉSUS, L'ENFER et le PARADIS



    Cette vidéo réalisé par Darina Laurentson, est la traduction en français de l'histoire vraie de 7 adolescents colombiens surpris à 10 heures du matin par une lumière éclatante qui éclaira toute la chambre, il sorti de cette lumière un être de lumière nommé Jésus qui les enmena une journée en enfer, et une autre journée au paradis afin qu'ils témoignent de ce qu'ils ont vu et entendu. J'ai réuni ces douze petites vidéos en une seule, voici ce puissant et réel témoignage. Je vous conseil de regarder cette vidéo jusqu'au bout car elle parle de vous et de moi qui écrit ces mots, ainsi que de toute l'humanité.
    Je vous conseil aussi de partager cette vidéo, vous comprendrez l'importance quand vous l'aurez vu.
    Soyez bénis car le seigneur vous a parlé à l'instant, priez pour tout le monde afin que le cœur des hommes s'ouvre.




    "REVELATION" DE L'ENFER PAR UNE ENFANT DE 11 ANS 

    https://www.dailymotion.com/dm_c5a8498a95479b306319f97a3e9f43b3

    Cette jeune fille de 11 ans aimait les bijoux et peindre ses ongles. Quand le Seigneur lui a révélé l'enfer, elle a vu comment ceux qui aimaient ces choses étaient tourmentés par les demons. Elle a aussi vu d'autres choses qui sont affreuses. 




    Rolling EyesRolling EyesRolling Eyes
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    L’enfer, ses représentations, ses origines Empty Re: L’enfer, ses représentations, ses origines

    Message  Arlitto Jeu 22 Oct 2020 - 13:57

    .

    L’enfer, ses représentations, ses origines


    De nombreux groupes religieux présentent Dieu comme un être qui torture éternellement les hommes à cause de leurs péchés. Les non-croyants se délectent naturellement de cette question : comment quelqu’un peut-il vénérer un dieu qui créent des humains faillibles pour leur infliger sans fin les tourments de l’enfer ?

    Parmi les 7 milliards d’individus vivant sur notre planète, plus de 2 milliards sont chrétiens et environ 1,3 milliard sont musulmans. Ces religions qui, à elles deux, englobent près de la moitié de la population mondiale, croient en un lieu de damnation dans un brasier inextinguible. La notion d’enfer a aussi une place dans le judaïsme et, bien que sous des formes différentes, dans les religions orientales telles que l’hindouisme, le bouddhisme, le taoïsme, le jaïnisme et le zoroastrisme. L’idée d’un tourment perpétuel (ou presque) est si prééminent dans les religions et les cultures du monde que si on prononce le mot « enfer », un concept précis vient immédiatement à l’esprit des gens.

    Le christianisme étant la religion la plus importante dans le monde, il paraît tout à fait normal d’explorer ce que le « livre des livres », la Bible, peut dire sur le sujet. Toutefois, les adeptes du judaïsme et de l’islam portent aussi l’appellation de « peuple du livre » puisqu’ils admettent partager un héritage : une lignée remontant à Abraham, donc le respect commun de bon nombre des personnages dont parle l’Ancien Testament.

    Nous commençons par un aperçu de la notion d’enfer telle que l’enseignent l’islam et le christianisme.

    LE FEU DE LA DAMNATION
    Mohammad, reconnu comme le prophète fondateur de l’islam, vivait environ 600 ans après Jésus-Christ (voir « Muhammad: Turning the World Upside Down »). À cette époque, la notion d’enfer était déjà bien établie parmi les chrétiens, et Mohammad l’a adoptée dans la nouvelle religion. En fait, l’enfer et le dernier jugement sont parmi les thèmes dominants du Coran, lequel donne l’avertissement suivant : « Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets (le Coran), Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment » (Sourate 4.56, traduction de Mouhammad Hamidullah). De nombreux versets renvoient les non-croyants à ce feu infernal « pour y demeurer éternellement ».

    Le christianisme, qu’il s’agisse du catholicisme romain, de l’orthodoxie orientale ou du protestantisme, est aussi largement structuré par des concepts de jugement et par l’idée d’un supplice éternel en enfer pour ceux qui ne satisfont pas aux critères nécessaires. Le symbole ou crédo de saint Athanase que les chercheurs modernes datent du Ve ou du début du VIe siècle et qui est vénéré à la fois par l’Église catholique romaine et de nombreuses Églises protestantes, se termine par ces mots : « Et ceux qui auront fait le bien iront à la vie éternelle ; mais ceux qui auront fait le mal, au feu éternel. Telle est la foi catholique, que chacun doit croire fidèlement et fermement, sous peine de ne pouvoir être sauvé. »

    Augustin, évêque influent qui vivait au IVe siècle à Hippone dans le nord de l’Afrique, a joué un rôle essentiel dans l’évolution de la doctrine chrétienne sur un enfer inextinguible. Il a notablement contribué à la définition de la foi chrétienne pratiquée ensuite et a écrit plusieurs ouvrages dont certains sont considérés comme des œuvres littéraires majeures de la civilisation occidentale (voir « Le calice empoisonné d’Augustin »).

    Augustin a expliqué que « cette géhenne [cet enfer], que l’Écriture appelle aussi un étang de feu et de soufre, sera un feu corporel, et tourmentera les corps des hommes et des démons ». Il a aussi écrit sur les peines « éternelles » qui suivront « le dernier jugement » (La Cité de Dieu XXI.10.13). Selon lui, chaque nouveau-né devait être immédiatement et automatiquement condamné par le péché originel d’Adam et Ève. De ce fait, tous les individus qui ne sont pas baptisés dans le christianisme orthodoxe, y compris les nouveau-nés et ceux qui n’ont pas vraiment entendu parler de Jésus-Christ, doivent subir le châtiment. On pourrait se demander avec pertinence où se trouve la justice de Dieu dans ce cas ? Pourtant, les arguments d’Augustin constituent encore aujourd’hui des éléments fondamentaux dans la croyance et l’enseignement de nombreuses Églises chrétiennes.

    Près de mille ans après Augustin, l’auteur italien Dante Alighieri écrivit La Divine Comédie. Dante était catholique romain convaincu, politicien, poète et philosophe. Son œuvre, à l’instar de celle d’Augustin, est considérée comme l’une des pierres angulaires de la pensée religieuse occidentale. Dans son livre, il fait une incursion dans la vie après la mort. Il va d’abord en enfer puis au purgatoire avant de se rendre au paradis, et il raconte tout ce qu’il voit. Sa description terrifiante de l’enfer s’est incrustée dans la société occidentale, inspirant des hommes éminents tels que Michel-Ange, Gustave Doré, Sandro Botticelli, John Milton ou T. S. Eliot.


    UN BRASIER DÈS L’ANTIQUITÉ
    D’où Augustin et Dante ont-ils tiré leurs idées d’un supplice sans fin dans un lieu de rétention destiné aux pécheurs ? De textes bibliques ? Il est vrai qu’à l’époque de Christ, le judaïsme avait intégré des concepts connexes dans son référentiel de croyance, bien que jusque-là il n’ait pas enseigné qu’un enfer inextinguible attendait ceux qui ne seraient pas sauvés. Pas plus que l’Église primitive du Nouveau Testament ne l’a fait. La doctrine tient ses racines d’ailleurs.

    Le guide de Dante dans les profondeurs infernales était Virgile, le poète romain du premier siècle av. J.‑C. Il est l’auteur du poème épique de l’Énéide dans lequel Énée doit aussi passer par les enfers. La description imagée que Virgile donne de ce lieu funeste et macabre a profondément influencé les artistes et auteurs ultérieurs.

    Toutefois, le concept d’un enfer en tant que lieu de supplice date aussi d’avant Virgile.

    Plusieurs civilisations antiques, dont celles qu’ont connues la Mésopotamie, l’Inde, l’Égypte et la Grèce, recèlent dans leur mythologie le concept d’enfer sous la forme du royaume des morts. Strabon, géographe et philosophe du premier siècle av. J.‑C., étudia la valeur de ces représentations mythiques en remarquant que « les chefs d'État et les législateurs en avaient fait usage, en raison de l'utilité qu'elles présentent ». Il expliqua ensuite qu’« il suffit, pour [que le peuple] se détourne avec horreur du mal, que, par l'audition de certains récits ou le spectacle de certaines figures monstrueuses, il perçoive la notion de châtiments, de terreurs, de menaces envoyés par les dieux ». Pour persuader les indisciplinés, la raison ou l’exhortation est insuffisante, écrivit Strabon ; « il faut recourir encore à la superstition. Mais sans l'emploi des mythes et du merveilleux, comment développer la superstition […] dont les chefs ou fondateurs d'États se sont servis, comme on se sert des masques de théâtre, pour effrayer les âmes faibles [?] » (Géographie I, 2, 8).

    Avec l’essor de la philosophie occidentale entre les mains de Socrate et de ses héritiers intellectuels qu’étaient Platon et Aristote, les concepts de vie, de mort et d’au-delà prirent de l’ampleur. En Orient aussi, la vie après la mort continua à stimuler les imaginations. Strabon nota l’existence d’une école de pensée qui avait aussi comme pratique de « mêler la fable à la philosophie […] ce que fait Platon, quand il traite par exemple de l’immortalité de l’âme, des Jugements aux enfers, etc. » (Géographie XV, 1, 59).

    Platon (vers 428‑347 av. J.‑C.) devint un personnage incontournable dans le développement de ces idées. Son nom figure fréquemment dans les textes d’Augustin, celui-ci indiquant que l’érudit grec avait « porté la philosophie à sa perfection » et qu’il était « si supérieur à tous les autres [philosophes] parmi les gentils ». Même si l’évêque n’adopta nullement toutes les idées de Platon, il tenait en haute estime bon nombre de ses opinions philosophiques – qui parfois montraient qu’il était « favorable à la religion véritable, à celle qui a notre foi et dont nous avons pris la défense » (La Cité de Dieu, VIII, 4).

    L’incidence a été très forte sur le christianisme traditionnel. L’encyclopédie de Philosophie de Stanford, Stanford Encyclopedia of Philosophy, qui présente Augustin comme un néoplatonicien chrétien, note que l’une des évolutions décisives dans la tradition philosophique occidentale fut la fusion généralisée de la tradition philosophique grecque avec les traditions scripturales et religieuses judéo-chrétiennes, et qu’Augustin fut l’un des acteurs principaux de cette fusion.

    L’un des principes fondamentaux de la pensée néoplatonicienne adopté par Augustin était que les hommes étaient dotés d’une âme immortelle. Il s’agit là d’une étape cruciale dans sa conception de l’idée que les non-croyants pouvaient être voués à un supplice éternel en enfer.


    RETOUR SUR LA BIBLE
    Les cultures et philosophies païennes ont énormément contribué aux concepts modernes de l’enfer. Mais que dit la Bible sur le sujet ?

    Dans l’Ancien Testament, le terme hébreux souvent traduit par « enfer » est she’owl, même s’il signifie en réalité « le sépulcre ». La Bible enseigne que lorsque nous mourons, nous allons simplement dans une tombe (voir Psaumes 49 : 10‑11 et Ecclésiastes 3 : 19‑20). L’ouvrage de référence Interpreter’s Dictionary of the Bible précise que nulle part dans l’Ancien Testament, le séjour des morts n’est considéré comme un lieu de sanction ou de tourments ; la notion d’« enfer » abominable ne s’est propagée en Israël qu’à l’époque hellénistique (qui débuta au IVe siècle av. J.‑C.). C’est alors que les idées philosophiques et religieuses grecques, y compris celles d’Aristote et de Platon, ont imprégné toute la région. Un autre ouvrage de référence, Merriam-Webster’s Encyclopedia of World Religions, signale que de nombreux aspects formels de la religion hellénistique perdurent dans les traditions juives et chrétiennes actuelles.


    Dans le Nouveau Testament, on trouve trois mots grecs correspondant à la notion d’« enfer ». Le plus utilisé dans les Évangiles est geenna, qui était à l’origine la vallée du Hinnom (en hébreu, Gay’ Hinnom ou gehinnom). C’était là, au pied des murs de Jérusalem, qu’à l’époque de Jésus, la population venait jeter et brûler ses ordures.


    « Le Nouveau Testament ne décrit ni le supplice de la géhenne, ni Satan en le désignant comme le seigneur de la géhenne. Ce sont là des habillages littéraires ultérieurs. » 
    Anchor Bible Dictionary, entrée correspondant à « géhenne »

    La première mention de la vallée figure dans Josué 15 : 8 (Nouvelle Édition de Genève, 1979, pour cet article) : « [la limite] montait de là par la vallée de Ben-Hinnom au côté méridional de Jébus, qui est Jérusalem ». À cette époque, Jérusalem était aux mains des Jébusiens (ou Jébuséens), et la vallée marquait la limite des territoires hérités par Juda et Benjamin, deux des fils de Jacob (aussi appelé Israël).

    D’après la source Theological Dictionary of the New Testament, la vallée de la Géhenne « a tiré sa mauvaise réputation des sacrifices qui y étaient offerts à Moloch à l’époque d’Achazia et de Manassé [rois de Juda] […] La vallée du Hinnom a fini par être assimilée à l’enfer du jugement dernier dans la littérature apocalyptique » – textes juifs ne figurant pas dans la Bible – « à partir du deuxième siècle av. J.‑C. […] Le terme gehinnom est donc devenu courant pour évoquer le feu eschatologique de l’enfer. C’est cette évolution qui apparaît dans le Nouveau Testament. Au premier siècle apr. J.‑C., la signification du mot a été étendue pour englober le lieu où les impies étaient punis au cours de la phase intermédiaire, mais ce n’est pas ce que rapporte le Nouveau Testament » (c’est nous qui soulignons). Le dictionnaire ajoute : « Dans le Nouveau Testament, ne figure aucune description des tourments de l’enfer qui sont relatés dans la littérature apocalyptique », laquelle a finalement aussi intégré des textes chrétiens.

    Là encore, pour comprendre d’où vient l’idée que les gens sont torturés dans un enfer brûlant à jamais, il faut regarder ailleurs que dans les Écritures. Toute personne qui considère la Bible comme la source de sa foi devrait y voir un avertissement.

    Comme nous l’avons déjà indiqué, des connotations négatives s’étaient attachées à la vallée du Hinnom au fil des années. D’après Jérémie 7, les Israélites qui habitaient la région avaient dressé des idoles dans le temple de Dieu ; de plus, dans la vallée adjacente, ils avaient érigé des autels à ces faux dieux sur lesquels ils avaient même brûlé leurs enfants pour apaiser les divinités païennes.

    Dans Jérémie 19 : 4‑7, le prophète transmet ce message de Dieu : « Ils m'ont abandonné, ils ont profané ce lieu, ils y ont offert de l'encens à d'autres dieux, que ne connaissaient ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda, et ils ont rempli ce lieu de sang innocent ; ils ont bâti des hauts lieux à Baal, pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal […] C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où ce lieu ne sera plus appelé Topheth et vallée de Ben-Hinnom, mais où on l'appellera vallée du carnage. J'anéantirai dans ce lieu le conseil de Juda et de Jérusalem ; Je les ferai tomber par l'épée devant leurs ennemis […] Je donnerai leurs cadavres en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. »

    C’est ainsi que l’on connaissait la géhenne à l’époque de Jérémie. Dans le Nouveau Testament, le terme geenna sert généralement lorsqu’est évoqué l’anéantissement définitif des personnes mauvaises. Jésus a expliqué ceci : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10 : 28). Autrement dit, des gens peuvent vous tuer, mais ils ne peuvent tuer que le corps. Il ne faut donc pas en avoir peur ; il ne faut craindre que le seul qui peut vous détruire pour toujours.

    Jésus a employé ce terme à d’autres occasions, toujours en parlant de ce dépotoir en feu comme d’une métaphore de la mort définitive réservée aux incurables méchants.


    LES CLÉS DE LA MORT ET DE L’HADES
    Dans le Nouveau Testament, un autre terme grec traduit la notion d’« enfer » : hades, c’est-à-dire le lieu des défunts, le sépulcre, équivalant à she’owl dans l’Ancien Testament. Par exemple, dans Matthieu 11 : 23, Jésus dit : « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts [hades]. » La ville n’allait pas être tourmentée éternellement ; elle allait être mise au tombeau, détruite.


    “« Dans certaines versions du Nouveau Testament, le mot grec hades a été maladroitement traduit par "enfer". Le terme se réfère au séjour des morts, mais pas forcément au lieu de tourments réservé aux mauvais. »  
    Anchor Bible Dictionary, entrée correspondant à « hades, enfer »

    De même, Jésus a dit à ses disciples que « les portes du séjour des morts [hades] ne prévaudront point contre elle [l’Église qu’il bâtissait] » (Matthieu 16 : 18). L’Église de Dieu ne s’éteindra jamais et ne sera jamais « ensevelie ».

    Dans le livre de l’Apocalypse, le terme hades est presque toujours traduit par « séjour des morts ». Par exemple, Jésus ressuscité précise : « J'étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts » (Apocalypse 1 : 18). Au moyen de ces clefs symboliques, les sépultures seront ouvertes à un moment ultérieur. C’est alors que, selon la vision de l’apôtre Jean, « la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux » (Apocalypse 20 : 13). Ces deux versets se rapportent simplement au tombeau. Le dernier se réfère aussi à ceux qui sont ressuscités à la vie physique. Après cette résurrection des morts, « la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu » (verset 14). La mort elle-même sera détruite, rendue inutile.

    La géhenne ressemble à cet étang de feu qui, finalement, consumera toute chose temporelle, y compris les méchants incurables. L’apôtre Pierre écrit qu’à cet instant « les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée » (2 Pierre 3 : 10). Cependant, cela ne signifie pas que Dieu suppliciera éternellement les impies ; il n’existe absolument aucun fondement biblique à cet enseignement généralisé. Comme l’indique clairement Romains 6 : 23, « le salaire du péché, c’est la mort » – une absence de vie, et non une vie infinie de souffrances et d’angoisse. Le prophète Malachie note que les méchants seront réduits en cendres (Malachie 4 : 3).

    Un autre mot grec est attaché à la notion d’enfer dans le Nouveau Testament, à savoir tartaroo. Seul l’apôtre Pierre l’a employé, et dans un seul cas, lorsqu’il écrivit sur le lieu de rétention où les esprits mauvais seront finalement gardés (2 Pierre 2 : 4). Comme geenna et hades, il n’a rien à voir avec une souffrance éternelle des hommes dans un enfer inextinguible.

    Mais que penser des paroles de Jésus dans Matthieu 25 : 41, « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges » ? Le diable et ses anges (démons) sont des êtres spirituels immortels, et « le feu éternel » correspond à leur destinée ultime : l’incarcération par Dieu, afin de les empêcher de ravager davantage le reste de sa création. Comme ils sont en constante rébellion contre Dieu, il faudra les enfermer pour l’éternité. Les êtres spirituels ne brûlent pas et ils ne connaissent pas non plus la douleur, contrairement aux êtres physiques. En revanche, ils seront séparés de Dieu à jamais. L’idée du châtiment éternel s’applique donc à Satan et à ses anges, et non aux êtres humains.

    À l’inverse, celui qui refuse sciemment de vivre selon les lois qui procurent le bonheur et la paix ne sera pas ressuscité à la vie éternelle en tant qu’être spirituel, comme l’a été Christ. Dieu, dans son amour, ne veut pas que quelqu’un vive pour toujours dans la rébellion, ni dans le chagrin qu’elle apporte. Les incurables mauvais seront donc soulagés de leur supplice, dépeint comme les flammes de la géhenne. C’est ce qu’Apocalypse 20 : 14 appelle « la seconde mort », une cessation permanente de la vie. Si le feu de l’enfer a fini par signifier quoi que ce soit d’autre à travers la tradition religieuse, il faut prendre conscience que la Bible n’a rien enseigné dans ce sens.

    Dans les prochains numéros, Vision reviendra plus en détails sur l’origine de concepts tels que l’immortalité de l’âme, et sur l’idée que tous ceux qui ne sont pas « sauvés » dans cette vie sont condamnés pour l’éternité.

    Références Choisies


    • Augustin, La Cité de Dieu publié dans les « Œuvres complètes de Saint Augustin », première traduction sous la dir. de M. Raulx, Bar-le-Duc (1869).

    • Keith R. Crim et George A. Buttrick, The Interpreter’s Dictionary of the Bible (1976).

    • Wendy Doniger (dir.), Merriam-Webster’s Encyclopedia of World Religions (1999).

    • David N. Freedman (dir.), The Anchor Bible Dictionary (1992).

    • Gerhard Kittel et Gerhard Friedrich (dir.), The Theological Dictionary of the New Testament, 1964 – Voir aussi Dictionnaire biblique Gerhard Kittel (extrait traduit du Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament), Labor et Fides, Genève, ou Librairie protestante, Paris (1968).

    • Platon, Gorgias ou sur la Réthorique, traduction d’Émile Chambry, Garnier-Flammarion, Paris (1967).

    • Strabon, Géographie, traduction d’A. Tardieu, Hachette, Paris (1867).



    https://www.vision.org/fr/node/626

      La date/heure actuelle est Sam 23 Nov 2024 - 11:50