Covid-19, Ebola, Sida : plus de 70 % des maladies infectieuses qui ont émergé ces quarante dernières années sont d’origine animale. Le trafic d’espèces exotiques, la déforestation, le changement climatique sont les causes à blâmer.
Au palmarès des espèces les plus braconnées dans le monde, les pangolins occupent la première place car leurs écailles seraient aphrodisiaques. « 200 000 individus sont tués chaque année dans le monde », rappelle le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais ces animaux n’ont plus la cote depuis qu’ils sont soupçonnés d’être l’un des hôtes sauvages du virus SARS-CoV-2, avec la chauve-souris. « Il y a toujours eu des chasseurs qui tombaient malades après avoir mangé de la viande de brousse, admet Rodolphe Gozlan, directeur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Mais ils restaient dans leur village et cela n’allait pas plus loin. » De nos jours, les espaces naturels sont traversés par des routes, cernées par des villes et les virus ont vite fait de se propager, parfois à l’échelle de la planète.
Le SRAS ou Ebola, des épidémies provoquées par des virus hébergés par des animaux
Ce fut le cas pour plusieurs épidémies majeures survenues ces dernières années, dont le SRAS ou Ebola, provoquées par des virus hébergés par des animaux. « Et il y en aura beaucoup d’autres, prévient Rodolphe Gozlan. La faune sauvage est un réservoir de virus très important dont la plupart sont encore inconnus. Plus on multiplie les contacts, plus on augmente le risque qu’un virus qui a muté puisse faire le saut de l’animal à l’homme et le rende malade. »
Le commerce d’animaux sauvages exotiques n’est pas la seule atteinte à la biodiversité en cause dans l’émergence de nouvelles maladies. La destruction des espaces naturels au profit de l’urbanisation, des cultures et de l’élevage joue aussi un rôle essentiel. D’abord, parce qu’elle entraîne la disparition de nombreuses espèces. Or, la biodiversité constitue un rempart contre les épidémies. En effet, certains animaux hébergent des virus pathogènes mais ne les transmettent pas ou mal à l’homme et jouent ainsi un rôle tampon. La bilharziose, qui affecte plus de 200 millions de personnes dans le monde, est due à un ver parasite, dont les larves sont hébergées par certains escargots d’eau douce. Elles contaminent l’homme lors de baignades, notamment. « Il est démontré que la probabilité de transmission est très réduite lorsque les populations d’escargots d’eau douce sont diversifiées », remarque Rodolphe Gozlan.
Au palmarès des espèces les plus braconnées dans le monde, les pangolins occupent la première place car leurs écailles seraient aphrodisiaques. « 200 000 individus sont tués chaque année dans le monde », rappelle le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais ces animaux n’ont plus la cote depuis qu’ils sont soupçonnés d’être l’un des hôtes sauvages du virus SARS-CoV-2, avec la chauve-souris. « Il y a toujours eu des chasseurs qui tombaient malades après avoir mangé de la viande de brousse, admet Rodolphe Gozlan, directeur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Mais ils restaient dans leur village et cela n’allait pas plus loin. » De nos jours, les espaces naturels sont traversés par des routes, cernées par des villes et les virus ont vite fait de se propager, parfois à l’échelle de la planète.
Le SRAS ou Ebola, des épidémies provoquées par des virus hébergés par des animaux
Ce fut le cas pour plusieurs épidémies majeures survenues ces dernières années, dont le SRAS ou Ebola, provoquées par des virus hébergés par des animaux. « Et il y en aura beaucoup d’autres, prévient Rodolphe Gozlan. La faune sauvage est un réservoir de virus très important dont la plupart sont encore inconnus. Plus on multiplie les contacts, plus on augmente le risque qu’un virus qui a muté puisse faire le saut de l’animal à l’homme et le rende malade. »
Le commerce d’animaux sauvages exotiques n’est pas la seule atteinte à la biodiversité en cause dans l’émergence de nouvelles maladies. La destruction des espaces naturels au profit de l’urbanisation, des cultures et de l’élevage joue aussi un rôle essentiel. D’abord, parce qu’elle entraîne la disparition de nombreuses espèces. Or, la biodiversité constitue un rempart contre les épidémies. En effet, certains animaux hébergent des virus pathogènes mais ne les transmettent pas ou mal à l’homme et jouent ainsi un rôle tampon. La bilharziose, qui affecte plus de 200 millions de personnes dans le monde, est due à un ver parasite, dont les larves sont hébergées par certains escargots d’eau douce. Elles contaminent l’homme lors de baignades, notamment. « Il est démontré que la probabilité de transmission est très réduite lorsque les populations d’escargots d’eau douce sont diversifiées », remarque Rodolphe Gozlan.