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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Sutras Mahayana

    Arlitto
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 11:35

    Bouddhisme


    Sutras Mahayana

    Sutra du Diamand (Vajracchedikā Prajñāpāramitā)



    Verse
    1.1 
    Ainsi ai-je une fois entendu. Le Seigneur résidait à Sravasti, dans le bois de Jeta, dans le jardin d'Anathapindika, avec une grande assemblée de mille deux cent cinquante moines, et avec de nombreux Bodhisattvas, des grands êtres. Tôt le matin le Seigneur s'habilla, mit sa robe, prit son bol, et entra dans la grande ville de Sravasti pour aller chercher des aumônes. Après avoir mangé et être revenu de sa tournée, le Seigneur déposa son bol et sa robe, se lava les pieds, et s'assit sur le siège qui avait été préparé pour lui, croisant ses jambes, tenant son corps droit, et fixant consciemment son attention devant lui. Alors, de nombreux moines s'approchèrent de l'endroit où était le Seigneur, saluèrent ses pieds avec leur tête, marchèrent trois fois autour de lui par la droite, et s'assirent d'un côté. 


    Verse
    1.2 
    A ce moment-là, le Vénérable Subhuti vint vers cette assemblée et s'assit. Puis il se leva de son siège, mit la partie supérieure de sa robe sur son épaule, posa le genou droit à terre, inclina ses mains jointes vers le Seigneur, et dit au Seigneur : « Il est merveilleux, Ô Seigneur, il est infiniment merveilleux, Ô Bien-Allé, comme les Bodhisattvas, les grands êtres, ont été aidés avec la plus grande aide par le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé. Il est merveilleux, Ô Seigneur, comme les Bodhisattvas, les grands êtres, ont été favorisés avec la plus grande faveur par le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé. Comment, alors, Ô Seigneur, un homme ou une femme de bien, qui s'est mis en route sur le véhicule du Bodhisattva, doit-il se tenir, comment doit-il progresser, comment doit-il contrôler ses pensées ? » Après ces mots, le Seigneur dit au Vénérable Subhuti : « Bien parlé, bien parlé, Subhuti ! C'est ainsi, Subhuti, c'est ainsi, comme tu le dis ! Le Tathagata, Subhuti, a aidé les Bodhisattvas, les grands êtres, avec la plus grande aide, et les a favorisés avec la plus grande faveur. Écoute donc bien, Subhuti, et avec attention ! Je vais t'enseigner comment ceux qui se sont mis en route sur le véhicule du Bodhisattva doivent se tenir, comment ils doivent progresser, et comment ils doivent contrôler leurs pensées. » « Qu'il en soit ainsi, Ô Seigneur », répondit le Vénérable Subhuti, et il écouta.


    Verse
    1.3 
    Le Seigneur dit : Ici, Subhuti, quelqu'un qui s'est mis en route sur le véhicule du Bodhisattva devrait produire une pensée de cette manière : « Quel que soit le nombre d'êtres dans l'univers des êtres - en comprenant sous le terme “être” ceux qui sont nés d'un œuf, ceux qui sont nés d'une matrice, ceux qui sont nés de la moisissure ou ceux qui sont nés miraculeusement ; avec forme ou sans forme ; avec perception, sans perception, et avec ni perception ni non-perception - quelles que soient les formes d'êtres concevables qui sont conçus : je dois mener tous ces êtres au Nirvana, à ce Royaume du Nirvana qui ne laisse rien derrière. Et, cependant, quoique d'innombrables êtres aient ainsi été menés au Nirvana, aucun être n'a été mené au Nirvana. » Et pourquoi ? Si, chez un Bodhisattva, la notion d'« être » existait, il ne pourrait pas être appelé un « Être de Bodhi ». « Et pourquoi ? Il ne pourrait être appelé un Être de Bodhi, celui chez qui existerait la notion d'un soi ou d'un être, ou la notion d'une âme vivante ou d'une personne. »


    Verse
    1.4 
    De plus, Subhuti, un Bodhisattva qui donne un don ne doit pas être soutenu par une chose, et ne doit pas non plus être soutenu en aucun lieu. Quand il donne des dons il ne doit pas être soutenu par des objets de la vue, ni par des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit. Parce que, Subhuti, le Bodhisattva, le grand être, doit donner des dons d'une façon telle qu'il ne soit pas soutenu par la notion de signe. Et pourquoi ? Parce que la masse de mérite de cet Être de Bodhi qui, non-soutenu, donne un don, n'est pas facile à mesurer. Penses-tu, Subhuti, que l'étendue de l'espace à l'est soit facile à mesurer ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Le Seigneur demanda : D'une manière similaire, est-il possible de mesurer l'étendue de l'espace au sud, à l'ouest ou au nord, vers le nadir, vers le zénith, dans les directions intermédiaires, dans toutes les dix directions ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Seigneur. Le Seigneur dit : de même, la masse de mérite de cet Être de Bodhi qui, non-soutenu, donne un don, n'est pas facile à mesurer. C'est pourquoi, Subhuti, ceux qui se sont mis en route sur le véhicule du Bodhisattva, doivent donner des dons sans être soutenus par la notion de signe.


    Verse
    1.5 
    Le Seigneur continua : « Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata puisse être vu par la possession de ses marques ? » Subhuti répondit : « Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Ce qui a été enseigné par le Tathagata comme étant la possession de marques, est vraiment une non-possession de non-marques. » Le Seigneur dit : « Là où il y a possession de marques, il y a tromperie ; là où il y a non-possession de non-marques, il n'y a pas tromperie. Le Tathagata est donc vu comme ayant des non-marques comme marques. »


    Verse
    1.6 
    Subhuti demanda : Y aura-t-il des êtres dans le futur, aux derniers temps, à la dernière époque, dans les cinq cents dernières années, au moment de l'effondrement de la bonne doctrine, qui, au moment où ces paroles du sûtra seront enseignées, comprendront leur vérité ? Le Seigneur répondit : Ne parle pas ainsi, Subhuti ! Oui, même alors, il y aura de tels êtres. Car même à ce moment-là, Subhuti, il y aura des Bodhisattvas qui seront doués de bonne conduite, doués de qualités vertueuses, doués de sagesse et qui, au moment où ces paroles du sûtra seront enseignées, comprendront leur vérité. Et ces Bodhisattvas, Subhuti, ne seront pas tels qu'ils n'auront honoré qu'un seul Bouddha, ni tels qu'ils n'auront planté leurs racines de mérite qu'au temps d'un seul Bouddha. Au contraire, Subhuti, ces Bodhisattvas qui, lorsque les paroles de ce sûtra seront enseignées, trouveront ne serait-ce qu'une seule pensée de foi sereine, seront tels qu'ils auront honoré de nombreuses centaines de milliers de Bouddhas, tels qu'ils auront planté leurs racines de mérite au temps de nombreuses centaines de milliers de Bouddhas. Ils sont connus du Tathagata, Subhuti, par sa connaissance de Bouddha ; ils sont vus du Tathagata, Subhuti, par son œil de Bouddha ; ils sont entièrement connus du Tathagata, Subhuti. Et tous, Subhuti, engendreront et acquérront une masse immense et incalculable de mérite. Et pourquoi ? Parce que, Subhuti, ces Bodhisattvas n'auront (1) pas de perception d'un soi, (2) pas de perception d'un être, (3) pas de perception d'une âme, (4) pas de perception d'une personne. Ces Bodhisattvas n'auront (5) pas non plus de perception d'un dharma, (6) ni de perception d'un non-dharma. En eux, (7) aucune perception (8) ni aucune non-perception ne prend place. Et pourquoi ? Si, Subhuti, ces Bodhisattvas avaient une perception soit d'un dharma, soit d'un non-dharma, ils s'attacheraient par là à un soi, à un être, à une âme ou à une personne. Et pourquoi ? Parce qu'un Bodhisattva ne doit s'attacher ni à un dharma ni à un non-dharma. Ceci a donc été enseigné par le Tathagata avec une signification cachée : « Ceux qui connaissent le discours comparant le dharma à un radeau doivent renoncer aux dharmas, et plus encore aux non-dharmas. »


    Verse
    1.7 
    Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, qu'il y ait un dharma que le Tathagata ait entièrement connu comme « l'éveil suprême, droit et parfait », ou bien qu'il y ait un dharma que le Tathagata ait expliqué ? Subhuti répondit : Non, pas comme je comprends ce que le Seigneur a dit. Et pourquoi ? Ce dharma, que le Tathagata a entièrement connu et expliqué, ne peut être saisi, on ne peut en parler, ce n'est ni un dharma ni un non-dharma. Et pourquoi ? Parce qu'un Absolu exalte les Personnes Saintes.


    Verse
    1.8 
    Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que si un homme ou une femme de bien avait empli ce système de mondes fait de mille millions de mondes avec les sept choses précieuses, et l'avait ensuite donné aux Tathagatas, aux Arhats, aux Complètement Éveillés, aurait-il, en vertu de ceci, engendré une grande masse de mérite ? Subhuti répondit : Grande, Ô Seigneur, grande, Ô Bien Allé, serait cette masse de mérite ! Et pourquoi ? Parce que le Tathagata a parlé de la « masse de mérite » comme d'une non-masse ; c'est ainsi que le Tathagata a parlé de « masse de mérite ». Le Seigneur dit : Mais si quelqu'un d'autre tirait de ce discours sur le dharma une seule strophe de quatre lignes, et l'expliquait et l'éclairait à d'autres dans tous ses détails, alors en vertu de ceci il engendrerait une masse de mérite encore plus grande, immense et incalculable. Et pourquoi ? Parce qu'il en est issu l'éveil suprême, droit et parfait des Tathagatas, des Arhats, des Complètement Éveillés, et de cela sont issus les Bouddhas, les Seigneurs. Et pourquoi ? Parce que le Tathagata a enseigné que les dharmas particuliers des Bouddhas ne sont simplement pas les dharmas particuliers d'un Bouddha. C'est pourquoi ils sont appelés « les dharmas particuliers des Bouddhas ».


    Verse
    1.9 
    Penses-tu, Subhuti, qu'il vienne à l'esprit de Celui qui a Gagné le Courant : « C'est par moi que le fruit d'une Personne qui a Gagné le Courant a été atteint ? » Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Parce que, Ô Seigneur, il n'a gagné aucun dharma. Il est donc appelé Celui qui a Gagné le Courant. Aucun objet de la vision n'a été gagné, ni aucun son, aucune odeur, aucun goût, aucun tangible, ni aucun objet de la pensée. C'est pourquoi il est appelé « Celui qui a Gagné le Courant ». Si, Ô Seigneur, il venait à l'esprit de Celui qui a Gagné le Courant : « C'est par moi que le fruit d'une Personne qui a Gagné le Courant a été atteint », cela serait pour lui s'emparer d'un soi, s'emparer d'un être, s'emparer d'une âme, s'emparer d'une personne. Le Seigneur demanda : Penses-tu ensuite, Subhuti, qu'il vienne à l'esprit de Celui qui Revient Une Fois : « C'est par moi que le fruit d'une Personne qui Revient Une Fois a été atteint ? » Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de dharma qui ait gagné l'État où l'on Revient Une Fois. C'est pourquoi il est appelé « Celui qui Revient Une Fois ». Le Seigneur demanda : Penses-tu ensuite, Subhuti, qu'il vienne à l'esprit de Celui qui ne Revient pas : « C'est par moi que le fruit d'une Personne qui ne Revient pas a été atteint ? » Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de dharma qui ait gagné l'État où l'on ne Revient pas. C'est pourquoi il est appelé « Celui qui ne Revient pas ». Le Seigneur demanda : Penses-tu ensuite, Subhuti, qu'il vienne à l'esprit de l'Arhat : « C'est par moi que le fruit de l'état d'Arhat a été atteint ? » Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de dharma qui soit appelé « Arhat ». C'est pourquoi il est appelé Arhat. Si, Ô Seigneur, il venait à l'esprit de l'Arhat : « C'est par moi que l'état d'Arhat a été atteint », cela serait pour lui s'emparer d'un soi, s'emparer d'un être, s'emparer d'une âme, s'emparer d'une personne. Et pourquoi ? Je suis, Ô Seigneur, celui que le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé a montré comme étant le plus avancé de ceux qui résident dans la Paix. Je suis, Ô Seigneur, un Arhat libre d'avidité. Et, cependant, Ô Seigneur, il ne me vient pas à l'esprit : « Je suis un Arhat et je suis libre d'avidité ». Si, Ô Seigneur, il pouvait me venir à l'esprit que j'avais atteint l'état d'Arhat, alors le Tathagata n'aurait pas dit de moi : « Subhuti, cet homme de bien, qui est le plus avancé de ceux qui résident dans la Paix, ne réside nulle part. C'est pourquoi il est appelé "un résidant dans la Paix, un résidant dans la Paix" ».


    Verse
    1.10 
    Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, qu'il y ait un dharma que le Tathagata ait appris de Dipankara, le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé ? Subhuti répondit : Non, Ô Seigneur, il n'y en a pas. Le Seigneur dit : si un Bodhisattva disait : « Je vais créer des Champs de Bouddha harmonieux », il parlerait de manière fausse. Et pourquoi ? « Les harmonies des Champs de Bouddha, les harmonies des Champs de Bouddha », Subhuti, ont été enseignées comme étant des non-harmonies par le Tathagata. Il a donc parlé de « Champs de Bouddha harmonieux ». Alors donc, Subhuti, le Bodhisattva, le grand être, devrait produire une pensée non-soutenue, c'est-à-dire une pensée qui n'est nulle part soutenue, une pensée qui n'est soutenue ni par des vues, ni par des sons, ni par des odeurs, ni par des goûts, ni par des tangibles, ni par des objets de l'esprit. Suppose, Subhuti, qu'il y ait un homme qui ait un corps, un corps énorme, de telle sorte qu'il ait une existence personnelle telle que celle du Soumerou, le roi des monts. Serait-ce, Subhuti, une existence personnelle énorme ? Subhuti répondit : Oui, énorme, Ô Seigneur, énorme, Ô Bien Allé, serait son existence personnelle. Et pourquoi le serait-ce ? « L'existence personnelle , l'existence personnelle » a été enseignée comme étant une non-existence par le Tathagata ; car, Ô Seigneur, elle n'est ni existence ni non-existence. Elle est donc appelée « existence personnelle ». 


    Verse
    1.11 
    Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que s'il y avait autant de Gange qu'il y a de grains de sable dans le large Gange, les grains de sable dans ces Gange seraient nombreux ? Subhuti répondit : Ces Gange seraient bien sûr très nombreux, et plus nombreux encore les grains de sable qu'ils contiennent. Le Seigneur dit : C'est ce que je t'annonce, Subhuti, c'est ce que je te fais savoir. Si une femme ou un homme avait empli des sept choses précieuses autant de systèmes de mondes qu'il y a de grains de sable dans tous ces Gange, et les avait donnés en présent aux Tathagatas, aux Arhats, aux Complètement Éveillés, penses-tu, Subhuti, que cet homme ou cette femme aurait, en vertu de ceci, engendré une grande masse de mérite ? Subhuti répondit : Grande, Ô Seigneur, grande, Ô Bien Allé, serait cette masse de mérite, immense et incalculable. Le Seigneur dit : Mais si un homme ou une femme de bien avait pris de ce discours sur le dharma une seule strophe de quatre lignes, et l'avait expliquée et éclairée à d'autres, alors en vertu de ceci il engendrerait une masse de mérite encore plus grande, immense et incalculable.


    Verse
    1.12 
    De plus, Subhuti, cet endroit de la terre où l'on a pris de ce discours sur le dharma une seule strophe de quatre lignes, où on l'a enseignée ou éclairée, cet endroit de la terre sera un véritable autel pour le monde entier, avec ses dieux, ses hommes et ses Asuras. Que dirions-nous alors de ceux qui garderont la totalité de ce discours à l'esprit, le réciteront, l'étudieront et l'éclaireront à d'autres dans tous ses détails ! Très merveilleusement heureux seront-ils, Subhuti ! Et sur cet endroit de la terre, Subhuti, réside soit le Maître, soit un sage le représentant.


    Verse
    1.13 
    Subhuti demanda : Quel est donc, Ô Seigneur, ce discours sur le dharma, et comment dois-je le garder à l'esprit ? Le Seigneur répondit : Ce discours sur le dharma, Subhuti, est appelé « la Sagesse qui est allée au-delà », et c'est ainsi que tu dois le garder à l'Esprit ! Et pourquoi ? Ce que le Tathagata a enseigné comme étant la sagesse qui est allée au-delà, Il l'a enseigné comme n'étant pas allée au-delà. C'est pourquoi elle est appelée « la Sagesse qui est allée au-delà ». Penses-tu, Subhuti, qu'il y ait un dharma que le Tathagata ait enseigné ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur, il n'y en a pas. Le Seigneur dit : Quand, Subhuti, tu considères le nombre de particules de poussière dans ce système de mondes fait de mille millions de mondes, y en a-t-il beaucoup ? Subhuti répondit : Oui, Ô Seigneur. Car ce qui a été enseigné comme étant des particules de poussière par le Tathagata, cela a été enseigné comme étant des non-particules par le Tathagata. Elles sont donc appelées « particules de poussière ». Et ce système de mondes a été enseigné par le Tathagata comme étant un non-système. Il est donc appelé « système de mondes ». Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata puisse être vu au moyen des trente-deux marques du surhomme ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Parce que ces trente-deux marques du surhomme qui ont été enseignées par le Tathagata sont réellement des non-marques. Elles sont donc appelées les « trente-deux marques du surhomme ». Le Seigneur dit : Et de plus, Subhuti, suppose qu'une femme ou un homme renonce à toutes ses possessions autant de fois qu'il y a de grains de sable dans le Gange, et suppose que quelqu'un d'autre, après avoir pris de ce discours sur le Dharma une seule strophe de quatre lignes, l'explique à d'autres. Alors, ce dernier, en vertu de ceci, engendrerait une masse de mérite encore plus grande, immense et incalculable


    Verse
    1.14 
    Sur ce, l'impact du Dharma émut le Vénérable Subhuti jusqu'aux larmes. Ayant séché ses larmes, il parla ainsi au Seigneur : « Il est merveilleux, Ô Seigneur, il est infiniment merveilleux, Ô Bien-Allé, comment le Tathagata a bien enseigné ce discours sur le Dharma. Par ce dernier, la cognition a été produite en moi. Je n'ai jamais auparavant entendu de tel discours sur le Dharma. Très merveilleusement heureux seront ceux qui, lorsque ce sûtra sera enseigné, produiront une vraie perception. Et ce qui est une vraie perception est en fait une non-perception. Le Tathagata enseigne donc « vraie perception, vraie perception ». Il ne m'est pas difficile d'accepter et de croire ce discours sur le Dharma lorsqu'il est enseigné. Mais les êtres qui existeront dans le futur, aux derniers temps, à la dernière époque, dans les cinq cents dernières années, au moment de l'effondrement de la bonne doctrine, et qui, Ô Seigneur, comprendront ce discours sur le Dharma, le garderont à l'esprit, le réciteront, l'étudieront et l'éclaireront à d'autres dans tous ses détails, ces êtres seront très merveilleusement heureux. En eux, cependant, il n'y aura pas de perception d'un soi, ou d'un être, ou d'une âme, ou d'une personne. Et pourquoi ? Ce qui, Ô Seigneur, est perception de soi, ceci est en fait une non-perception. Ce qui est perception d'un être, d'une âme ou d'une personne, ceci est en fait une non-perception. Et pourquoi ? Parce que les Bouddhas, les Seigneurs, ont laissé toute perception derrière eux. Le Seigneur dit : C'est ainsi, Subhuti. Très merveilleusement heureux seront les êtres qui, en entendant ce sûtra, ne trembleront pas, n'auront pas peur, ne ressentiront aucune terreur. Et pourquoi ? Le Tathagata a enseigné ceci comme étant la plus haute perfection. Et ce que le Tathagata enseigne comme étant la plus haute perfection, est aussi enseigné par les innombrables Bouddhas Bienheureux. C'est donc appelé « la plus haute perfection ». De plus, Subhuti, la perfection de la patience du Tathagata est réellement une non-perfection. Et pourquoi ? Parce que, Subhuti , quand le roi de Kalinga a coupé la chair de tous mes membres, à ce moment-là je n'avais pas de perception d'un moi, d'un être, d'une âme ou d'une personne. Et pourquoi ? Si, Subhuti, à ce moment-là j'avais eu la perception d'un moi, j'aurais aussi, à ce moment-là, eu une perception de malveillance. De même, si j'avais eu la perception d'un être, ou d'une âme, ou d'une personne. A l'aide de ma super-connaissance, je me souviens d'avoir, dans le passé, pendant cinq cents vies, mené la vie d'un sage dévoué à la patience. Je n'avais pas non plus alors de perception d'un moi, d'un être, d'une âme ou d'une personne. Alors, donc, Subhuti, l'être de Bodhi, le grand être, après s'être débarrassé de toute perception, doit élever ses pensées vers l'éveil le plus grand, juste et parfait. Il doit produire une pensée qui n'est pas supportée par des formes, des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit, qui n'est pas supportée par un dharma, qui n'est pas supportée par un non-dharma, qui n'est pas supportée par quoi que ce soit. Et pourquoi ? Tous les supports n'ont en réalité pas de support. C'est pour cette raison que le Tathagata enseigne ceci : un don doit être donné par un Bodhisattva non supporté, et non par quelqu'un qui est supporté par des formes, des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit. Et de plus, Subhuti, c'est pour le bonheur de tous les êtres qu'un Bodhisattva doit donner des dons de cette manière. Et pourquoi ? Cette perception d'un être, Subhuti, n'est qu'une non-perception. « Tous les êtres » dont a parlé le Tathagata sont en fait des non-êtres. Et pourquoi ? Parce que le Tathagata parle en accord avec la réalité, parce qu'il dit la vérité, parce qu'il parle de ce qui est, et pas autrement. Un Tathagata ne parle pas faussement. Mais néanmoins, Subhuti, en ce qui concerne le dharma que le Tathagata a entièrement connu et expliqué, il n'y a de ce fait ni vérité ni mensonge. Dans l'obscurité, un homme ne peut rien voir. C'est ainsi que devrait être vu un Bodhisattva qui est tombé parmi les choses, et qui, étant tombé parmi les choses, renonce à un don. Quand la nuit devient jour et se lève le soleil, un homme avec des yeux voit de nombreuses formes. C'est ainsi que devrait être vu un Bodhisattva qui n'est pas tombé parmi les choses et qui, sans être tombé parmi les choses, renonce à un don. De plus, Subhuti, ces hommes et femmes de bien, qui comprendront ce discours sur le Dharma, le garderont à l'esprit, le réciteront, l'étudieront et l'éclaireront à d'autres dans tous ses détails, ont été connus, Subhuti, par le Tathagata avec sa connaissance de Bouddha, ils ont été vus, Subhuti, par le Tathagata avec son œil de Bouddha, ils ont été entièrement connus par le Tathagata. Tous ces êtres, Subhuti, vont engendrer et acquérir une masse immense et incalculable de mérite.


    Verse
    1.15 
    Et si, Subhuti, une femme ou un homme renonçait le matin à toutes ses possessions, autant de fois qu'il y a de grains de sable dans le Gange, et si cet homme ou cette femme faisait de même à midi et le soir, et de cette manière renonçait à toutes ses possessions pour de nombreuses centaines de milliers de millions de milliards d'ères incommensurables ; et si quelqu'un d'autre, après avoir entendu ce discours sur le Dharma, ne le rejetait pas, alors, ce dernier, en vertu de ceci, engendrerait une masse de mérite encore plus grande, immense et incalculable. Que dire alors de celui qui après l'avoir écrit, l'apprendrait, le garderait à l'esprit, le réciterait, l'étudierait et l'éclairerait à d'autres dans tous ses détails ? De plus, Subhuti, (1) impensable et (2) incomparable est ce discours sur le Dharma. (3) Le Tathagata l'a enseigné pour le bonheur des êtres qui se sont mis en route sur le meilleur, sur le plus excellent des véhicules. Ceux qui comprendront ce discours sur le Dharma, qui le garderont à l'esprit, le réciteront, l'étudieront et l'éclaireront à d'autres dans tous ses détails, le Tathagata les a connus avec sa connaissance de Bouddha, le Tathagata les a vus avec son œil de Bouddha, le Tathagata les a entièrement connus. Tous ces êtres, Subhuti, auront le bonheur d'avoir une masse immense de mérite, ils auront le bonheur d'avoir une impensable, une incomparable masse de mérite, sans mesure et sans limite. Et tous ces êtres, Subhuti, porteront une part égale d'éveil. Et pourquoi ? (4) Parce qu'il n'est pas possible, Subhuti, que ce discours sur le Dharma soit entendu par des êtres de moindre détermination, ni par ceux qui ont une vue d'un soi, d'un être, d'une âme ou d'une personne. Les êtres qui n'ont pas pris l'engagement des êtres de Bodhi ne peuvent pas non plus entendre ce discours sur le Dharma, ni le comprendre, le garder à l'esprit, le réciter ou l'étudier. Cela ne peut pas être. (1) De plus, Subhuti, l'endroit de la terre où ce sûtra sera révélé, cet endroit sera digne de vénération par le monde entier, avec ses Dieux, ses hommes et ses Asuras, digne d'être salué respectueusement, digne d'être honoré par circumambulation ; tel un autel sera cet endroit de la terre. 


    Verse
    1.16 
    Et cependant, Subhuti, ces hommes et femmes de bien, qui comprendront ces sûtras-là, les garderont à l'esprit, les réciteront et les étudieront, seront rendus humbles, oui, seront rendus bien humbles ! Et pourquoi ? Les actes impurs que ces êtres ont faits dans leurs vies précédentes, et qui sont susceptibles de les rendre malheureux, - dans cette vie présente, parce qu'ils deviendront humbles, ils (2) annuleront les actes impurs de leurs vies précédentes, et (3) atteindront l'éveil d'un Bouddha. Avec ma super-connaissance, Subhuti, je me souviens que dans la période passée, bien avant Dipankara, le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé, durant d'incalculables, de complètement incalculables ères incommensurables, j'ai donné satisfaction, par un service loyal, à quatre-vingt-quatre mille millions de milliards de Bouddhas, sans jamais les décevoir. Mais la masse de mérite, Subhuti, provenant de la satisfaction que j'ai donnée à ces Bouddhas et Seigneurs sans jamais les décevoir, comparée à la masse de mérite de ceux qui aux derniers temps, à la dernière époque, dans les cinq cents dernières années, au moment de l'effondrement de la bonne doctrine, comprendront ces sûtras-là, les garderont à l'esprit, les réciteront, les étudieront et les éclaireront à d'autres dans tous leurs détails, n'approche pas une centième partie, pas une millième partie, ni une cent millième partie, ni une dix millionième partie, ni une cent millionième partie, ni une cent mille millionième partie. Elle ne peut pas être mise en chiffres, ni mise en fraction, ni comptée, ni comparée, ni ressemblée. (4) Si, de plus, Subhuti, j'enseignais la masse de mérite de ces femmes et hommes de bien, et combien grande est la masse de mérite qu'ils vont alors engendrer et acquérir, les êtres deviendraient troublés et confus. Puisque, cependant, Subhuti, le Tathagata a enseigné ce discours sur le Dharma comme étant impensable, alors, de même, un résultat de karma impensable devrait en être attendu.


    Verse
    1.17 
    Subhuti demanda : Comment, Ô Seigneur, doit se tenir celui qui s'est mis en route sur le véhicule des Bodhisattvas, comment doit-il progresser, comment doit-il contrôler ses pensées ? Le Seigneur répondit : Ici, Subhuti, quelqu'un qui s'est mis en route sur le véhicule des Bodhisattvas devrait produire une pensée de cette manière : « Je dois mener tous les êtres au Nirvana, à ce Royaume du Nirvana qui ne laisse rien derrière ; et cependant, après que des êtres ont ainsi été menés au Nirvana, aucun être n'a été mené au Nirvana. » Et pourquoi ? Si, chez les Bodhisattvas, la notion d'« être » existait, il ne pourrait pas être appelé un « Être de Bodhi ». Et il en serait de même si la notion d'une âme ou d'une personne existait en lui. Et pourquoi ? Celui qui s'est mis en route sur le véhicule des Bodhisattvas, celui-là n'est pas un des dharmas. Penses-tu, Subhuti, qu'il y ait un dharma par lequel le Tathagata, alors qu'il était avec le Tathagata Dipankara, a entièrement connu l'éveil suprême, droit et parfait ? Subhuti répondit : Il n'y a pas un seul dharma par lequel le Tathagata, alors qu'il était avec le Tathagata Dipankara, a entièrement connu l'éveil suprême, droit et parfait. Le Seigneur dit : C'est pour cette raison que le Tathagata Dipankara prédit alors de moi : « Toi, jeune brahmane, dans une période future tu seras un Tathagata, un Arhat, un Complètement Éveillé, portant le nom de Sakyamuni ! » Et pourquoi ? « Tathagata », Subhuti, est un synonyme de la vraie Ainsité (tathata). Et quiconque dirait, Subhuti, « Le Tathagata a complètement connu l'éveil suprême, droit et parfait », parlerait faussement. Et pourquoi ? (Il n'y a pas de dharma par lequel le Tathagata a complètement connu l'éveil suprême, droit et parfait. Et selon le dharma que le Tathagata a entièrement connu et expliqué, selon ce dharma il n'y a ni vérité ni mensonge.) Le Tathagata enseigne donc : « Tous les dharmas sont les dharmas propres et particuliers du Bouddha ». Et pourquoi ? « Tous les dharmas », Subhuti, ont été enseignés comme étant des non-dharmas par le Tathagata. Tous les dharmas sont donc appelés les dharmas propres et particuliers du Bouddha. (Tout comme un homme, Subhuti, peut être doté d'un corps, d'un corps énorme). Subhuti dit : cet homme dont le Tathagata a parlé comme étant « doté d'un corps, d'un corps énorme », a été enseigné comme un non-corps par le Tathagata. Il est donc appelé « doté d'un corps, d'un corps énorme ». Le Seigneur dit : C'est ainsi, Subhuti. Le Bodhisattva qui dirait : « Je vais mener des êtres au Nirvana », ne devrait pas être appelé un « être de Bodhi ». Et pourquoi ? Y a-t-il, Subhuti, un dharma appelé « être de Bodhi » ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Le Seigneur dit : De ce fait, le Tathagata enseigne : « tous les dharmas sont sans soi, ils n'ont pas le caractère d'êtres vivants, ils sont sans âme vivante, sans personnalité. » Si un Bodhisattva disait : « Je vais créer d'harmonieux champs de Bouddha », il ne devrait pas, de même, être appelé un être de Bodhi. Et pourquoi ? « Les harmonies des Champs de Bouddha, les harmonies des Champs de Bouddha », Subhuti, ont été enseignées comme étant des non-harmonies par le Tathagata. Il a donc parlé de « Champs de Bouddha harmonieux ». Cependant, Subhuti, les Bodhisattvas qui se tient à « sans soi sont les dharmas, sans soi sont les dharmas », le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé l'a déclaré être un être de Bodhi, un grand être. 


    Verse
    1.18 
    Penses-tu, Subhuti, que l'œil de chair du Tathagata existe ? Subhuti répondit : C'est ainsi, Ô Seigneur, l'œil de chair du Tathagata existe. Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que l'œil céleste du Tathagata existe, son œil de sagesse, son œil de Dharma, son œil des Bouddhas ? Subhuti répondit : C'est ainsi, Ô Seigneur, l'œil de chair du Tathagata existe, et il en est de même de son œil de sagesse, de son œil de Dharma, et de son œil des Bouddhas. Le Seigneur dit : Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata a utilisé la phrase : « autant de grains de sable qu'il y en a dans le grand Gange » ? Subhuti répondit : C'est ainsi, Ô Seigneur, c'est ainsi, Ô Bien-Allé ! Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que s'il y avait autant de Gange qu'il y a de grains de sable dans le grand Gange, et s'il y avait autant de systèmes de mondes qu'il y a de grains de sable dans tous ces Gange, ces systèmes de mondes seraient nombreux ? Subhuti répondit : C'est ainsi, Ô Seigneur, c'est ainsi, Ô Bien-Allé, ces systèmes de mondes seraient nombreux. Le Seigneur demanda : de tous les nombreux êtres qu'il y a dans ces systèmes de mondes, je connais, dans ma sagesse, les nombreuses progressions de pensée. Et pourquoi ? « Progressions de pensée, progressions de pensée », ont été enseignées comme étant des non-progressions par le Tathagata. Elles sont donc appelées « progressions de pensées ». Et pourquoi ? La pensée du passé n'est pas saisie, la pensée du futur n'est pas saisie, la pensée du présent n'est pas saisie.


    Verse
    1.19 
    Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que si un homme ou une femme de bien avait empli ce système de mondes fait de mille millions de mondes avec les sept choses précieuses, et l'avait ensuite donné comme don aux Tathagatas, aux Arhats, aux Complètement Éveillés, aurait-il, en vertu de ceci, engendré une grande masse de mérite ? Subhuti répondit : Il aurait, Ô Seigneur, il aurait, Ô Bien-Allé ! Le Seigneur dit : C'est ainsi, Subhuti, c'est ainsi. En vertu de cela cet homme ou cette femme de bien aurait engendré une grande masse de mérite, immense et incalculable. Mais si, en revanche, il y avait une chose telle qu'une masse de mérite, le Tathagata n'aurait pas parlé d'une « masse de mérite ».


    Verse
    1.20 
    Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata doive être vu par l'accomplissement de son corps de forme ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur, le Tathagata ne doit pas être vu par l'accomplissement de son corps de forme. Et pourquoi ? « Accomplissement de son corps de forme, accomplissement de son corps de forme », ceci, Ô Seigneur, a été enseigné par le Tathagata comme étant un non-accomplissement. C'est donc appelé « accomplissement de son corps de forme ». Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata doive être vu par la possession de ses marques ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Et pourquoi ? Cette possession de marques, Ô Seigneur, qui a été enseignée par le Tathagata, a été enseignée par le Tathagata comme étant une non-possession de non-marques. Elle est donc appelée « possession de marques ».


    Verse
    1.21 
    Le Seigneur demanda : Penses-tu, Subhuti, qu'il vienne à l'esprit du Tathagata, « c'est par moi que le Dharma a été expliqué ? ». Quiconque, Subhuti, dirait « le Tathagata a expliqué le Dharma », parlerait faussement, me représenterait de façon incorrecte, en saisissant ce qui n'est pas là. Et pourquoi ? « Explication de dharma, explication de dharma », Subhuti, il n'y a pas de dharma que l'on puisse découvrir comme étant une explication de dharma. Subhuti demanda : Y aura-t-il des êtres dans le futur, aux derniers temps, à la dernière époque, dans les cinq cents dernières années, au moment de l'effondrement de la bonne doctrine, qui, entendant de tels dharmas, croiront vraiment ? Le Seigneur répondit : ils ne sont, Subhuti, ni des êtres ni des non-êtres. Et pourquoi ? « Êtres, êtres », Subhuti, le Tathagata a enseigné qu'ils sont tous des non-êtres. C'est pourquoi il a parlé de « tous les êtres ».


    Verse
    1.22 
    Penses-tu, Subhuti, qu'il y ait des dharmas par lesquels le Tathagata a entièrement connu l'éveil suprême, droit et parfait ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur, il n'y a pas de dharma par lequel le Tathagata a entièrement connu l'éveil suprême, droit et parfait. Le Seigneur dit : C'est ainsi, Subhuti, c'est ainsi. Pas même le moindre dharma ne peut être trouvé ou saisi. Il est donc appelé « l'éveil suprême, droit et parfait ». 23. De plus, Subhuti, identique à lui-même est ce dharma, et rien n'y est en désaccord. Il est donc appelé « l'éveil suprême, droit et parfait ». Identique à lui-même par l'absence d'un soi, d'un être, d'une âme ou d'une personne, l'éveil suprême, droit et parfait est entièrement connu comme étant la totalité de tous les dharmas sains. « Les dharmas sains, les dharmas sains », Subhuti, ont cependant été enseignés comme étant des non-dharmas par le Tathagata. Ils sont donc appelés « dharmas sains ». 


    Verse
    1.23 
    De plus, Subhuti, identique à lui-même est ce dharma, et rien n'y est en désaccord. Il est donc appelé « l'éveil suprême, droit et parfait ». Identique à lui-même par l'absence d'un soi, d'un être, d'une âme ou d'une personne, l'éveil suprême, droit et parfait est entièrement connu comme étant la totalité de tous les dharmas sains. « Les dharmas sains, les dharmas sains », Subhuti, ont cependant été enseignés comme étant des non-dharmas par le Tathagata. Ils sont donc appelés « dharmas sains ». 


    Verse
    1.24 
    Et encore, Subhuti, si une femme ou un homme avait empilé les sept choses précieuses jusqu'à former un volume égal à celui de tous les Soumerou, les rois des monts, du système de mondes fait de mille millions de mondes, et s'il les donnait en présent ; et si, par ailleurs, un homme ou une femme de bien prenait de cette Prajñaparamita, de ce discours sur le Dharma, une seule strophe de quatre lignes, et l'expliquait à d'autres, comparée à cette masse de mérite la masse de mérite précédente n'en approcherait pas un centième, et ainsi de suite jusqu'à ce que nous arrivions à : elle ne tient aucune comparaison.


    Verse
    1.25 
    Penses-tu, Subhuti, qu'il vienne à l'esprit du Tathagata, « c'est par moi que les êtres ont été libérés ? » Tu ne devrais pas voir cela ainsi, Subhuti ! Et pourquoi ? Il n'y a pas un seul être que le Tathagata a libéré. Une fois encore, s'il y avait eu un seul être que le Tathagata avait libéré, alors, sûrement, cela aurait été de la part du Tathagata une prise d'un soi, d'un être, d'une âme, d'une personne. La « prise d'un soi », Subhuti, a été enseignée comme étant une non-prise par le Tathagata. Et, cependant, les personnes sottes et ordinaires s'en sont saisies. « Personnes sottes et ordinaires », Subhuti, ont été enseignées comme étant des non-personnes. Elles sont donc appelées « personnes sottes et ordinaires ».


    Verse
    1.26 
    Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata puisse être vu par la possession de ses marques ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur. Le Seigneur dit : Si, Subhuti, le Tathagata pouvait être reconnu par la possession de ses marques, alors le monarque universel serait aussi un Tathagata. Le Tathagata ne peut donc pas être vu au moyen de la possession de ses marques. Subhuti dit alors : Tel que, Ô Seigneur, je comprends l'enseignement du Seigneur, le Tathagata ne peut pas être vu par la possession de ses marques. Puis, en cette occasion, le Seigneur enseigna les strophes suivantes : « Ceux qui m'ont vu par ma forme, Et ceux qui m'ont suivi par ma voix Se sont engagés dans des efforts erronés, Ces personnes ne me verront pas. C'est du Dharma que l'on doit voir les Bouddhas, C'est des corps du Dharma que viennent leurs conseils, Mais la vraie nature du Dharma ne peut être perçue, Et personne ne peut la connaître en tant qu'objet. »


    Verse
    1.27 
    Penses-tu, Subhuti, que le Tathagata a entièrement connu l'éveil suprême, droit et parfait par la possession de ses marques ? Tu ne devrais pas le voir ainsi, Subhuti. Et pourquoi ? Parce que le Tathagata ne pourrait sûrement pas avoir entièrement connu l'éveil suprême, droit et parfait par la possession de ses marques. Personne, Subhuti, ne devrait non plus te dire, « ceux qui se sont mis en route sur le véhicule du Bodhisattva ont conçu la destruction d'un dharma, ou son annihilation ». Tu ne devrais pas non plus le voir ainsi, Subhuti ! Car ceux qui se sont mis en route sur le véhicule du Bodhisattva n'ont pas conçu la destruction d'un dharma, ou son annihilation.


    Verse
    1.28 
    Et encore, Subhuti, si un homme ou une femme de bien avait empli des sept choses précieuses autant de systèmes de mondes qu'il y a de grains de sable dans le Gange, et les donnait en présent aux Tathagatas, aux Arhats, aux Complètement Éveillés, et si, par ailleurs, un Bodhisattva gagnait la patiente acceptation des dharmas qui ne sont rien en eux-mêmes et qui manquent à être produits, alors ce dernier, en vertu de cela, engendrerait une plus grande masse de mérite, immense et incalculable. De plus, Subhuti, le Bodhisattva ne devrait pas acquérir une masse de mérite. Subhuti dit : « Sûrement, Ô Seigneur, le Bodhisattva devrait acquérir une masse de mérite ? » Le Seigneur dit : « devrait acquérir », Subhuti, et non « devrait saisir ». C'est pourquoi il est dit « devrait acquérir ».


    Verse
    1.29 
    Quiconque dit que le Tathagata va ou vient, se tient debout, est assis ou est allongé, ne comprend pas la signification de mon enseignement. Et pourquoi ? « Tathagata », ainsi est appelé celui qui n'est allé nulle part, et qui n'est venu de nulle part. Il est donc appelé « le Tathagata, l'Arhat, le Complètement Éveillé ».


    Verse
    1.30 
    Et encore, Subhuti, si un homme ou une femme de bien avait à moudre autant de systèmes de mondes qu'il y a de particules de poussière dans ce grand système de mondes fait de mille millions de mondes, aussi fin qu'ils peuvent être moulus avec une vigueur incalculable, et à les réduire en fait à une chose telle qu'un ensemble de quantités atomiques, penses-tu, Subhuti, que ce serait un énorme ensemble de quantités atomiques ? Subhuti répondit : C'est ainsi, Ô Seigneur, c'est ainsi, Ô Bien Allé : énorme serait cet ensemble de quantités atomiques ! Et pourquoi ? Si, Ô Seigneur, il y avait eu un énorme ensemble de quantités atomiques, le Seigneur ne l'aurait pas appelé un « énorme ensemble de quantités atomiques ». Et pourquoi ? Ce qui a été enseigné par le Tathagata comme étant un « ensemble de quantités atomiques », a été enseigné comme étant un non-ensemble par le Tathagata. Il est donc appelé un « ensemble de quantités atomiques ». Et ce que le Tathagata a enseigné comme étant un « système de mondes fait de mille millions de mondes », cela il l'a enseigné comme étant un non-système. Il est donc appelé « le système de mondes fait de mille millions de mondes ». Et pourquoi ? Si, Ô Seigneur, il y avait eu un système de mondes, cela aurait voulu dire une prise d'un objet matériel, et ce qui a été enseigné comme étant une « prise d'un objet matériel » par le Tathagata, a été enseigné comme étant une non-prise par le Tathagata. Elle est donc appelée une « prise d'un objet matériel ». Le Seigneur ajouta : Et aussi, Subhuti cette « prise d'un objet matériel » est une question de convention linguistique, une expression verbale sans contenu factuel. Ce n'est pas un dharma, ni un non-dharma. Et cependant les personnes sottes et ordinaires s'en sont saisies.


    Verse
    1.31 
    Et pourquoi ? Parce que celui qui dirait que la vue d'un soi, que la vue d'un être, que la vue d'une âme vivante, que la vue d'une personne, a été enseignée par le Tathagata, parlerait-il justement ? Subhuti répondit : Non, bien sûr, Ô Seigneur, non, bien sûr, Ô Bien-Allé, il ne parlerait pas justement. Et pourquoi ? Ce qui a été enseigné par le Tathagata comme étant une « vue de soi », a été enseigné comme étant une non-vue par le Tathagata. Elle est donc appelée une « vue de soi ». Le Seigneur dit : C'est ainsi, Subhuti, que quelqu'un qui s'est mis en route sur le véhicule du Bodhisattva devrait connaître tous les dharmas, les considérer, se concentrer sur eux. Et il devrait les connaître, les considérer, se concentrer sur eux d'une façon telle qu'il n'établisse pas la perception d'un dharma. Et pourquoi ? « Perception d'un dharma, perception d'un dharma », Subhuti, a été enseignée comme étant non-perception par le Tathagata. Elle est donc appelée « perception d'un dharma ».


    Verse
    1.32 
    Et, finalement, Subhuti, si un Bodhisattva, un grand être, avait rempli d'innombrables et incalculables systèmes de mondes avec les sept choses précieuses, et les avait données en présent aux Tathagatas, aux Arhats, aux Complètement Éveillés, et si, par ailleurs, un homme ou une femme de bien avait pris de cette Prajñaparamita, de ce discours sur le Dharma, une seule strophe de quatre lignes, et la gardait à l'esprit, l'expliquait, la récitait et l'étudiait, et l'éclairait à d'autres dans tous ses détails, en vertu de ceci ce dernier engendrerait une plus grande masse de mérite, immense et incalculable. Et comment l'éclairerait-il ? De façon à ne pas révéler. Il est donc dit, « il éclairerait ». « Comme des étoiles, un défaut de vision, comme une lampe, Une illusion magique, des gouttes de rosée, ou une bulle, Un rêve, un éclair, ou un nuage, Ainsi devrait-on voir ce qui est conditionné. » Ainsi parla le Seigneur. Ravis, Subhuti l'Ancien, les moines et les nonnes, les pieux laïcs, hommes et femmes, et les Bodhisattvas, et le monde entier avec ses Dieux, ses hommes, ses Asuras et ses Gandharvas, se réjouirent de l'enseignement du Seigneur.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 11:36

    Sutra du Coeur (Prajñāpāramitā Hṛdaya)

    Sutra du Coeur (Prajñāpāramitā Hṛdaya) - Chapître 1



    Verse
    1.1

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    Avalokita, le Saint Seigneur et Bodhisattva, se mouvait dans le cours profond de la Sagesse qui est allée au-delà. De là-haut, il regarda en bas ; il ne vit que cinq amas, et il vit que dans leur être-propre ils étaient vides.

    觀自在菩薩,行深般若波羅蜜多時,照見五蘊皆空,度一切苦厄。

    观自在菩萨,行深般若波罗蜜多时,照见五蕴皆空,度一切苦厄。

    आर्यावलोकितेश्वरो बोधिसत्त्वो गंभीरायां प्रज्ञापारमितायां चर्यां चरमाणोव्यवलोकयति स्मपंचस्कन्धाः तांश्च स्वभावशून्यान्पश्यति स्म

    arya-avalokitesvaro bodhisattvo gambhiram prajnaparamitacaryam caramano vyavalokayati sma: panca-skandhas tams ca svabhavasunyan pasyati sma.


    Verse
    1.2

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    Ici, Ô Sariputra, la forme est vacuité et la vacuité elle-même est forme ; la vacuité ne diffère pas de la forme, la forme ne diffère pas de la vacuité ; tout ce qui est forme est vacuité, tout ce qui est vacuité est forme ; il en est de même des sensations, des perceptions, des volitions et de la conscience.

    舍利子,色不異空,空不異色;色即是空,空即是色。受、想、行、識,亦復如是。

    舍利子,色不异空,空不异色;色即是空,空即是色。受、想、行、识,亦复如是。

    इह शारिपुत्र रूपं शून्यता शून्यतैव रूपं रूपान्न पृथक्शून्यता शून्यताया न पृथग्रूपं यद्रूपं सा शून्यता या शून्यता तद्रूपं । एवमेव वेदनासंज्ञासंस्कारविज्ञानानि

    iha sariputra rupam sunyata sunyataiva rupam, rupan na prithak sunyata sunyataya na prithag rupam, yad rupam sa sunyata ya sunyata tad rupam; evam eva vedana-samjna-samskara-vijnanam.


    Verse
    1.3

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    Ici, Ô Sariputra, tous les dharmas sont marqués par la vacuité ; ils ne sont pas produits ni arrêtés, pas souillés ni immaculés, pas déficients ni complets.

    舍利子,是諸法空相:不生、不滅;不垢、不淨;不增、不減。

    舍利子,是诸法空相:不生、不灭;不垢、不净;不增、不减。

    इह शारिपुत्र सर्वधर्माः शून्यतालक्षणा अनुत्पन्ना अनिरुद्धा अमला न विमला नोना न परिपूर्णा

    iha sariputra sarva-dharmah sunyata-laksala, anutpanna aniruddha, amala avimala, anuna aparipurnah.


    Verse
    1.4

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    Donc, Ô Sariputra, dans la vacuité il n'y a pas de forme, pas de sensation, pas de perception, pas de volition, pas de consience ; pas d'œil, d'oreille, de nez, de langue, de corps, d'esprit ; pas de formes, de sons, d'odeurs, de saveurs, de touchers et d'objets de l'esprit ; pas d'élément de l'organe de la vue, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on arrive à : pas d'élément de la conscience de l'esprit. Il n'y a pas d'ignorance, pas d'extinction de l'ignorance, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on arrive à : il n'y a pas de vieillissement et de mort, pas d'extinction du vieillissement et de la mort. Il n'y a pas de souffrance, pas d'origine, pas de cessation, pas de chemin. Il n'y a pas de connaissance, pas d'accomplissement, et pas de non-accomplissement.

    是故空中無色。無受、想、行、識;無眼、耳、鼻、舌、身、意;無色、香、聲、味、觸、法。無眼界,乃至無意識界;無無明,亦無無明盡;乃至無老死,亦無老死盡。無苦、集、滅、道。無智亦無得,以無所得故。

    是故空中无色。无受、想、行、识;无眼、耳、鼻、舌、身、意;无色、香、声、味、触、法。无眼界,乃至无意识界;无无明,亦无无明尽;乃至无老死,亦无老死尽。无苦、集、灭、道。无智亦无得,以无所得故。

    तस्माच्छारिपुत्र शून्यतायां न रूपं न वेदना न संज्ञा न संस्कारा न विज्ञानानि । न चश्रुःश्रोत्रघ्राणजिह्वाकायमनांसि । न रूपशब्दगंधरसस्प्रष्टव्यधर्मा । न चक्षुर्धातुर्यावन्न मनोविज्ञानधातु । न विद्य नाविद्य न विद्याक्षयो नाविद्याक्षयो यावन्न जरामरणं न जरामरणक्षयो न दुःखसमुदयनिरोधमार्गा न ज्ञानं न प्राप्तिर्नाप्राप्ति ॥

    tasmac chariputra sunyatayam na rupam na vedana na samjna na samskarah na vijnanam. na caksuh-srotra-ghrana-jihva-kaya-manamsi. Na rupa-sabda-gandha-rasa-sprastavya-dharmah. na caksur-dhatur yavan na manovijnana-dhatuh. na-avidya na-avidya-ksayo yavan na jaramaranam na jara-marana-ksayo. na duhkha-samudaya-nirodha-marga. na jnanam, na praptir na-apraptih.


    Verse
    1.5

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    Donc, Ô Sariputra, c'est à cause de son indifférence à toute sorte d'accomplissement personnel, et en prenant appui sur la Perfection de la Sagesse, qu'un Bodhisattva demeure sans couvertures de la pensée. En l'absence de couvertures de la pensée il ne tremble pas, il a dépassé ce qui peut troubler, et il finit par atteindre le Nirvana.

    菩提薩捶,依般若波羅蜜多故。心無掛礙,無掛礙故。無有恐怖,遠離顛倒夢想、究竟涅槃。

    菩提萨捶,依般若波罗蜜多故。心无掛碍,无掛碍故。无有恐怖,远离颠倒梦想、究竟涅槃。

    तस्मादप्राप्तित्वाद्बोधिसत्त्वाणां प्रज्ञापारमितामाश्रित्य विहरत्यचित्तावरण । चित्तावरणनास्तित्वादत्रस्तो विपार्यासातिक्रान्तो निष्ठनिर्वाण ॥

    tasmac chariputra apraptitvad bodhisattvasya prajnaparamitam asritya vibaraty acittavaranah. cittavarana-nastitvad atrasto viparyasa-ati-kranto nistha-nirvana-praptah.


    Verse
    1.6

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    Tous ceux qui apparaissent comme Bouddhas dans les trois périodes du temps, s'éveillent complètement au suprême, juste et parfait éveil, car ils ont pris appui sur la perfection de la sagesse.

    三世諸佛,依般若波羅蜜多故。得阿耨多羅三藐三菩提。

    三世诸佛,依般若波罗蜜多故。得阿耨多罗三藐三菩提。

    त्र्यध्वव्यवस्थिता सर्वबुद्धा प्रज्ञापारमितामाश्रित्यानुत्तरां सम्यक्सम्बोधिमभिसंबुद्धा

    tryadhva-vyavasthitah sarva-buddhah prajnaparamitam asritya-anut-taram samyaksambodhim abhisambuddhah.


    Verse
    1.7

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    On devrait donc savoir que la Prajñaparamita est la grande formule, la formule de la grande connaissance, la formule suprême, la formule inégalée, apaisant toute souffrance, en vérité - car qu'est-ce qui pourrait mal aller ? Cette formule a été délivrée par la Prajñaparamita. Elle s'expose ainsi : Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà. Ô, quel éveil, acclamons-le tous ! - ceci termine le Cœur de la sagesse parfaite.




    Langues et sources

    Français :copyright: 'Wisdom beyond words' Sangharakshita, Windhorse Publications 1993, traduction :copyright: Christian Richard 2003.

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