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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?

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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:04

    Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?


    Bible, pourrait-il y avoir deux dieux différents en ce Livre ?

    « Mais ce massacre, indique le texte, n'était que le prélude à d'innombrables génocides dont Josué, sur ordre de Yahweh, fut l'organisateur. Le livre de Josué est, par excellence, le livre des massacres qui commencèrent à Jéricho, dès la traversée du Jourdain, écrit Roger Garaudy dans son ouvrage précité (3) : '' Ils vouèrent à l'interdit(4) tout ce qui se trouvait dans la ville, aussi bien l'homme que la femme, le jeune homme et le vieillard....les passant tous au fil de l'épée''(Jos 6,21) ; puis ce fut le tour de la ville d'Ai. Yahweh dit à Josué :'' Tu traiteras Aï et son roi comme tu as  traité Jéricho et son roi'' (Jos 8,1-3). Josué exécute à la lettre : '' Il les frappe jusqu'à ne plus laisser ni survivant ni rescapé''(Jos 8,22)... »
    Reprenons la lecture de la présentation des écrits de Roger Garaudy...

    Michel Peyret

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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:05

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    Massacres bibliques: le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?



    Yahweh, le dieu de la Torah et le dieu de Jésus, le même dieu ?

    Voilà une question bien étrange, direz-vous, comment en effet pourrait-il y avoir deux dieux différents dans la Bible ? Et pourtant c'est l'affirmation de Roger Garaudy dans son livre ''Vers une guerre de religion''(1).
    Beaucoup de chrétiens, sinon la majorité, ignorent que le dieu appelé ''l'Eternel '', ou le ''Seigneur '' dans leurs bibles porte un nom propre dans les textes de la Torah ( les 5 premiers livres de la Bible hébraïque que les chrétiens appellent le ''Pentateuque''). Son nom est ''YAHWEH'', en consonnes ''YHWH'', car l'hébreu ignore les voyelles. Pour ne pas prononcer ce nom '' ineffable '', les compilateurs ont placé sur les 4 consonnes les voyelles du vocable Adonaï, Seigneur, de façon que toutes les fois qu'en lisant la Torah, on rencontrait le mot Yahweh, on prononce Adonaï. Et les traducteurs de la bible hébraïque ont tout simplement traduit ''Yahweh'' par'' l'Eternel'' ou ''le Seigneur''. A l'origine donc, Yahweh est le dieu propre à la tribu des Israélites. Qui est donc ce dieu Yahweh, voilà ce que nous nous efforcerons  de découvrir à travers les textes bibliques eux mêmes.
    Roger Garaudy est très clair à ce sujet. ''  

    Le dieu de la Torah et des livres ''historiques'' n'est pas celui de Jésus : il ( le dieu de Jésus) n'est pas le souverain extérieur, cruel envers ceux qui ne croient pas en lui, nationaliste et tribal vers ses ''élus''. Pour Jésus, Dieu est le Père qui communique à l'homme sa propre vie''(1)


    La lecture des récits de la Torah, et des livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois, laisse au lecteur objectif un sentiment de répulsion. Ce n'est qu'une liste de massacres et de génocides envers des populations pacifiques habitant le pays de Canaan. Les ordres de Yahweh sont clairs : les Israélites doivent exterminer tous les peuples autochtones, sans pitié pour la femme et le vieillard.


    Le massacre de toute la tribu des Madianites est ordonné par Moïse sur ordre de Yahweh.
    ''Yahweh parla à Moïse, et dit:
    Venge les enfants d'Israël sur les Madianites; tu seras ensuite recueilli auprès de ton peuple.....
    On leva d'entre les milliers d'Israël mille hommes par tribu, soit douze mille hommes équipés pour l'armée. ... Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que Yahweh avait donné à Moïse; et ils tuèrent tous les mâles.... Les enfants d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses.
    Ils incendièrent toutes les villes qu'ils habitaient et tous leurs enclos..... 
    Et Moïse s'irrita contre les commandants de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient de l'expédition. Il leur dit: Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes? Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d'Israël à l'infidélité envers Yahweh, dans l'affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans l'assemblée de Yahweh. Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui; mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont point connu la couche d'un homme.(Nombres 31).


    Un article  publié sur le blog Roger Garaudy(2).
    Mais ce massacre n'était que le prélude à d'innombrables génocides dont Josué, sur ordre de Yahweh, fut l'organisateur. Le livre de Josué est, par excellence, le livre des massacres qui commencèrent à Jéricho, dès la traversée du Jourdain, écrit Roger Garaudy dans son ouvrage précité (3) : '' Ils vouèrent à l'interdit(4) tout ce qui se trouvait dans la ville, aussi bien l'homme que la femme, le jeune homme et le vieillard....les passant tous au fil de l'épée''(Jos 6,21) ; puis ce fut le tour de la ville d'Ai. Yahweh dit à Josué :'' Tu traiteras Aï et son roi comme tu as  traité Jéricho et son roi'' (Jos 8,1-3). Josué exécute à la lettre : '' Il les frappe jusqu'à ne plus laisser ni survivant ni rescapé''(Jos 8,22).


    Il serait en effet fastidieux de relever tous ces massacres, il suffit au lecteur de lire la suite du livre de Josué :Josué prit Makkéda le même jour, et la frappa du tranchant de l'épée; il dévoua par interdit le roi, la ville et tous ceux qui s'y trouvaient; il n'en laissa échapper aucun, et il traita le roi de Makkéda comme il avait traité le roi de Jéricho. Josué, et tout Israël avec lui, passa de Makkéda à Libna, et il attaqua Libna. Yahweh la livra aussi, avec son roi, entre les mains d'Israël, et la frappa du tranchant de l'épée, elle et tous ceux qui s'y trouvaient; il n'en laissa échapper aucun, et il traita son roi comme il avait traité le roi de Jéricho. Josué, et tout Israël avec lui, passa de Libna à Lakis; il campa devant elle, et il l'attaqua.Yahweh livra Lakis entre les mains d'Israël, qui la prit le second jour, et la frappa du tranchant de l'épée, elle et tous ceux qui s'y trouvaient, comme il avait traité Libna.
    Alors Horam, roi de Guézer, monta pour secourir Lakis. Josué le battit, lui et son peuple, sans laisser échapper personne. Josué, et tout Israël avec lui, passa de Lakis à Églon; ils campèrent devant elle, et ils l'attaquèrent. Ils la prirent le même jour, et la frappèrent du tranchant de l'épée, elle et tous ceux qui s'y trouvaient. Josué, et tout Israël avec lui, monta d'Églon à Hébron, et ils l'attaquèrent. Ils la prirent, et la frappèrent du tranchant de l'épée, elle, son roi, toutes les villes qui en dépendaient, et tous ceux qui s'y trouvaient; Josué n'en laissa échapper aucun, comme il avait fait à Églon, et il la dévoua par interdit avec tous ceux qui s'y trouvaient.


    Josué, et tout Israël avec lui, se dirigea sur Debir, et il l'attaqua. Il la prit, elle, son roi, et toutes les villes qui en dépendaient; ils les frappèrent du tranchant de l'épée, et ils dévouèrent par interdit tous ceux qui s'y trouvaient, sans en laisser échapper aucun; Josué traita Debir et son roi comme il avait traité Hébron et comme il avait traité Libna et son roi. Josué battit tout le pays, la montagne, le midi, la plaine et les coteaux, et il en battit tous les rois; il ne laissa échapper personne, et il dévoua par interdit tout ce qui respirait, comme l'avait ordonné Yahweh, le dieu d'Israël. ….

    Josué prit en même temps tous ces rois et leur pays, car Yahweh, le dieu d'Israël, combattait pour Israël. A son retour, et dans le même temps, Josué prit Hatsor, et frappa son roi avec l'épée: Hatsor était autrefois la principale ville de tous ces royaumes. On frappa du tranchant de l'épée et l'on dévoua par interdit tous ceux qui s'y trouvaient, il ne resta rien de ce qui respirait, et l'on mit le feu à Hatsor. Josué prit aussi toutes les villes de ces rois et tous leurs rois, et il les frappa du tranchant de l'épée, et il les dévoua par interdit, comme l'avait ordonné Moïse, serviteur de Yahweh.

    Mais Israël ne brûla aucune des villes situées sur des collines, à l'exception seulement de Hatsor, qui fut brûlée par Josué. Les enfants d'Israël gardèrent pour eux tout le butin de ces villes et le bétail; mais ils frappèrent du tranchant de l'épée tous les hommes, jusqu'à ce qu'ils les eussent détruits, sans rien laisser de ce qui respirait. Josué exécuta les ordres de Yahweh à Moïse, son serviteur, et de Moïse à Josué; il ne négligea rien de tout ce que Yahweh avait ordonné à Moïse. Dans le même temps, Josué se mit en marche, et il extermina les Anakim de la montagne d'Hébron, de Debir, d'Anab, de toute la montagne de Juda et de toute la montagne d'Israël; Josué les dévoua par interdit, avec leurs villes. (Josué 10 et 11)

    Même les nourrissons, les bébés à la mamelle de leurs mères, ne trouvent pas grâce devant Yahweh ! Les lecteurs vont cette fois s'insurger, devant une pareille affirmation, en m'accusant de déraisonner. Pourtant voici ce que nous lisons: ''Ainsi parle Yahweh des armées: Je me souviens de ce qu'Amalek fit à Israël, lorsqu'il lui ferma le chemin à sa sortie d'Égypte. Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient; tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes. Saül convoqua le peuple, et en fit la revue à Thelaïm: il y avait deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda.. Saül marcha jusqu'à la ville d'Amalek, et mit une embuscade dans la vallée.Il dit aux Kéniens: Allez, retirez-vous, sortez du milieu d'Amalek, afin que je ne vous fasse pas périr avec lui; car vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d'Israël, lorsqu'ils montèrent d'Égypte.


    Et les Kéniens se retirèrent du milieu d'Amalek. Saül battit Amalek depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte. Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant au fil de l'épée''( 1 Samuel 15,2-8). Oui, vous avez bien lu, Yahweh ordonne de  tuer des bébés, des nourrissons. Comment après cela, prétendre que Yahweh est un dieu plein de bonté, miséricordieux, lent à la colère ?


    Ce même dieu, Yahweh, qui avait proclamé dans le décalogue : '' Tu ne tueras point'',(Deutéronome  5,17) et qui dans le livre de la Genèse proclame '' Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé, car Dieu a fait l'homme à son image''(Genèse 9,6), ordonne de mettre à mort des milliers d'innocents. Mais, sans doute, le dieu Yahweh n'est pas le même dieu que celui appelé Elohim( traduit dans nos bibles par ''Dieu''. L'histoire de l'invention du nom de Yahweh a fait l'objet d'une étude passionnante par le  professeur Thomas Römer(5).
    Aucun spécialiste des études bibliques ne doute du fait que la bible hébraïque contient des suggestions amorales outrancières dont certains ne sont rien de moins que des appels au génocide, écrit Gilad Atzmon dans son livre '' La Parabole d'Esther ''. Le théologien catholique Raymund Schwager a répertorié 600 versets décrivant les châtiments violents infligés par Yahweh lui-même et 100 passages dans lesquels le dieu Yahweh ordonne expressément à d'autres de tuer. La violence est une des activités les plus fréquemment mentionnées dans la bible hébraïque.(6)


    Gilad Atzmon poursuit : '' Depuis plus de 60 ans, l'exhortation biblique au vol est transformée en praxis légale. Le pillage isréalien des villes, des maisons, des champs et des puits (et des resssources en eau) est entré dans le système juridique israélien : en 1950-51, les législateurs israéliens avaient d'ores et déjà entériné la '' loi sur les propriétaires absents'', une loi raciste empêchant les Palestiniens de retourner sur leurs terres, dans leurs villes et leurs villages, et permettant aux nouveaux Israéliens de bénéficier pleinement des promesses de leur dieu Yahweh que nous lisons dans Deutéronome 6 ,10-12 : '' Yahweh, ton dieu, te fera entrer dans le pays qu'il a juré à  tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de te donner. Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n'as point bâties, des maisons qui sont pleines de toutes sortes de biens et que tu n'as point remplies, des citernes creusées que tu n'as point creusées, des vignes et des oliviers que tu n'as point plantés....''
    Véritablement, qui osera encore prétendre aujourd'hui, que ces récits sont des vieilleries du passé, alors que, dans leur quotidien, les Palestiniens sont les victimes des promesses d'un dieu Yahweh à son peuple'' élu''. Qui osera encore affirmer la bonté du dieu Yahweh ?
    Examinons maintenant les autres ''qualités'' du dieu Yahweh, celles, du moins, que le dieu se décerne à lui-même.


    Exode 34,6 :
    ''Yahweh descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de Yahweh. Et Yahweh passa devant lui(devant Moïse), et s'écria:Yahweh, Yahweh, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération!''(Exode 34,6)


    '' Yahweh, Yahweh, dieu misericordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté''. Ah bon, Yahweh serait donc un dieu '' lent à la colère'' ? Voyons d'un peu plus près, toujours dans les textes de la bible hébraïque, ce qu'il en est réellement.
    ''La colère de Yahweh s'enflamma contre eux ( il s'agit de Aaron et Marie( frère et sœur de Moïse qui s'étaient permis de contester la primauté de Moïse)...et voici, Marie était frappée d'une lèpre..''.(Nombres 12,9).
    'Pendant toute le journée, le peuple se leva et ramassa les cailles...Comme la chair était encore entre leurs dents, sans être mâchée, la colère de Yahweh s'enflamma contre le peuple, et Yahweh frappa le peuple d'une très grande plaie..'' (Nombres 11,33)
    Le roi David avait commis l'imprudence d'ordonner un recensement du peuple, en violation de la loi de Yahweh. Le châtiment n'a pas tardé. ''Yahweh envoya la peste en Israël, depuis le matin jusqu'au temps fixé ; et de Dan à Beer-Schéba, il mourut soixante-dix mille hommes parmi le peuple'' (2 Samuel 24,15) . Etonnant, et même révoltant n'est-ce-pas?Le roi, seul, est responsable et ce sont des innocents qui vont subir la colère de Yahweh. Et le dieu d'Israël ne fait pas dans la demi-mesure : soixante-dix mille victimes d'un coup !
    Et encore un épisode frappant (si l'on peut dire) : Ils( le peuple) avait entrepris de ramener l'arche de l'alliance à Jérusalem :''Ils l'emportèrent donc de la maison d'Abinadab sur la colline; Uzza marchait à côté de l'arche de Dieu, et Achjo allait devant l'arche.David et toute la maison d'Israël jouaient devant Yahweh de toutes sortes d'instruments...Lorsqu'ils furent arrivés à l'aire de Nacon, Uzza étendit la main vers l'arche de Dieu et la saisit, parce que les boeufs la faisaient pencher. La colère de l'Éternel s'enflamma contre Uzza et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute.Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu. David fut irrité de ce que Yahweh avait frappé Uzza d'un tel châtiment. Et ce lieu a été appelé jusqu'à ce jour Pérets Uzza.'' (2 Samuel 6, 6-8).


    Ou encore :''En ce temps-là, j'implorai la miséricorde de Yahweh, en disant: Seigneur Yahweh, tu as commencé à montrer à ton serviteur ta grandeur et ta main puissante; car quel dieu y a-t-il, au ciel et sur la terre, qui puisse imiter tes oeuvres et tes hauts faits? Laisse-moi passer, je te prie, laisse-moi voir ce bon pays de l'autre côté du Jourdain, ces belles montagnes et le Liban. Mais Yahweh s'irrita contre moi, à cause de vous, et il ne m'écouta point. Yahweh me dit: C'est assez, ne me parle plus de cette affaire''.(Deutéronome 3,23-26). On ne manquera pas d'être étonné de la réaction de Yahweh, c'est véritablement celle d'une personne exaspérée et irritable, non point d'un dieu compatissant et plein de bonté....
    ''A Horeb, vous excitâtes la colère  de Yahweh, et Yahweh s'irrita contre vous, et eut la pensée de vous détruire'' (Deutéronome 9,8). Heureusement que Moïse a imploré Yahweh pendant quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain ni boire d'eau ''car j'étais effrayé à la vue de la colère et de la fureur dont Yahweh était animé contre vous jusqu'à vouloir vous détruire. Mais Yahweh m'exauça encore cette fois.''(Deutéronome 9,19)
    Et également dans Deutéronome 1,32-37 : ''Malgré cela, vous n'eûtes point confiance en Yahweh, votre Dieu, qui allait devant vous sur la route pour vous chercher un lieu de campement, la nuit dans un feu afin de vous montrer le chemin où vous deviez marcher, et le jour dans une nuée. Yahweh entendit le bruit de vos paroles. Il s'irrita, et jura, en disant: Aucun des hommes de cette génération méchante ne verra le bon pays que j'ai juré de donner à vos pères,...Et Yahweh s'irrita aussi contre moi, à  cause de vous, et il dit : Toi non plus, tu n'y entreras point.''


    '' Dès le lendemain, toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura contre Moïse et Aaron, en disant: Vous avez fait mourir le peuple de Yahweh. Comme l'assemblée se formait contre Moïse et Aaron, et comme ils tournaient les regards vers la tente d'assignation, voici, la nuée la couvrit, et la gloire de Yahweh apparut. Moïse et Aaron arrivèrent devant la tente d'assignation. Et Yahweh parla à Moïse, et dit: Retirez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un instant .Ils tombèrent sur leur visage; et Moïse dit à Aaron: Prends le brasier, mets-y du feu de dessus l'autel, poses-y du parfum, va promptement vers l'assemblée, et fais pour eux l'expiation; car la colère de Yahweh a éclaté, la plaie a commencé. Aaron prit le brasier, comme Moïse avait dit, et courut au milieu de l'assemblée; et voici, la plaie avait commencé parmi le peuple. Il offrit le parfum, et il fit l'expiation pour le peuple. Il se plaça entre les morts et les vivants, et la plaie fut arrêtée. Il y eut quatorze mille sept cents personnes qui moururent de cette plaie, outre ceux qui étaient morts à cause de Koré. Aaron retourna auprès de Moïse, à l'entrée de la tente d'assignation. La plaie était arrêtée''. (Nombres 16,41-50)
    Voici un dieu Yahweh, tel qu'il est portraituré dans les récits compilés par les scribes, bien irascible, colérique, violent, cruel, sanguinaire, sans pitié pour les créatures humaines en  général, et même pour son peuple ''élu''. Un dieu, décrit fort bien par Stéphane Guyot dans son excellent  ouvrage,(7) publié récemment, comme '' psychopathe, un dieu fou''.
    Un dieu prédateur, proposant au peuple de la tribu des Israélites abondance de bien matériels, à condition de  respecter ses lois et ses ordonnances. C'est la parole exacte que nous rapporte le psaume 105, 44-45 : ''Il (Yahweh ) leur donna les terres des nations, et ils possédèrent le fruit du travail des peuples, afin qu'ils gardassent ses ordonnances, et qu'ils observassent ses lois, louez Yahweh !''
    Le lecteur notera que cette promesse est l'inversion exacte du passage de Mathieu 4,8-10 où ''le prince du mal transporta Jésus sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adore.''


    Nos lecteurs vont s'interroger : quelle importance attacher à des récits d'une époque où la violence était omniprésente, où la notion de ''droits de l'homme'' était inconnue ?
    Le professeur Israël Shahak(8), démontre que ces récits ''antiques'' sont, aujourd'hui encore,  lus par de nombreux, trop nombreux, jufs comme des commandements divins, et les Palestiniens d'aujourd'hui, assimilés aux habitants du pays de Canaan que Yahweh voue à l'extermination.'' Il faut signaler l'influence pernicieuse des lois particulières contre les anciens Cananéens et les autres nations qui habitaient la Palestine avant la conquête de Josué, ainsi que contre les Amalécites. Toutes ces nations devaient être entièrement exterminées, selon les exhortations génocidaires de la Thora, que le Talmud et la littérature talmudique reprennent avec encore  plus de véhémence.Des rabbins influents, qui ont de très nombreux adeptes parmi les officiers israéliens, identifient les Palestiniens( voir tous les Arabes), à ces anciennes nations. Les versets exhortant au génocide des Madianites(2) ont été repris solennellement par un important rabbin pour justifier le massacre de Qibbiya.(Le massacre de Kibya : octobre 1953 - Association France Palestine ..).
    Quelle différence avec le dieu révélé par Jésus, et qu'il désigne sous le nom de Père, son Père, votre Père !. Comme l'écrit le théologien espagnol Gonzalès Faus : '' Le Dieu que nous révèle Jésus n'est pas celui de l'Ancien Testament''.


    Roger Garaudy conclut : le message de Jésus est lumineux : il est celui qui, par ses paroles, ses actions, sa vie, sa mort, rend visible la volonté de son Père : au-delà de toute loi particulière historique, œuvre des hommes, révéler la vie  divine, éternelle, universelle, qui n'a rien à voir avec la restauration de tel ou tel peuple particulier, se prévalant d'une quelconque partialité de Dieu. Avec Jésus, est bien mort le mythe mortel du '' peuple élu'', justification idéologique de toute domination politique ou religieuse.(9)
    Au lecteur, en lisant la bible hébraïque ( l'Ancien testament), et les Evangiles, de se faire sa propre opinion. Par ce texte, je n'ai cherché qu'à ouvrir des pistes de réflexion. Dans un récit témoignage qui sera publié en 2018, j'approfondirais mon propre cheminement sur cette question. Le titre : '' Du fondamentalisme biblique à la lumière de l'Evangile''
    Marc
    [Le titre "Massacres bibliques: le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?" est de l'administrateur du blog]
    (1) Roger Garaudy, Vers une guerre de religion, Desclée de Brouwer
    (1*) Roger Garaudy, Vers une guerre de religion, Desclée de Brouwer, page 157
    (3) Roger Garaudy, Vers une guerre de religion, page 165
    (4) '' Vouer à l'interdit '', c'est la traduction de l'expression ''herem'' dans la bible hébraïque, c'est-à-dire, l'ordre de massacrer toute une population, hommes, femmes, enfants, vieillards et aussi les animaux
    (5) Thomas Römer, l'Invention de Dieu, Paris, Editions du Seuil, 2014
    Le Professeur Thomas Römer est titulaire de la Chaire ''Milieux bibliques''au collège de France
    Pour plus d'information, connectez-vous sur le site internet du Collège de France : http://www.college-de-france.fr/site/...
    (6) Gilad Atzmon, La Parabole d'Esther, Anatomie du peuple élu, Editions Demi-Lune, Collections Résistances, Paris,2012, page 183
    (7) Laurent Guyénot, Du Yahwisme au Sionisme, Dieu jaloux, peuple élu, terre promise, 2500 ans de  manipulation, Editions Contre Culture, Paris, 2017
    (8) Israël Shahak, Histoire juive -Religion juive -Le poids de trois millénaires, Editions La vieille taupe,1966, page 188
    Israël Shahak, un juif israélien, né en Pologne, internéà l'âge de 12 ans à Belsen, émigré en Palestine en 1945. Il fut professeur de chimie organique, et, sa vie durant, il fut un militant infatigable des droits de l'homme, des droits de tous les hommes
    (9) Roger Garaudy, Vers une guerre de religion, Desclée de Brouwer, page 159
    http://michelpeyret.canalblog.com/archives/2017/09/18/35684862.html
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    Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?  Empty Re: Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?

    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:10

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    Le Dieu de la Bible : injuste, jaloux, cruel, raciste, génocidaire


    La Bible est vénérée par des milliards de croyants, parmi lesquels très peu ont lu attentivement tout ce qui s’y trouve. Nous citons ici quelques passages du magistral ouvrage de Steve Pinker sur l’histoire de la violence chez les humains. Ces passages concernent la violence dans la Bible des Hébreux, l’Ancien testament des chrétiens. Le dieu qui y est décrit apparaît sinistre.


    L’extraordinaire ouvrage de Steve PINKER, The better angels of our nature (Viking, 2011, 802 p.) vient d’être traduit en français aux éd. Les Arènes sous le titre La part de l’ange en nous. Histoire de la violence et de son déclin (1042 p.).

    Pinker est un psychologue canadien, professeur de psychologie cognitive à l’université Harvard. Il a étudié pendant 30 ans l’évolution des pratiques violentes depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Statistiques à l’appui, il montre que les punitions, tortures, homicides, viols et guerres ont globalement diminué au cours des siècles. Il explique cette évolution par des facteurs environnementaux, matériels et culturels. Il analyse longuement des facteurs mettant en jeu «la part de l’ange en nous» : l’empathie, l’autocontrôle, le sens moral, les capacités rationnelles. Ces facteurs ont de plus en plus freiné des tendances à la violence : l’agression utilitaire, le désir de domination et de vengeance, le plaisir sadique, les idéologies destructrices. Pinker articule dans un style limpide une documentation énorme, surtout historique, mais aussi psychologique, neuropsychologique, sociologique et démographique. Tout est soigneusement référencé : les notes comptent 76 pages et la bibliographie 60. La traduction est excellente. Il s’agit d’un ouvrage rigoureux, exceptionnel, dont on ne saurait trop recommander la lecture.

    Le magazine Sciences Humaines a publié une interview de Pinker en décembre 2017, N° 298, p. 22-25, en ligne pour les abonnés. Nous citons ici les pages 29 à 35, qui concernent la violence dans la Bible, en espérant faire réfléchir au concept de “dieu” et donner envie de lire Pinker.

    Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?  41xa

    « Comme les œuvres d'Homère, la Bible hébraïque (l'Ancien Testament) se déroule à la fin du deuxième millénaire avant notre ère, tout en ayant été rédigée plus de cinq cents ans plus tard [1]. Mais contrairement aux œuvres d'Homère, la Bible est aujourd'hui vénérée par des milliards de personnes qui y voient la source de leurs valeurs morales. Livre le plus vendu au monde, la Bible a été traduite en trois mille langues et se retrouve sur les tables de chevet des hôtels partout dans le monde. Les juifs orthodoxes l'embrassent de leur châle de prière ; devant les cours de justice américaines, les témoins prêtent serment en posant une main dessus. Même le président la touche lorsqu'il prête serment à son entrée en fonctions. Mais en dépit de toute cette révérence, la Bible n'est qu'une longue célébration de la violence.

    Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il insuffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. Et l'Éternel Dieu prit une côte d'Adam, et il en forma une femme. Adam donna à sa femme le nom d'Ève ; car elle a été la mère de tous les vivants. Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut et enfanta Caïn. Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua. Avec une population mondiale de quatre habitants au total, cela fait un taux d'homicide de 25%, c'est-à-dire environ mille fois plus élevé que dans les pays occidentaux de nos jours.

    À peine les hommes et les femmes ont-ils commencé à croître et se multiplier que Dieu décide qu'ils sont des pécheurs et que le seul châtiment approprié est le génocide. (Dans un sketch de Bill Cosby, un voisin de Noé lui demande pourquoi il construit une arche. Noé lui répond : “Combien de temps crois-tu pouvoir marcher sur l'eau ?”) Lorsque les flots se retirent enfin, Dieu prodigue à Noé une leçon de morale, en l'occurrence le code de la vengeance du sang par le sang : “Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé.”

    La figure majeure suivante de la Bible est Abraham, père spirituel des juifs, des chrétiens et des musulmans. Abraham a un neveu du nom de Loth, qui s'établit à Sodome. Comme les habitants de la ville s'adonnent au coït anal et à d'autres péchés comparables, Dieu immole chaque homme, chaque femme, chaque enfant dans une attaque au napalm divine. La femme de Loth, dont le crime est de se retourner pour contempler ce brasier infernal, est également mise à mort.

    Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?  Tv0s
    La destruction de Sodome et Gomorrhe. John Martin (1852)

    Les valeurs morales d'Abraham sont mises à l'épreuve lorsque Dieu lui ordonne d'emmener son fils Isaac au sommet d'une montagne, de lui lier les mains, de l'égorger et de brûler son corps en guise de sacrifice. Isaac n'est épargné que parce qu'au dernier moment, un ange vient arrêter la main du père. Pendant des millénaires, les lecteurs se sont interrogés pour savoir comment Dieu pouvait insister sur une mise à l'épreuve aussi horrible. Une des interprétations est que Dieu est intervenu non parce que Abraham a réussi l'épreuve, mais parce qu'il y a échoué. Or, ce point de vue est anachronique : la vertu cardinale était alors non pas la préservation de la vie humaine, mais l'obéissance à l'autorité divine.

    Jacob, fils d'Isaac, a une fille, Dinah, qui est enlevée et violée — apparemment une façon coutumière de faire la cour, dans la mesure où la famille du violeur propose ensuite d'acheter Dinah à sa famille pour en faire la femme de celui-ci. Les frères de Dinah expliquent alors qu'un important principe moral s'y oppose : le violeur n'est pas circoncis. Ils font donc une contre-proposition : si tous les hommes de la ville dont est originaire le violeur se font circoncire, Dinah sera à eux. Profitant du fait que les hommes, le pénis encore sanguinolent, sont diminués par leur circoncision récente, les frères de Dinah envahissent la ville, la pillent et la détruisent, massacrent les hommes et emportent femmes et enfants. Lorsque Jacob s'inquiète du fait que les tribus voisines pourraient se livrer à des représailles, ses fils lui expliquent que le risque en valait la peine : “Pouvions-nous laisser traiter notre sœur comme une prostituée ?” [2] Peu de temps après, ils font de nouveau étalage de leur sens des valeurs familiales en vendant leur frère Joseph comme esclave.

    Les descendants de Jacob, les Israélites, finissent par arriver en Égypte et deviennent trop nombreux au goût de Pharaon. Il décide de les réduire en esclavage et ordonne qu'on tue tous les garçons à la naissance. Moïse échappe à l'infanticide de masse et devient plus tard celui qui demandera à Pharaon de laisser partir son peuple. Dieu, dans son omnipotence, aurait pu adoucir le cœur de Pharaon, mais au lieu de cela l'endurcit, ce qui lui donne une raison d'affliger chaque Égyptien de douloureux furoncles et d'autres fléaux, avant de faire mourir tous leurs fils premiers-nés. (Le mot Pessa'h — la Pâque, Passover en anglais — renvoie au fait que l'ange exterminateur est passé au-dessus des maisons abritant des premiers-nés israélites.) À ce massacre, Dieu en fait succéder un autre, en noyant l'armée égyptienne qui s'est lancée à la poursuite des Israélites à travers la mer Rouge.

    Les Israélites se rassemblent près du mont Sinaï et écoutent les Dix Commandements, le grand code moral qui proscrit de graver des images et de convoiter le bétail de son voisin, mais donne un blanc-seing à l'esclavage, au viol, à la torture, à la mutilation et au génocide de tribus voisines. Les Israélites s'impatientent en attendant que Moïse revienne avec une version étendue des Tables de la Loi, qui prescrivent la peine de mort pour le blasphème, l'homosexualité, l'adultère, le manque de respect envers les parents et le fait de travailler le jour du shabbat. Pour passer le temps, ils idolâtrent la statue d'un veau, péché passible, vous l'avez deviné, de la peine de mort. Obéissant aux ordres de Dieu, Moïse et son frère Aaron tuent trois mille de leurs compagnons.

    Dieu consacre ensuite sept chapitres du Lévitique à instruire les Israélites sur la façon dont il convient de procéder au sacrifice rituel du flot incessant d'animaux qu'il réclame d'eux. Aaron et deux de ses fils préparent l'autel pour la cérémonie, mais les fils se mélangent les pinceaux et utilisent le mauvais encens ; Dieu les punit en les dévorant par le feu.

    Quand les Israélites se remettent en marche en direction de la Terre promise, ils tombent sur les Madianites. Obéissant aux ordres de Dieu, ils tuent les hommes, brûlent leur cité, pillent le bétail et enlèvent les femmes et les enfants. Lorsqu'ils reviennent vers Moïse, celui-ci leur reproche, furieux, d'avoir épargné les femmes, dont certaines avaient poussé les Israélites à adorer d'autres dieux. Il intime alors à ses soldats l'ordre de parachever le génocide et de se récompenser en s'appropriant de jeunes et nubiles esclaves sexuelles qu'ils peuvent violer à leur guise : “Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui ; mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont point connu la couche d'un homme” [3].

    Dans les chapitres du Deutéronome, Dieu indique aux Israélites la conduite générale à tenir vis-à-vis des cités qui n'acceptent pas leur prééminence : passer tous les mâles au fil de l'épée, mais prendre pour soi les femmes, les enfants, le bétail. Bien sûr, un homme doté d'une nouvelle et ravissante captive se heurte à un problème : étant donné qu'il vient d'assassiner ses parents et ses frères, elle ne se trouve peut-être pas dans les meilleures dispositions amoureuses à son égard. Qu'importe ! Dieu a anticipé ce léger désagrément et propose la solution suivante : son détenteur doit lui raser la tête, lui couper les ongles et l'enfermer dans sa maison durant un mois, le temps qu'elle pleure toutes les larmes de son corps. Ensuite, il peut entrer dans la pièce et la violer.

    Pour une liste d'autres ennemis désignés (Hittites, Amorrites, Cananéens, Phérésiens, Héviens et Jébuséens), le génocide doit être total : “Tu ne laisseras en vie rien de ce qui respire ; car tu les détruiras entièrement comme un anathème, [...] comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a commandé.” [4]

    Josué met en pratique cette injonction lorsqu'il envahit le pays de Canaan et met à sac Jéricho. Après l'effondrement des murs de la ville, ses soldats “détruisirent entièrement, par le tranchant de l'épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les bœufs, les moutons et les ânes” [5]. Mais ce n'est pas encore assez de terre brûlée : Josué “frappa tout le pays, la montagne, le midi, la plaine et les coteaux, et il en frappa tous les rois ; il ne laissa échapper personne ; et il défit à la façon de l'interdit toutes les personnes vivantes, comme l'Éternel le Dieu d'Israël l'avait commandé” [6].

    La phase suivante de l'histoire des israélites est l'ère des juges, c'est-à-dire, en réalité, des chefs de tribu. Le plus célèbre d'entre eux, Samson, assoit sa réputation en tuant trente hommes durant son banquet de mariage, parce qu'il a besoin de leurs habits pour honorer une dette après un pari perdu. Lorsqu'il s'aperçoit, en revenant chercher sa femme, que celle-ci a été donnée à un autre homme par son père, il boute le feu aux cultures des Philistins. Livré ensuite à ces derniers, il parvient à défaire ses liens et en massacre un millier avec une mâchoire d'âne. Lorsqu'il est finalement capturé et qu'on lui crève les yeux, Dieu lui donne la force de perpétrer une attaque-suicide un peu à la manière du 11 Septembre, en faisant s'écrouler un immense temple qui ensevelit les trois mille hommes et femmes qui y sont rassemblés pour une cérémonie rituelle.

    Saül, premier roi d'Israël, établit un petit empire, ce qui lui donne l'occasion de régler un vieux contentieux. Quelques siècles plus tôt, les Israélites avaient été harcelés lors de leur exode d'Égypte par les Amalécites, et Dieu leur avait ordonné d'“effacer la mémoire d'Amalec de dessous les cieux”. De fait, lorsque Samuel procède à l'onction de Saül en tant que roi d'Israël, il lui rappelle l'instruction divine : “Va maintenant, frappe Amalec, et détruisez entièrement tout ce qui lui appartient : tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes [7]. Saül exécute l'ordre, mais Samuel est furieux d'apprendre que Saül a épargné le roi des Amalécites, Agag. Alors, “Samuel mit Agag en pièces devant l'Éternel”.

    Saül finit par être renversé par son gendre David, qui incorpore les tribus du royaume de Juda au sud, conquiert Jérusalem et en fait la capitale d'un royaume qui durera quatre siècles. Il allait être célébré par des récits, chants et sculptures, et l'étoile à six branches qui porte son nom symbolise son peuple depuis trois mille ans. Les chrétiens eux aussi allaient le vénérer en tant que préfigurateur du Christ.
    Mais dans la Bible des Hébreux, David n'est pas uniquement le “doux chantre d'Israël”, le poète subtil qui joue de la harpe et compose des psaumes. Après s'être fait un nom en tuant Goliath, David recrute un gang de guérilléros, soulage certains de ses compatriotes de leurs richesses à la pointe de l'épée et guerroie en tant que mercenaire aux côtés des Philistins. Ces exploits excitent la jalousie de Saül : à sa cour, les femmes chantent “Saül a tué ses milliers, et David, ses dizaines de milliers”. Saul ourdit un complot pour le tuer [8]. David en réchappe de justesse avant de se livrer avec succès à un coup d'État.
    Lorsque David devient roi, il reste fidèle à sa réputation, acquise de haute lutte, de ne pas hésiter à massacrer par dizaines de milliers. Après avoir envoyé son général Joab “ravager le pays des fils d'Ammon”, David “fit sortir les habitants, et il les mit en pièces avec des scies, des herses de fer et des haches” [9]. Il parvient finalement à faire quelque chose que Dieu ne cautionne pas moralement : il ordonne qu'on procède à un recensement de la population. Afin de punir David pour ce faux pas, Dieu tue soixante-dix mille de ses sujets.

    Au sein de la famille royale, sexe et violence sont indissociables. Un jour, en se promenant sur les toits de son palais, David aperçoit une femme nue, Bethsabée, et se rince l’œil. Il faut dire que ce qu'il voit lui plaît beaucoup ! Il s'empresse alors d'envoyer le mari de celle-ci se faire tuer au combat et ajoute la belle à son harem. Plus tard, le fils aîné de David viole sa propre demi-sœur, avant d'être tué en guise de vengeance par son frère cadet. Le redresseur de torts, Absalon, lève une armée et tente d'usurper le trône de David en couchant avec dix de ses concubines. (Comme d'habitude, rien n'est dit de la façon dont les concubines ont vécu cet épisode.) Alors qu'Absalon fuit les troupes de David, ses cheveux s'emmêlent dans un arbre, et un général de David en profite pour percer son cœur de trois lances. Or, cela ne met pas fin aux querelles familiales. Bethsabée profite du grand âge du roi David pour le convaincre d'adouber leur fils Salomon comme successeur sur le trône. Lorsque l'héritier légitime, Adonias, le fils survivant le plus âgé de David, manifeste son désaccord, Salomon le fait tuer. [...]

    La Bible dépeint un monde qui, vu par des yeux modernes, est d'une sauvagerie stupéfiante. Les gens réduisent en esclavage, violent, assassinent des membres de leur famille proche. Les chefs de guerre massacrent des civils de façon indiscriminée, y compris des enfants. Les femmes sont achetées, vendues, enlevées comme objets sexuels. Quant à Jéhovah, il torture et massacre hommes et femmes par centaines de milliers pour simple désobéissance ou même sans aucune raison. Ces atrocités ne sont ni des cas isolés ni des mystères. Elles impliquent toutes les principales figures de l'Ancien Testament, celles que les enfants dessinent au crayon de couleur à l'École du dimanche. Et elles se prolongent tel un fil rouge à travers les millénaires, d'Adam et Eve à Salomon et au-delà, en passant par Noé, les patriarches, Moïse, Josué, les Juges, Saul et David. Selon l'exégète biblique Raymund Schwager, la Bible des Hébreux “contient plus de six cents passages explicitement consacrés à des pays, à des rois ou à des individus qui en attaquent, en détruisent ou en massacrent d'autres. [...] En plus du millier de versets où Jéhovah lui-même apparaît comme l'administrateur direct de châtiments violents, et des nombreuses occurrences où le Seigneur livre le criminel au glaive de ses punisseurs, on recense plus de cent autres passages où Jéhovah donne l'ordre catégorique de tuer autrui” [10]. [...]

    La bonne nouvelle est, bien entendu, que la plupart de ces événements ne se sont jamais produits. Non seulement il n'existe aucune preuve que Jéhovah ait submergé le globe et réduit en cendres ses cités, mais les patriarches, l'Exode, la conquête et le royaume d'Israël sont presque certainement des fictions. Les historiens n'ont retrouvé aucune trace dans les écrits des Égyptiens du départ d'un million d'esclaves (un événement qui aurait difficilement pu leur échapper), pas plus que les archéologues n'ont retrouvé des preuves, dans les mines de Jéricho ou des villes environnantes, d'une mise à sac qui aurait eu lieu autour de 1200 avant notre ère. Et s'il existait un empire davidien s'étendant de l'Euphrate à la mer Rouge au début du premier millénaire avant notre ère, personne à cette époque ne semble l'avoir remarqué [11]. Les chercheurs bibliques modernes ont établi que la Bible est un wiki. Elle fut compilée au cours d'un demi-millénaire par des rédacteurs recourant à différents styles, dialectes, noms de personnages et conceptions de Dieu, et fut soumise à un processus de révision chaotique qui la laissa truffée de contradictions, de doublons et d'incohérences. [...]

    Si vous pensez qu'en passant en revue le contenu littéral de la Bible des Hébreux, je cherche à attaquer les milliards de personnes qui la révèrent encore de nos jours, vous vous méprenez sur mes intentions. L'écrasante majorité des juifs et des chrétiens pratiquants sont, cela va de soi, d'honnêtes gens qui ne cautionnent ni le génocide, ni le viol, ni l'esclavage ou la lapidation en guise de sanction pour des peccadilles. Leur vénération si profonde de la Bible est celle qu'on porte à un talisman. Au cours des derniers millénaires et des derniers siècles, la Bible a été enjolivée, allégorisée, supplantée par des textes moins violents (le Talmud parmi les juifs et le Nouveau Testament parmi les chrétiens), ou bien discrètement ignorée. Et c'est cela que je voulais mettre en avant. Les sensibilités à l'égard de la violence ont tellement changé que de nos jours les croyants compartimentent leur attitude envers la Bible. Ils font semblant de la considérer comme la source de leurs valeurs morales, alors qu'en vérité, ils les tirent de principes bien plus modernes.»
    ———————
    [1] Kugel, J.L. (2007) How to read the Bible. Free Press. La Bible expliquée à mes contemporains. Bayard, 2010.
    [2] Genèse 34 : 25-31
    [3] Nombres 31
    [4] Deutéronome 20 : 16-17
    [5] Josué 6
    [6] Josué 10 : 40
    [7]1 Samuel 15 : 3
    [8]1 Samuel 18 : 7
    [9]1 Chroniques 20 : 1-3
    [10] Schwager, R. (2010) Avons-nous besoin d’un bouc émissaire ? Violence et rédemption dans la Bible. Trad., Flammarion.
    [11] Kugel, Op. cit.

    https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/220218/le-dieu-de-la-bible-injuste-jaloux-cruel-raciste-genocidaire
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:10

    .

    Pourquoi tant de cruauté dans la Bible ?

    Face à la violence de certains textes bibliques, les chrétiens pourraient être tentés, comme déjà Marcion au IIe siècle, d'épurer les Écritures des passages où Dieu apparaît en colère, parfois au point de punir par la ruine, la mort et l'anéantissement ceux qui s'opposent à lui. 

    À ceux-là le fondateur et prieur de la communauté de Bose en Italie, répond: « Oui, on doit le dire clairement: un chrétien qui n'est pas encore parvenu à la pleine maturité de la foi(voir 1 Co 3, 1-3; Ep 4, 13; He 5, 11-14) peine à concilier ces expressions bibliques de violence avec sa foi et sa prière qui trouvent leur norme définitive en Jésus-Christ et leur inspiration dans l'Esprit Saint. »

    La suite de son propos est d'aider le chrétien à lire et méditer les « psaumes imprécatoires »: la violence qu'ils contiennent exprime un cri de douleur, une invocation qui se transforme en invective

    Celui qui renoncerait à faire monter son cri vers Dieu de la sorte, dans les moments d'angoisse, produirait une « prière éloignée de l'histoire et du mal réel qui la traverse, des impies et des méchants bien réels que leur fureur rend arrogants et tout-puissants », affirme Enzo Bianchi. Chacun doit se souvenir que Jésus a prié avec ces psaumes et combien ils sont essentiels à la compréhension de sa mort « comme mort honteuse, mort de celui qui est maudit ».


    https://www.la-croix.com/Archives/2015-04-02/PRIERE.-La-violence-et-Dieu.-Pourquoi-tant-de-cruaute-dans-la-Bible-2015-04-02-1298492
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:11

    .

    Livre des Nombres
    Chapitre 25


    1

    Pendant qu'Israël demeurait à Settim, le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab.

    2

    Elles invitèrent le peuple au sacrifice de leurs dieux. Et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux.

    3

    Israël s'attacha à Béelphégor, et la colère de Yahweh s'enflamma contre Israël.

    4

    Yahweh dit à Moïse: «Assemble tous les chefs du peuple, et pends les coupables devant Yahweh, à la face du soleil, afin que le feu de la colère de Yahweh se détourne d'Israël.»

    5

    Et Moïse dit aux juges d'Israël: «Que chacun de vous mette à mort ceux de ses gens qui se sont attachés à Béelphégor

    6

    Et voici qu'un homme des enfants d'Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l'assemblée des enfants d'Israël, qui pleuraient à l'entrée de la tente de réunion.

    7

    A cette vue, Phinées, fils d'Eléazar, fils d'Aaron, le prêtre, se leva du milieu de l'assemblée;

    8

    il prit une lance dans sa main, suivit l'homme d'Israël dans l'arrière-tente, et les perça tous deux, l'homme d'Israël et la femme, par le ventre. Alors la plaie s'arrêta parmi les enfants d'Israël.

    9

    Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.

    10

    Yahweh parla à Moïse, en disant:

    11

    «Phinées, fils d'Eléazar, fils d'Aaron, le prêtre, a détourné ma fureur de dessus les enfants d'Israël, parce qu'il a été animé de ma jalousie au milieu d'eux; et je n'ai point, dans ma jalousie, consumé les enfants d'Israël.

    12

    C'est pourquoi dis: Je lui accorde mon alliance de paix:

    13

    ce sera, pour lui et pour sa postérité après lui, l'alliance d'un sacerdoce perpétuel, parce qu'il a été jaloux pour son Dieu, et qu'il a fait l'expiation pour les enfants d'Israël.»

    14

    L'homme d'Israël qui fut tué avec la Madianite s'appelait Zamri, fils de Salu; il était prince d'une maison patriarcale des Siméonites.

    15

    La femme Madianite qui fut tuée s'appelait Cozbi, fille de Sur, chef de tribu, de mainson patriarcale en Madian.

    16

    Yahweh parla à Moïse, en disant:

    17

    «Traitez les Madianites en ennemis, et tuez-les;

    18

    car ils ont agi en ennemis à votre égard, en vous séduisant par leurs ruses, au moyen de Phogor, au moyen de Cozbi, fille d'un chef de Madian, leur soeur, qui fut tuée le jour de la plaie survenue à l'occasion de Phogor.»

    19

    A la suite de cette plaie, Yahweh;

    https://bible.catholique.org/livre-des-nombres/3608-chapitre-25
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    Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?  Empty Re: Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?

    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:12

    .

    Livre des Nombres
    Chapitre 31

    1
    Yahweh parla à Moïse, en disant:
    2
    «Venge les enfants d'Israël sur les Madianites; tu seras ensuite recueilli auprès de ton peuple.»
    3
    Moïse parla au peuple, en disant: «Armez pour la guerre des hommes d'entre vous, et qu'ils marchent contre Madian, pour exécuter la vengeance de Yahweh sur Madian.
    4
    Vous enverrez à la guerre mille hommes par tribu, de toutes les tribus d'Israël.»
    5
    On leva donc d'entre les milliers d'Israël mille hommes par tribu, soit douze mille hommes armés pour la guerre.
    6
    Moïse les envoya au combat, mille hommes par tribu, eux et Phinées, le fils d'Eléazar, le prêtre, qui avait avec lui les instruments sacrés et les trompettes retentissantes.
    7
    Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que Yahweh avait donné à Moïse, et ils tuèrent tous les mâles.
    8
    Outre ceux qui étaient tombés dans la bataille, ils tuèrent les rois de Madian: Evi, Récem, Sur, Hur et Rebé, cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Béor.
    9
    Les enfants d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petis enfants, et ils pillèrent toutes leurs bêtes de somme, tous leurs troupeaux et tous leurs biens.
    10
    Ils livrèrent aux flammes toutes les villes du pays qu'ils habitaient et tous leurs campements.
    11
    Ayant pris tout le butin et toutes les dépouilles, gens et bestiaux,
    12
    ils amenèrent les prisonniers, les dépouilles et le butin à Moïse, à Eléazar, le prêtre, et à l'assemblée des enfants d'Israël, au camp, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
    13
    Moïse, Eléazar, le prêtre, et tous les princes de l'assemblée sortirent au-devant
    14
    d'eux, hors du camp. Et Moïse s'irrita contre les commandants de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient du combat.
    15
    Il leur dit: «Avez-vous donc laissé la vie à toutes les femmes?
    16
    Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d'Israël à l'infidélité envers Yahweh, dans l'affaire de Phogor; et alors la plaie fut dans l'assemblée de Yahweh.
    17
    Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu la couche d'un homme;
    18
    mais toutes les filles qui n'ont pas connu la couche d'un homme, laissez-les vivre pour vous.
    19
    Et vous, campez hors du camp pendant sept jours; quiconque a tué quelqu'un et quiconque a touché un mort se purifiera le troisième jour et le septième jour, lui et vos prisonniers.
    20
    Vous purfierez aussi tout vêtement, tout objet de peau, tout ouvrage de poil de chèvre et tout ustensile de bois.»
    21
    Eléazar, le prêtre, dit aux hommes de guerre qui étaient allés au combat: «Voici ce qui est commandé par la loi que Yahweh a prescrite à Moïse:
    22
    l'or, l'argent, l'airain, le fer, l'étain et le plomb,
    23
    tout objet qui va au feu, vous le ferez passer par le feu, et il sera pur; toutefois il sera purifié encore par l'eau de purification. Tout ce qui ne va pas au feu, vous le ferez passer par l'eau.
    24
    Vous laverez vos vêtements, le septième jour, et vous serez purs; vous pourrez ensuite entrer dans le camp.
    25
    Yahweh parla à Moïse, en disant:
    26
    «Fais, toi et Eléazar, le prêtre, et les chefs de maisons de l'assemblée, le compte de ce qui a été pris des dépouilles en hommes et en bestiaux,
    27
    et partage les dépouilles entre les combattants qui sont allés à la guerre et toute l'assemblée.
    28
    Tu prélèveras sur la part des soldats qui sont allés à la guerre un tribut pour Yahweh, savoir un sur cinq cents, gens, boeufs, ânes et brebis.
    29
    Vous le prendrez sur leur moitié et tu le donneras à Eléazar, le prêtre, comme prélèvement de Yahweh.
    30
    Sur la moitié qui revient aux enfants d'Israël, tu mettras à part un sur cinquante, gens, boeufs, ânes, brebis et tout bétail, et tu le donneras aux Lévites, qui ont la garde de la Demeure de Yahweh.»
    31
    Moïse et Eléazar, le prêtre, firent comme Yahweh l'avait ordonné à Moïse.
    32
    Les dépouilles, le reste du butin qu'avaient fait les combattants étaient de six cent soixante-quinze mille brebis,
    33
    soixante-douze mille boeufs, soixante-un mille ânes,
    34
    ,
    35
    et trente-deux mille d'entre les femmes qui n'avaient pas connu la couche d'un homme.
    36
    La moitié, part de ceux qui étaient allés à la guerre, fut de trois cent trente-sept mille cinq cents brebis,
    37
    six cent soixante-quinze brebis pour le tribut de Yahweh;
    38
    trente-six mille boeufs, dont soixante-douze pour le tribut de Yahweh;
    39
    trente mille cinq cents ânes, dont soixante-et-un pour le tribut de Yahweh;
    40
    et seize mille personnes, trente-deux personnes pour le tribut de Yahweh.
    41
    Moïse donna à Eléazar, le prêtre, le tribut prélevé pour Yahweh, ainsi que Yahweh l'avait ordonné à Moïse.
    42
    Quant à la moitié revenant aux enfants d'Israël, que Moïse avait séparée de celle des combattants,
    43
    cette moitié formant la part de l'assemblée fut de trois cent trente-sept mille cinq cents brebis,
    44
    trente-six mille boeufs,
    45
    ,
    46
    trente mille cinq cents ânes et seize mille personnes.
    47
    Sur cette moitié qui revenait aux enfants d'Israël, Moïse prit un sur cinquante et le donna aux Lévites, qui ont la garde de la Demeure de Yahweh, ainsi que Yahweh l'avait ordonné à Moïse.
    48
    Les commandants des milliers de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de
    49
    centaines, s'approchèrent de Moïse et lui dirent: «Tes serviteurs ont compté les combattants qui étaient sous nos ordres, et il ne manque pas un homme d'entre nous.
    50
    C'est pourquoi nous apportons comme offrande à Yahweh les objets d'or que chacun de nous a trouvés, bracelets, chaînettes, anneaux, pendants d'oreilles et colliers, pour faire l'expiation pour nous devant Yahweh.»
    51
    Moïse et Eléazar, le prêtre, reçurent d'eux cet or, tous ces objets bien travaillés.
    52
    tout l'or prélevé qu'ils présentèrent à Yahweh de la part des chefs de milliers et des chefs de centaines, fut de seize mille sept cent cinquante sicles.
    53
    Les hommes de la troupe eurent chacun leur butin pour eux.
    54
    Moïse et Eléazar, le prêtre, ayant pris l'or des chefs de milliers et des chefs de centaines, l'apportèrent dans la tente de réunion, comme mémorial pour les enfants d'Israël devant Yahweh.


    https://bible.catholique.org/livre-des-nombres/3614-chapitre-31
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:12

    .

    1 Corinthiens
    Chapitre 10

    1
    Car je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous traversé la mer,
    2
    et qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer;
    3
    qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel,
    4
    et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était le Christ.
    5
    Cependant ce n'est pas dans la plupart d'entre eux que Dieu trouva son plaisir, puisque leurs corps jonchèrent le désert.
    6
    Or ces choses ont été des figures de ce qui nous concerne, afin que nous n'ayons pas de désirs coupables, comme ils en ont eu,
    7
    et que vous ne deveniez pas idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, selon qu'il est écrit: " Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis il se leva pour se divertir. "
    8
    Ne nous livrons point à l'impudicité, comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent; et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour.
    9
    Ne tentons point le Christ, comme le tentèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent par les serpents.
    10
    Ne murmurez point comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent sous les coups de l'Exterminateur.
    11
    Toutes ces choses leur sont arrivées en figure, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps.
    12
    Ainsi donc que celui qui croit être debout prenne garde de tomber.
    13
    Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été humaine; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter.
    14
    C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie.
    15
    Je vous parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis.
    16
    Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-il pas une communion au sang du Christ? Et le pain, que nous rompons, N'est-il pas une communion au corps du Christ?
    17
    Puisqu'il y a un seul pain, nous formons un seul corps, tout en étant plusieurs; car nous participons tous à un même pain.
    18
    Voyez Israël selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne participent-ils pas à l'autel?
    19
    Qu'est-ce à dire? Que la viande sacrifiée aux idoles soit quelque chose, ou qu'une idole soit quelque chose?
    20
    Nullement; je dis que ce que les païens offrent en sacrifice, ils l'immolent à des démons et non à Dieu; or je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.
    21
    Vous ne pouvez boire à la fois au calice du Seigneur et au calice des démons; vous ne pouvez prendre part à la table du Seigneur et à la table des démons.
    22
    Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui?
    23
    Tout est permis, mais tout n'est pas expédient; tout est permis, mais tout n'édifie pas.
    24
    Que personne ne cherche son propre avantage, mais celui d'autrui.
    25
    Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans faire aucune question par motif de conscience;
    26
    car " la terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle renferme. "
    27
    Si un infidèle vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans faire aucune question par motif de conscience.
    28
    Mais si quelqu'un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice [aux idoles], n'en mangez pas, à cause de celui qui vous a donné ce renseignement et à cause de la conscience.
    29
    Je dis la conscience, non pas la vôtre, mais celle d'autrui. Pourquoi en effet ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère?
    30
    Si je mange avec action de grâces, pourquoi serais-je blâmé pour une chose dont je rends grâces?
    31
    Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.
    32
    Ne soyez en scandale ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l'Eglise de Dieu.
    33
    C'est ainsi que moi-même je m'efforce en toutes choses de complaire à tous, ne cherchant pas mon propre avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés.
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:13

    Apocalypse 2

    1
    Ecris à l'ange de l'Eglise d'Ephèse Voici ce que dit Celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, Celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or
    2
    Je connais tes oeuvres, ton labeur et ta patience; je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et que tu les a trouvés menteurs;
    3
    que tu as de la patience, que tu as eu à supporter pour mon nom, et que tu ne t'es point lassé.
    4
    Mais j'ai contre toi que tu t'es relâché de ton premier amour.
    5
    Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et reviens à tes premières oeuvres sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes.
    6
    Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que moi aussi je hais.
    7
    Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises! A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de [mon] Dieu.
    8
    Ecris encore à l'ange de l'Eglise de Smyrne. Voici ce que dit le Premier et le Dernier, Celui qui était mort et qui a repris vie
    9
    Je connais ta tribulation et ta pauvreté, - mais tu es riche, - et les Insultes de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mais bien une synagogue de Satan. Ne crains rien de ce que tu auras à souffrir.
    10
    Voici que le diable va jeter quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez mis à l'épreuve, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de la vie.
    11
    Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises! Celui qui vaincra ne recevra aucun dommage de la seconde mort.
    12
    Ecris encore à l'ange de l'Eglise de Pergame: Voici ce que dit Celui qui a le glaive aigu à deux tranchants
    13
    Je sais où tu habites: là où se trouve le trône de Satan; mais tu es fermement attaché à mon nom, et tu n'as point renié ta foi, même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite.
    14
    Mais j'ai contre toi quelques griefs; c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui conseillait à Balac de mettre devant les fils d'Israël une pierre d'achoppement, pour les amener à manger des viandes immolées aux idoles et à se livrer à l'impudicité.
    15
    De même toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.
    16
    Repens-toi! sinon, je viendrai à toi promptement, et je leur ferai la guerre avec le glaive de ma bouche.
    17
    Que celui qui a des oreilles entende ce que dit l'Esprit aux Eglises! A celui qui vaincra, je donnerai de la manne cachée; et je lui donnerai une pierre blanche, et sur cette pierre est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit.
    18
    Écris encore à l'ange de l'Église de Thyatire: Voici ce que dit le Fils de Dieu, Celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à l'airain.
    19
    Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ta bienfaisance, ta patience et ces dernieres oeuvres plus nombreuses que les premières.
    20
    Mais j'ai contre toi quelques griefs: c'est que tu laisses la femme Jézabel, se disant prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et mangent des viandes immonlées aux idoles.
    21
    Je lui ai donné du temps pour faire pénitence, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité.
    22
    Voici que je vais la jeter sur un lit, et plonger dans une grande tristesse ses compagnons d'adultère, s'ils ne se repentent des oeuvres qu'elle leur à enseignées.
    23
    Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs; et je rendrai à chacun de vous selon vos oeuvres
    24
    Mais à vous, aux autres fidèles de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan (comme ils les appellent), je vous dis: Je ne vous imposerai pas d'autre fardeau;
    25
    seulement, tenez ferme ce que vous avez, jusqu'à ce que je vienne.
    26
    Et à celui qui vaincra et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je lui donnerai pouvoir sur les nations;
    27
    il les gouvernera avec un sceptre de fer, ainsi que l'on brise les vases d'argile,
    28
    comme moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père, et je lui donnerai l'étoile du matin.
    29
    Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises!
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:13

    Arlitto a écrit:
    Livre des Nombres
    Chapitre 25

    1
    Pendant qu'Israël demeurait à Settim, le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab.
    2
    Elles invitèrent le peuple au sacrifice de leurs dieux. Et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux.
    3
    Israël s'attacha à Béelphégor, et la colère de Yahweh s'enflamma contre Israël.
    4
    Yahweh dit à Moïse: «Assemble tous les chefs du peuple, et pends les coupables devant Yahweh, à la face du soleil, afin que le feu de la colère de Yahweh se détourne d'Israël.»
    5
    Et Moïse dit aux juges d'Israël: «Que chacun de vous mette à mort ceux de ses gens qui se sont attachés à Béelphégor

    Belphégor, l’ancienne divinité

    Belphégor est une ancienne divinité vénérée par les Moabites et les Madianites. Il fait sa première apparition dans la Bible, dans l’Ancien Testament et plus précisément dans le livre des Nombres, chapitre 25 versets 1 à 3. Ici, les Israélites, conduits par Moïse, arrivent au pays de Canaan et se heurtent aux femmes moabites qui les entraînent dans la débauche.
    Les Moab adoraient Belphégor sur le mont Phégor.

    Ce dieu démoniaque était autrefois appelé Baalphégor. En se mêlant aux Moabites et aux Madianites, les Israélites ont succombé à l’idolâtrie de Baalphégor. Ils lui ont voué un culte et ont participé à des rituels mêlant orgies et sacrifices humains. Ces rites pratiqués en l’honneur de Belphégor étaient principalement centrés sur la prostitution. C’étaient des rites de fertilité.
    Des rabbins disent que Belphégor, dieu des Moab, était vénéré en lui offrant de la déjection humaine, la déjection des adorateurs. C’était ce qui était digne de lui. Belphégor est associé à Priapre, dans le sens que les Moab pratiquaient des rites de fertilité, rites qui ressemblaient davantage à de gigantesques orgies de plein air qu’à de simples prières chastes.
    Belphégor apparaît aussi dans le Deutéronome, Psaume et Osée, et le Premier Testament. Il est dit que ses adorateurs lui font beaucoup de sacrifices humains, ce qui a d’ailleurs mis en colère Moïse qui a tué les Moab.


    Belphégor
    Belphégor, Béelphégor, Baalphégor ou Baalpeor  (hébreu : Ba'al Pe'ôr, « le Baal de Peôr; ») est une divinité moabite à laquelle, selon la Bible, rendirent un culte un grand nombre d'Hébreux séduits par les filles de Moab (Nombres, XXV, 1-9, 18; XXXI, 16). Le nom de ce dieu renferme d'abord l'élément Ba'al (Baal, Béel), « maître, » dieu des Phéniciens et des peuples voisins, puis l'élément Pe'ôr (Phégor). Baal prenait des titres divers selon les lieux où il était adoré, Ba`al-Sur ou Baal de Tyr, Ba`al-Sidôn ou Baal de Sidon, etc. D'autres divinités peu connues dérivaient leur nom de Baal, comme le Deus Belatucadrus, le Jupiter Belmarchodes, et le Theos Beelmar dont le nom se lit sur une lampe du British Museum. A ces dieux on peut joindre le Sol Alagabalus vénéré en Syrie, et d'où tira son nom un des empereurs romains du IIIe siècle (Le Dieu de la Torah est-il le Dieu de Jésus ?  BtcfHeliogabale), ainsi que les dieux Aglibol et Malacbel, nommés sur le célèbre autel palmyrénien du Campidoglio.
    Le nom du Béelphégor moabite est formé d'une manière analogue, en unissant au titre générique de Baal ou Béel le nom du lieu où il était honoré, c'està-dire le mont Phégor ou Phogor, comme l'appelle ordinairement la Vulgate. « Béelphégor fut une idole des Moabites sur le mont Phégor, » dit saint Isidore de Séville, Etymologies, VIII, t. LXXXII. L'étymologie imaginée par les anciens Juifs, qui voyaient dans le nom du dieu une allusion au culte licencieux qu'on lui rendait est aujourd'hui universellement abandonnée.
    Il n'est guère douteux, d'après le récit des Nombres, qu'on rendait à Béelphégor un culte qui a fait que des Pères latins l'ont assimilé à Priape. « Phégor est le nom hébreu de Priape », dit saint Jérôme. Suivant les rabbins on lui rendait hommage sur la chaise percée, et qu'on lui offrait le résidu de la digestion. C'est pour cela que certains doctes n'ont vu dans Belphégor que le dieu Pet ou Crepitus. Selden, cité par Banier, prétendait que ce dieu présidait aux cérémonie funèbres et qu'on lui offrait des victimes humaines. dont ses prêtres mangeaient la chair. Wiérus a supposé que c'était un démon qui avait toujours la bouche ouverte; observation qu'il doit sans doute an nom de Phégor, lequel signifie, selon Leloyer, crevasse ou frendasse, parce qu'on l'adorait quelquefois dans des cavernes , et qu'on lui jetait des offrandes par un soupirail.
    -
    Belphégor.
    On lui donnait une figure très obscène. Selden pensait par ailleurs que les actes commis par les Hébreux avec les femmes moabites et madianites n'avaient aucun rapport avec le culte rendu à cette divinité (le livre des Nombres dit que les filles des Moabites invitèrent les jeunes Israelites à la célébration des fêtes de Belphégor, qu'ils y allèrent et s'y livrèrent à la débauche). Mais nous ne savons, du reste, sur la nature de cette divinité rien autre chose que ce que nous en dit la Bible, forcément de parti pris.
    Saint Jérôme, dans son Commentaire d'Isaïe, 1. V, c. xv, 2,  dit que le dieu de Moab, « Chamos, s'appelait d'un autre nom Béelphégor ». Que Chamos et Béelphégor fussent des divinités assez similaires, cela est probable; mais les Moabites ne devaient cependant pas confondre l'un avec l'autre. Quant à la forme sous laquelle on représentait le Baal adoré sur le mont Phogor, Rufin, In Osee, IX,10, I. III, rapporte une opinion d'après laquelle on l'aurait figuré de la même manière que les Latins figuraient Priape, mais en réalité on ne sait absolument rien là-dessus. La Bible ne nous apprend plus qu'une chose, c'est qu'il y avait une localité appelée Bethphogor (Josué, XIII, 20; Deutéronome, III, 29; IV, 46; XXXIV, 6), ou « temple de Phogor », comme traduit la Vulgate en plusieurs endroits (Deutéronome, III, 29; IV, 46). Cette ville ne pouvait être ainsi nommée que parce qu'on y rendait un culte à Béelphégor..

    Le culte de ce dieu dut se conserver longtemps sur le mont Phogor, même après que les Moabites, à la suite des conquêtes de Nabuchodonosor, furent devenus les sujets des Babyloniens, puis des Perses, des Grecs et des Romains. Jusque sous la domination de Rome, quand l'ancien pays de Moab fut devenu par ordre de l'empereur Trajan, en 106, une province romaine, comme l'atteste Dion Cassius (LXVIII, 14), le culte de l'antique Béelphégor se continua, semble-t-il, sous le nom de Jupiter Beellepharus. C'est ainsi du moins que l'on voulu expliquer une inscription découverte, à Rome, au milieu de plusieurs autres, dans les casernes des equites singulares, près du Latran. Cette inscription, du milieu du IIe siècle environ, est ainsi conçue :

    DIS . DEABVSQVE 
    IOVI . BEELLEFARO 
    SACRUM . PRO SALVT 
    T . AVR . ROMANI . ET 
    IVLIANI . ET . DIOFANTI 
    FRATRES . EQ . SING . IMP . N 
    V . S . L . M 
    (Equites singulares imperatoris nostri, votum solverunt libentes merito).

    Les equites singulares étaient les gardes à cheval des empereurs romains, et on les choisissait parmi toutes les nations soumises à l'Empire. De fait, dans la caserne découverte près du Latran, outre cette inscription, on en a trouvé beaucoup d'autres analogues, dédiées à des dieux étrangers, c'est-à-dire aux divinités des pays dont les cavaliers eux-mêmes étaient originaires; quelques-unes d'entre elles en particulier étaient consacrées à des divinités orientales. Il est donc très possible que les cavaliers mentionnés dans notre inscription étaient originaires de la province de l'Arabie septentrionale correspondant à une partie de l'ancien pays de Moab, et que ce fut « pour leur salut » que leurs compagnons et compatriotes (fratres) dédièrent à Rome, aux dieux de leur patrie, un monument votif, qui serait ainsi le dernier témoignage connu du culte de Jupiter Beellepharus, transformation du culte beaucoup plus antique de Béelphégor, mentionné dans l'Ancien Testament.


    Les occultistes ont fait de Belphégor le démon des découvertes et des inventions ingénieuses. Selon eux, il prend souvent un corps de jeune femme. II donne des richesses. (H. Marucchi).

    http://www.cosmovisions.com/$Belphegor.htm

      La date/heure actuelle est Sam 23 Nov 2024 - 9:19