Les petits secrets du Dar AL Islam
L’Islam pour les Arabes
Le Coran précise que l’Islam et le Coran sont arrivés seulement pour les personnes qui parlent arabe.
Le verset 4 de la Sourate 14, ABRAHAM, " Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer" ; est d'ailleurs incompatible avec le fait que des mots étrangers son présents dans la Coran, censé être écrit en langue arabe claire. Le verset 7 de Sourate 42, la Consultation ajoute"Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un Coran arabe, afin tu avertisses la Mère des cités (la Mecque) et ses alentours". Si l'on suit le Coran, MONSIEUR MAHOMET n'est l'Annonciateur que pour les Arabes païens de La MECQUE et sa banlieue. Une fois l’Islam ayant acquis davantage de pouvoir et de richesses, suite aux pillages des tribus et des villages de la péninsule d’Arabie, Allah (cette statue est la mienne) changea d’avis et le Coran annonça que l’Islam était une religion internationale et qu’elle se devait conquérir le reste du monde.
Le monde arabe
Est-ce parce qu'il est bien précisé dans le Coran que l’Islam est une religion en langue arabe que chaque fois que les Arabes (de la péninsule d’Arabie) attaquaient leurs voisins, ils détruisaient leur civilisation et leur langue, laquelle était alors remplacée par l’arabe ? C'est la question, par exemple, que se posent les Kabyles et tous les Berbères. Mais il y a plus. Pour l'égyptien Fouad Zakariya, "l'originalité‚ de la culture arabe réside en ceci qu'elle n'envisage pas le passé comme une composante intrinsèque du présent, mais comme une entité‚ distincte, concurrente, et qui cherche à s'imposer à lui. En un mot, c'est une perception anhistorique du passé...Dans la culture arabe, le passé perd peu à peu son lieu avec le présent pour être érigé en force incontournable, condamnée à se heurter en permanence au présent". Et donc regarder l'histoire en face est bien difficile pour certains Arabes. Néanmoins, dans le livre « Perse 7000 ans de civilisation » avec le titre Quel monde arabe, j'ai expliqué que 99% des peuples aujourd’hui musulmans et arabophones ne sont pas d’origine arabe. La langue de ces peuples a été changé, il y a environ 1300 ans. Et bien sûr, leur civilisation a été oubliée et remplacée par l’idéologie islamiste. Voici quelques exemples :
L'Abyssinie (Ethiopie, Somalie, Érythrée)
Cette partie de l'Afrique est considérée comme l'un des berceaux de l'humanité. On y découvrit le premier hominidé, Lucy, âgé d'environ 3 millions d'années. Au premier millénaire avant J-C, des immigrants arabes du royaume de Saba traversèrent la mer Rouge et se mêlèrent aux populations des hauts plateaux du Tigré. Ce métissage entre les deux peuples constitue la base de la population actuelle de l'Ethiopie et des pays voisins. L'Ethiopie est, historiquement, le tout premier royaume chrétien au monde. La Somalie est islamisée et fortement arabisée. Mais est-ce un hasard si précisément ce pays donne aujourd'hui au monde des intellectuels très contestataires comme Nurrudin Farrah ou Ayaan Hirsi Ali, maintenant députée hollandaise ?
L'Irak (Babylonie)
L'Irak est un Etat récent, d'ailleurs assez artificiel, installé sur un territoire placé au confluent du Bassin méditerranéen et de l'Extrême-Orient. Il vit se développer les plus anciennes civilisations de l'histoire. La civilisation sumérienne marqua le 3ème millénaire avant J-C, où les échanges commerciaux furent alors possibles par l'écriture et l'usage d'une langue commune. L'antique cité de Babylone fut le cœur d'une civilisation qui se développa pendant près de douze siècles. Ville de Mésopotamie dont les ruines se trouvent à 90 km au sud de Bagdad (près de l'actuelle Hilla), elle fut la capitale d'une vaste région arrosée par le Tigre et l'Euphrate. Elle connut l'une des plus brillantes civilisations de l'antiquité. La ville de Babylone existait dès le XXIIIe siècle av. J.-C., au temps de la splendeur d'AKKAD. Pour mémoire, le texte original de la célèbre "Epopée de Gilgamesh" en écriture cunéiforme a été découvert dans le sud de Bagdad. Comme de juste, des extraits s'en retrouve dans le Coran, censé être le fruit d'un illettré.
J'ai dit que l'Irak est un Etat assez factice, en voici l'explication : L'Irak = Iranak ; ce qui veut dire le petite Iran ! De plus Baghdad un nom persan : Bagh = dieu et Dad = donné, donc Baghdad = dieudonné !
Afrique du Nord avant l'Islam
Constituée à la fin du IVème millénaire, l'Egypte pharaonique avait de profondes racines africaines (rôle important de Thèbes et de la Haute-Egypte). La conquête du pays de Couch et de la Nubie fut un des grands objectifs de sa politique dès l'Ancien Empire; au XVème siècle avant J-C, le Nouvel Empire réussit à étendre la colonisation égyptienne jusqu'au delà de Napata, à la 4ème cataracte. Cependant, conquise par les Perses (525), puis par Alexandre (332), l'Egypte négligea désormais le Nil pour consacrer ses forces à l'hégémonie en Méditerranée orientale et en Asie. C'est encore la domination de la Méditerranée, mais cette fois à l'ouest, qui inspira l'expansion phénicienne, la fondation de Carthage, la rivalité des Carthaginois d'abord avec les Grecs de Cyrène et de Sicile, puis avec les Romains. Victorieuse de Carthage en 146 av. JC, après une lutte de 120 ans, Rome créa la province d'Afrique, pacifia puis annexa la Numidie, conquit également l'Egypte et, à partir de l'an 42 de notre ère, domina ainsi toutes les côtes septentrionales de l'Afrique, de la Mer Rouge à l'Atlantique. Les Romains accomplirent une magnifique mise en valeur économique de tout le littoral mais, se heurtant à la résistance des Berbères, ils ne dépassèrent pas, vers l'intérieur, les chaînes de l'Atlas. Dans les régions qu'ils contrôlèrent effectivement, l'assimilation fut profonde : d'imposantes villes romaines se dressèrent à Lambèse, Timgad, Cherchell, Djémila. un Berbère romanisé, Septime Sévère, accéda à l'empire, dans cette belle civilisation de l'Afrique romaine, on saurait mal dégager les traits caractéristiques d'un particularisme africain, si ce n'est peut-être dans le domaine religieux. Portés au syncrétisme, les Romains annexèrent les dieux puniques et la religion des Libyens. Avec l'épanouissement du christianisme, à partir du IIIème siècle, l'Afrique méditerranéenne se distingua non seulement par la science mais aussi par une sorte de fougue caractéristique. Citons : Sainte Perpétue, Saint-Cyprien, Tertullien. Enfin, Saint-Augustin, sans doute un des plus grands philosophes de tous les temps, était berbère (aujourd'hui on dirait kabyle d'Algérie). Mais les Vème et VIème siècle virent s'amorcer la rupture entre l'Afrique du nord et l'Europe: en Berbèrie, l'invasion vandale de 429 porta à l'œuvre romaine un coup fatal que ne put réparer la reconquête de la Tunisie actuelle par les Byzantins (533/534). L'Egypte, ralliée à l'hérésie monophysite, se plaça, en partie par une rébellion anti-impériale, en état de sécession religieuse. Ces blessures devaient faciliter la conquête islamique. Sur l'Afrique intérieure, les Anciens n'eurent jamais que des données vagues. Le périple de l'Afrique ordonnée au VIIème siècle par le pharaon Néchao et l'expédition carthaginoise d'Hannon jusqu'au golfe de Guinée (Vème siècle) restèrent sans suite. Ni les marins égyptiens qui connurent les côtes de l'Afrique orientale jusqu'à Zanzibar, ni ce Diogène qui longea les mêmes côtes jusqu'à Dar el Salam au temps de l'empereur Claude, ni les expéditions terrestres des Romains jusqu'au Fezzan et peut-être jusqu'au Niger (Cornelius Balbus, 19 av. JC) n'apportèrent de renseignements importants sur l'Afrique noire. Il n'est reste pas moins que l'Afrique du Nord à écrasante dominante berbère est considérée de nos jours comme faisant partie du monde arabe. Le pire est que les berbères soient persécutés dès qu'ils prétendent revenir à leur culture ancestrale.
La Phénicie (Liban,Syrie, Palestine)
La Phénicie est une région historique du littoral Syro-Palestinien. Du 3ème millénaire au 12ème siècle avant J.C., l'aire côtière du couloir Syrien était occupée par les Cananéens. Au XIIe siècle l'arrivée de nouvelles ethnies (Hébreux) réduisirent à une bande côtière le domaine cananéen. Les Phéniciens formaient alors un ensemble de cités états. Mais après l'effondrement des grands empires mésopotamiens, la Phénicie fut rattachée à l'empire Romain. Ces pays font actuellement partie du monde arabe mais une partie importante de la population, notamment au Liban, revendique des racines phéniciennes. Mais pourquoi faut-il encore et toujours rappeler que Khalil Gibbran, auteur du très remarquable recueil poétique, "Le Prophète", n'était pas musulman mais chrétien maronite.
L'Algérie dans la préhistoire
L'Algérie a été peuplée, dès l'aube des temps. Les vestiges de la présence humaine en Algérie remontent à 400000 ans, âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie.
L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Simanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.
A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi des rhinocéros, de phacochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au cœur du Sahara ; c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".
La civilisation Atérienne, dont le centre d'épanouissement est le site de Bir-El-Ater, au sud de Tebessa, constitue une autre civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen).
La civilisation Capsienne se situe aux environs du VIIème millénaire avant notre ère. Les capsiens sont les premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés en Afrique du Nord. Ce type d'Homo Sapiens vivait dans des campements faits de huttes et de branchages. Partis du sud Constantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts (lacs salés), et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien. La côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cromagnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens. Progressivement refoulés, ils se maintiendront pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptèrent les industries néolithiques et gardèrent leur forme de vie. En Algérie, on assiste donc, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Les écrits d'Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique. C'est bien au Sahara, que cette connut ses plus belles réussites. Qu'il s'agisse des peintures du Tassili-N'Ajjers et du Tassili du Hoggar, ou de pierres taillées et polies, comme dans la magnifique collection du musée du Bardo, on peut voir des œuvres achevées d'une étonnante perfection technique. Les fresques si importantes sur le plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la Préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, représentant des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation étonnante. L'Algérie, avant l'arrivée de l'islam, n'était donc pas un désert sans civilisation. Ce n'est donc pas un hasard non plus si l'Algérie a donné un nombre si conséquent d'écrivains de renom : Mouloud Feraoun, l'ami d'Albert Camus, Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Rachid Baoudjedra qui dans les années soixante-dix osa s'attaquer à la question de la répudiation. Et aujourd'hui, Amin Zaoui auteur d'un livre, La Soumission dont un chapitre s'intitule "Et le Prophète prenait le lit de Aicha pour "qibla" (direction) de sa prière".
Maroc
Plusieurs périodes préhistoriques se retrouve au Maroc. Je me permets juste de les évoquer.
Le paléolithique inférieur (Acheuléen) est une civilisation d ont les traces sont connues au Maroc depuis au moins 700.000 ans. Les découvertes majeurs concernant cette période sont faites à Casablanca Carrière Thomas[color], Oulad Hamida, Sidi Abderrahman[/color]). L'outillage caractéristique de cette période est constitué de galets aménagés, de bifaces, d'hachereaux et de nucleus. Le Moustérien qui succéda à l'Acheuléen est connu au Maroc dans plusieurs gisements dont l'occupation s'intercale entre 120.000 et 40.000 ans avant l'ère chrétienne. Parmi les sites remontant à cette civilisation, le site de]Jbel Irhoudoccupe une place importante. L'industrie lithique qui caractérise cette période se compose d'outils faits sur éclats (racloir, grattoir…) et nucleus levallois. L'Atérien, développé entre 40.000 et 20.000 ans avant le présent, est une civilisation originale du Nord de l'Afrique. Elle est caractérisée par la présence de pièces pédonculées. Des niveaux atériens sont attestés dans plusieurs grottes du littoral atlantique Dar Soltane 2[color], la grotte Zouhrah à el Harhoura, El Mnasra 1 et 2…).Vers 21.000 ans avant de l'ère chrétienne se développe au Maroc la civilisation Iberomaurusienne, caractérisée surtout par un débitage laminaire et un outillage constitué de lames et lamelles à bord abattu, de microlithes géométriques et une industrie osseuse diversifiée (poinçons, allènes, aiguilles). Les pratiques funéraires de cette civilisation sont assez évoluées et principalement marquées par l'avulsion dentaire et l'utilisation de colorants. Parmi les sites importants ayant livré des indices matériels de cette culture, je peux citer la grotte de [/color]Taforalt ]dans la région d'Oujda. Le Néolithique qui succéda à l'Ibéromaurusien est connu au Maroc vers 6000 ans J.C. Cette civilisation est caractérisée par l'apparition de l'agriculture, la sédentarisation, la domestication, la fabrication de la céramique et l'utilisation des haches polies. Plusieurs sites du Maroc ont révélé des niveaux se rattachant à cette culture : Kaf Taht el Ghar, Ghar Kahal, Boussaria, les grottes d'el Khill et la nécropole de Rouazi Skhirat. L'Age des métaux est une période connue vers 3000 ans av. J.-C. Les civilisations caractéristiques de cette période sont le chalcolithique avec surtout la civilisation du vase campaniforme et l'âge du bronze avec notamment une céramique noire lisse attestée dans les niveaux de certaines grottes du nord du Maroc et dans les strates inférieures de certains sites antiques du Maroc. La préhistoire du Maroc est donc très, très riche. A cette richesse j'ajoute celle des civilisations antiques qui se croisèrent au Maroc. La tradition littéraire rapportée par Pline l'Ancien situe le début de la présence phénicienne sur les côtes marocaines vers la fin du XIIème siècle av. J.-C., en plaçant Lixus en tête des première fondations d'Occident. Cependant, les traces archéologiques d'une occupation phénicienne ne dépassent pas le premier tiers du VIIIème siècle. A côté de Lixus, ]Mogador[color], considérée comme le point le plus extrême en Occident, était très fréquentée à l'ère phénicienne. Les recherches récentes ont enrichi la carte du Maroc à cette époque par la découverte de nouveaux sites sur le littoral méditerranéen. Au Vème siècle avant J.-C., Hannon, l'explorateur carthaginois entreprit un périple le long des côtes marocaines, au cours duquel il fonda de nombreuses colonies. L'influence carthaginoise se fit sentir à travers les rites funéraires et la diffusion de la langue punique. Dès le IIIème siècle avant J.-C., la cité mauritanienne de Volubilis fut gouvernée par un collège de suffètes à l'exemple de Carthage. La plus ancienne mention d'un roi maure remonte à la deuxième guerre punique en 206 avant J.-C., lorsque le roi Baga assura au roi humide Massinissa, une escorte de 4000 cavaliers. L'histoire de ce royaume ne s'éclaircit qu'à partir de la fin du second siècle avant J.-C. avec la progression de l'intérêt de Rome pour cette partie de l'Afrique. En 25 avant J.-C., Rome installa le prince Juba II à la tête du Royaume. Après l'assassinat du roi Ptolémée par l'empereur Caligula en 40 après J.-C. le royaume de Maurétanie est annexé à l'empire romain. Après la création de la province de Maurétanie tingitane, Rome entreprit un large programme d'aménagement urbain sur des cités d'origine autochtone telles que [/color]Tamuda,Tanger[/u], Zilil, Banasa,Sala. Rome créa de nouveaux petits centres essentiellement à vocation militaires. A cette époque, le Maroc connut une ouverture économique importante sur les circuits commerciaux de Méditerranée. En 285, l'administration romaine se retira de la partie méridionale de la province (au sud du Loukkos) en ne conservant que deux centres, Sala et Mogador. A partir du Vème siècle, l'ensemble de la province fut évacué. Là encore, comme en Algérie, il y eut bien une histoire avant l'arrivée de l'Islam.
L'Égypte
Aucune civilisation n'a tant captivé l'imagination des spécialistes comme des profanes que l'Égypte ancienne. Ses origines, sa religion et son architecture monumentale, les temples colossaux, les pyramides et l'énorme Sphinx, sont nimbés de mystère. Les pyramides d'Égypte sont les plus célèbres de tous les monuments de l'Antiquité, la seule des sept merveilles du monde antique qui ait survécu. De même que la vie surgit des eaux, de même le Nil arrosa les semences de la civilisation. Ce fleuve puissant, qui coule vers le nord depuis le cœur de l'Afrique jusqu'à la Méditerranée, entretint la croissance du royaume pharaonique. La longue et étroite plaine inondable fut un véritable aimant pour la vie, attirant humains, animaux et plantes. À l'époque prédynastique, des chasseurs nomades s'établirent dans la vallée et commencèrent à cultiver la terre pour diversifier leur alimentation. Tenue pour un don des dieux, la crue annuelle du fleuve déposait sur la terre un limon riche en éléments nutritifs, créant des conditions idéales pour la culture du blé, du lin et d'autres plantes. Les premiers travaux communautaires de cette société naissante furent l'aménagement de canaux d'irrigation à des fins agricoles. Le soleil était une divinité importante Son passage dans le ciel symbolisait le cycle éternel des naissances, des morts et des renaissances. Les pharaons étaient considérés comme des dieux, des représentants divins sur la terre qui, grâce aux rites, assuraient la perpétuation de la vie. Après leur mort, ils devenaient immortels, rejoignant les dieux dans l'au-delà. Les Égyptiens croyaient également que le corps et l'âme étaient aussi importants pour l'existence humaine dans la vie que dans la mort. Leurs usages funéraires, comme la momification et l'ensevelissement dans des tombes, visaient à aider le défunt à trouver son chemin dans l'au-delà. Les tombes étaient remplies d'aliments, d'outils, d'articles ménagers, de trésors - toutes les choses essentielles à la vie - pour garantir le retour de l'âme dans le corps afin que le défunt vive heureux à jamais. Les tombes les plus imposantes sont les célèbres pyramides, qui ont la forme de la colline sacrée où les dieux apparurent pour la première fois dans le récit de la création. Fruit de travaux incroyablement ambitieux, ce sont là les plus grosses structures jamais construites. Leur édification était dirigée par des architectes et des ingénieurs d'une grande compétence. Des ouvriers rémunérés déplaçaient les massifs blocs de calcaire sans l'aide de roues, de chevaux ou d'outils de fer. Les conscrits étaient peut-être motivés par une foi profonde dans la divinité de leurs dirigeants et une croyance en l'immortalité. Il est possible qu'ils aient pensé que leur contribution améliorerait leur propre sort lors du jugement dernier dans l'au-delà. Les titanesques pyramides furent des cibles voyantes pour les pilleurs de tombes dont les méfaits corrompaient les chances d'accéder à la vie éternelle. Les générations subséquentes de rois cachèrent leurs sépultures dans la Vallée des Rois pour échapper aux voleurs. Dans cette vallée désertique proche de Thèbes, l'antique capitale appelée maintenant Louxor, ils préparèrent leurs tombes royales en découpant les flancs de la montagne. En dépit des efforts déployés pour dissimuler les entrées, des voleurs réussirent à découvrir les tombes, à les piller et à les vider de leurs trésors. Une tombe fut cependant épargnée, celle de Toutankhamon. Ce lieu de sépulture fut bien visité deux fois par des voleurs, mais l'entrée en fut refermée et demeura cachée durant plus de 3000 ans. Sa découverte par l'archéologue britannique Howard Carter en 1922 est considérée comme la plus grande trouvaille archéologique de l'histoire. Carter a passé le reste de sa vie à travailler sur la tombe, à transférer ses trésors au Caire et à documenter et étudier son contenu, dont les sarcophages et le masque d'or du pharaon. La momie de Toutankhamon demeure dans sa tombe. C'est le seul pharaon qui ait été laissé dans la Vallée des Rois. Aujourd'hui, des archéologues égyptiens continuent de faire d'importantes découvertes, et l'étude scientifique des momies royales éclaire la généalogie des pharaons. Le déchiffrement des hiéroglyphes et les recherches sur la vie des paysans, qui se poursuivent toujours, répondent aussi à de nombreuses questions relatives à l'évolution de la culture égyptienne. La religion pharaonique donne l'impression que les Égyptiens étaient préoccupés de la mort, mais beaucoup d'indices suggèrent qu'ils étaient un peuple heureux sachant jouir de la vie. Après, il y eut la présence grecque en Egypte, la création d'Alexandrie, la traduction de la Bible hébraïque en grec et sa diffusion dans tout le monde antique connu. Sans parler des fondateurs du monachisme chrétien. Là encore, comme en Algérie et au Maroc, il y eut bien une histoire avant l'arrivée de l'Islam. Et aujourd'hui est-ce un hasard si l'Egypte a pu donner un Taha Hussain, auteur d'un magnifique livre sur la passion du Christ, un Nagib Mahfouz, ou encore un XXXX qui a osé déclarer que "le Coran est le livre sacré de l'ignorance bédouine"?
La Syrie
Plus que partout ailleurs dans le monde et depuis près de 12 000 ans, le territoire de la Syrie fut le foyer et le carrefour de plusieurs civilisations qui jouèrent un rôle déterminant dans l’histoire de l’Humanité. Du fait de sa propre richesse culturelle et de ses liens avec des peuples voisins, la Syrie constitua un creuset incomparable dans la formation des civilisations anciennes qui eurent une influence marquante sur le monde occidental. La période concernée s'ouvre les premières tentatives de sédentarisation dans des villages sur le territoire syrien, les plus anciens du monde. Et elle se termine par l’affrontement avec les chevaliers européens venus en Syrie au moment des Croisades. Cet instant symbolique exprime, certes, le brutal contact de l’Orient avec l’Occident. C'est aussi le point de départ de nouveaux échanges intellectuels avec l’Occident. C’est ce moment qui a été retenu ici pour clore chronologiquement cette présentation.
Au début du troisième millénaire, l’instant paraît aussi approprié de jeter un regard rétrospectif sur les douze précédents millénaires de l’aventure humaine. Cette exposition ne veut pas uniquement fournir des renseignements sur différents aspects d’un processus culturel appelé "civilisation" et sur les grandes civilisations qui se sont succédées sur une portion du territoire du Proche-Orient. Elle veut surtout présenter divers éléments constitutifs du concept de civilisation lui-même. J'espère que cette exposition succincte contribue à faire germer dans l’esprit du lecteur une réflexion sur les fondements de la civilisation dont il est lui-même l’un des acteurs. Et, pourquoi pas, amener ce lecteur à se tourner vers l’avenir et à se demander de quoi sera faite la civilisation de demain. Le but de ce chapitre est de rappeler aussi que dans ce que l'on nomme le monde arabe, les pays les plus importants Maroc, Algérie, Tunisie et Libye, Egypte, Liban, Syrie, Irak possèdent des cultures multiséculaires qui n'ont pas attendues l'arrivée de l'Islam pour apporter des pierres essentielles à la construction de la culture mondiale. L'islam a-t-il était un progrès pour ces pays et ces peuples, telle est bien la question que beaucoup maintenant se posent.
L'islam a-t-il été un progrès ?
Sans aucun doute! Mais pour qui ? A titre d'exemple, je reprends les mots d'une jeune femme que Dounia Bouzar cite dans son ouvrage "Ca suffit!". Voici: "C'est très sim^ple, tranche Hayet (…) avant l'islam, les femmes sont des objets. Elles n'héritent pas, on hérite d'elles. lles ne bossent pas. On les enterre vivantes. On Les frappe à tort et à travers". Un propos semblable revient sur les lèvres de Ayan Hirsi Ali qui reconnaît "qu´à l´époque le Prophète a mis fin à l´enterrement des petites filles vivantes". La seule question qui se pose face à cette pratique barbare que Monsieur Mahomet a bien fait arrêter est de savoir si elle concernait l'ensemble de l'humanité. A l'évidence la réponse est non ! Je suis certain qu'elle ne concernait pas non plus tous les Arabes de l'époque. Elle ne concernait pas non plus la Phénicie, la Babylonie, L'Egypte, L'Afrique du Nord, etc. Elle ne concerne pas non plus maintenant tous ces peuples devenus musulmans et qui répètent que le Coran et Monsieur Mahomet ont amélioré leur sort alors que les pratiques dénoncées ne furent jamais celles de leurs ancêtres. Les musulmans pensent que l'histoire de la Tribu de Monsieur Mahomet est celle de tous les Arabes et celle de tous les musulmans ou encore celle de toute l'humanité ; ce qui est faux. Si Monsieur Mahomet a amélioré des choses, ce sont celles de sa seule tribu. Les peuples islamisés ont adapté en lieu et place de leur l'histoire de la tribu de Monsieur Mahomet en cédant à une tendance déjà dénoncée par l'auteur tunisien Ibn Khaldoun pour lequel « les hommes regardent toujours comme un être supérieur celui qui les a subjugués et qui les domine. Inspirés d’une crainte révérencielle envers lui, ils le voient entouré de toutes les perfections ou bien les lui attribuent pour ne pas admettre que leur asservissement ait été effectué par des moyens ordinaires. Si cette illusion se prolonge, elle devient pour eux une certitude. Alors ils adoptent les usages du maître et tâchent de lui ressembler sous tous les rapports. C’est par esprit d’imitation qu’ils agissent ainsi, ou bien parce qu’ils imaginent que le peuple vainqueur doit sa supériorité non pas à sa puissance ni à son esprit de corps, mais aux usages et aux pratiques par lesquels il se distingue ».
L'Occident doit-il quelque chose aux Arabes
Un nombre conséquent de versets du Coran trouvent leur origine dans les contes persans, les légendes talmudiques, les fictions apocryphes et les contes orientaux. Ces simples constatations expliquent que le dogme mahométan souffre d'ambiguïtés consécutives à son postulat de base et à la personnalité de Monsieur Mahomet. Dès que je rappelle ces quelques vérités, quelqu'un me dit toujours "Oui mais les Arabes a ramené la culture grecque en Occident". Je ne vois pas en quoi cela me concerne moi qui suis né en Iran. Si le mérité de l'Islam a été de transmettre la culture grecque, alors parlons de la culture grecque et pas de l'islam. Pour l'intellectuel palestinien, Saqr Abou Fakhr, l'Occident ne doit rien aux arabes.
"Les historiens arabes, dit-il, sont presque tous d'accord sur le fait que la civilisation occidentale moderne a énormément tiré profit d'Avicenne (980-1037) et surtout d'Avérroes (1126-1198) et d'Ibn Khaldun
(1332-1406), et que l'Europe n'aurait pas pu avancer sur la voie du progrès sans leurs écrits. En fait, il n'en a rien été. Sinon, on serait en droit de se demander pourquoi les principes énoncés par Avérroes auraient été un facteur décisif de la Renaissance en Europe alors qu'ils n'ont eu, à la même époque, aucune influence sur la civilisation arabe. La réponse à cette question est très simple. En fait, Avérroes, Ibn Khaldun et Avicenne se trouvaient en quelque sorte en dehors du courant dominant d'une culture arabe qui les a d'ailleurs refusés et rejetés. Une culture arabe qui, déjà à l'époque, sombrait, tout comme aujourd'hui, sous le poids des fatwas ses oulémas, des théologiens du Coran …".
Je n'ai rien à ajouter sinon qu'il est pitoyable de voir des pseudos imams incohérents parler de la dette de l'Occident à l'égard de l'islam en citant Avicenne, Averroes, Ibn Khaldun ; parfois aussi Rumi ou Omar Khayyam. Ils oublient simplement de dire qu'il s'agit de personnes ayant ou rejeté ou pris de grandes distances avec l'islam.