Le prophète de l'islam a-t-il été instruit par un instituteur ou par l'archange Gabriel!?
Le talent spontané est, en poésie, un phénomène bien connu.
Citons Rimbaud, génial dès son plus jeune âge. Citons l'immense poète iranien Hafez qui écrivait: "Mon ami qui n'a jamais vu école ni écriture est, d'un clin d'œil, devenu le maître des maîtres" (citation).
Au delà du dogme, il faut voir si le fondateur de l'islam a découvert la richesse poétique de la versification persane du jour au lendemain ou si, comme le témoigne l'histoire de l'islam, et comme cela était confirmé par les érudits des trois groupes précités, il y parvint en veillant dans la grotte de Harâ.
On sait pertinemment que Mahomet passait beaucoup de nuits dans la solitude, dans la montagne, et qu'en rentrant un matin, fiévreux, il dut rester alité plusieurs jours et, à son lever, il fit sa première énonciation poétique (SOURATE 74).
Mais quels sont donc les secrets occultés de Mahomet dans le mont ?
Chaque Mollawi a un Shams de Tabriz. Mollawi en effet fut pendant des années le juge suprême de Ghouniéh CONYA. Il ne fit aucun poème et ne vécut aucun état spirituel émané del'Irfân, jusqu'à jour où il fit la connaissance d'un vieux dépenaillé nommé Shams de Tabriz. Ce fut ce dernier qui suscita une évolution dans l'esprit et l'âme de Mollawi. Celui-ci commença donc à faire de la poésie à partir de l'âge de trente cinq ans mais créa néanmoins l'océan poétique précieux que l'on connaît. Ses poèmes sont une fontaine dont la source devint fertile, sans même Shams de Tabriz. Mais qui fut le Shams de Tabriz de Mahomet, devenu lui-même le Shams de millions de gens ?
Le Shams de Tabriz de Mahomet existe. Il s'agit d'un Persan que les historiens appellent de divers noms parmi lesquels nous préférons Rouzbéhan. A la suite d'une série d'événements, il devint l'esclave d'un Arabe, se retrouva à la Mecque et fit en fin connaissance de Mahomet. Rouzbahan était un érudit et un savant qui connaissait bien, les ayant servi, toutes les religions persanes. Pendant un certain temps, il fut zoroastrien et mage (chef religieux de Zoroastre). Puis s'étant libéré du foyer sacré du zoroastrisme, il se convertit au manichéisme et au mazdéisme.
Après le massacre des mazdéens en Iran, lui, qui était l'un des leaders intellectuels de cette religion, fuit l'Iran et se réfugia à l'Eglise. Il se rendit ensuite à Damas ou en Irak. Il fut alors victime de guerre et, par la ruse d'un juif ou d'un Arabe, prisonnier. A cette époque, les prisonniers de guerre étaient réduits en des esclavage. Il fut donc vendu sur un marché pour finalement se retrouver à la Mecque. Au marché de la Mecque cependant, Rouzbahan fut l'un des esclaves les plus chers. Sa tâche ne consistait pas à exercer des activités physiques mais à écrire, traduire et enseigner.
Ce fut au décours de ces enseignements qu'il se lia avec Mahomet. Rouzbahan connaissait à la perfection la conjoncture politique de son temps. Il savait qu'en Iran, suite aux massacres internes, le fondement du pouvoir impérial s'était fragilisé. Il se rendit compte qu'aux prises à des rivalités tribales les Arabes païens s'affaiblissaient mutuellement en se querellant dans le but d'obtenir la gestion de la Kaaba et de la position des idoles.
Rouzbahan pressentit alors que si quelques sages et si quelques riches éclairés énonçaient, en s'appuyant sur le soutien des anciens, un nouveau message, ils trouveraient un large écho. Rouzbahan avait gardé des relations avec le chef de l'Église de Damas, Bahira, et son représentant à la Mecque, Nofel. D'une part, Bahira avait, bien auparavant, présagé la prophétie de Mahomet, quand il l'avait connu. D'autre part, Nofel, qui était de la famille de Khadijéh, première femme de Mahomet, était très vieux et sur ses derniers jours. Il avait en conséquence, depuis quelque temps, reçu de Damas l'ordre de présenter un suppléant. A l'occasion des nombreux voyages que le futur fondateur de l'islam effectua jusqu'à Damas, Bahira avait discuté avec lui et vu dans Mahomet la personne la plus convenable pour remplacer Nofel, et la plus savante pour le représenter à la Mecque.
Selon l'histoire de Tabari, page 83, il le dit même à des membres de la tribu de Quoriche : "Mohammad allait à Damas en s'accompagnant d'Aboutaléb et de la caravane de Quoriche pour faire du commerce. La caravane est arrivée à Bosrâi de Damas et y rencontra un prêtre nommé Bahira. Ce dernier était un prêtre savant qui était constamment au couvent, où l'on apprenait tout son savoir à propos d'un livre. Bohira interrogea le Prophète (Mohammad) sur certaines choses...
le Prophète lui donna des réponses, toutes conformes aux caractères que Bohira avait pressentis. Bohira dit à Aboutaléb : Amène-le (Mohammad), chez lui, et méfie-toi de l'attitude des Juifs à son égard, car s'ils l'aperçoivent, et qu'ils savent ce que j'ai su de lui, ils le léseraient, car il a un grand avenir ; amène-le chez lui le plus tôt possible."
Après cela, Bohira recommanda à ses proches de bien respecter Mahomet et de l'instruire.
Dans la rivalité acharnée qui existait à l'époque entre les deux monothéismes juif et chrétien, les Chrétiens essayaient de l'emporter sur les autres. Au retour de son premier voyage à Damas, et à la suite de la recommandation de Bohira, Nofel qui était l'un des grands chefs chrétiens de la péninsule arabe et qui avait Khadijeh pour nièce, fit des efforts pour que la responsabilité de la caravane commerciale de Khadijeh fut confiée à Mahomet. Ainsi agit Khadijeh et de la sorte, Mahomet eut l'opportunité de voyager plus souvent à Damas dans le but de contacter Bohira directement. Le déclenchement du mouvement de Mahomet était impossible sans un soutien financier. Puisqu'il avait fait preuve d'honnêteté et de droiture à l'égard de Khadijeh, et suite à la proposition de l'oncle de celle-ci, Mahomet alors âgé de 25 ans, se maria avec elle qui par contre était quadragénaire.
Selon toujours, L'histoire de Tabari, page 849 : " Lorsque Mohammad énonça son premier message, pour Khadijeh, celle-ci s'en étonna. Khadijeh s'adressa alors ainsi à Mohammad : " Où étais-tu, j'ai dépêché mes envoyés à ta recherche ? Ils sont partis vers la Mecque, et sont revenus." Mohammad dit : "Je fais de la poésie ou suis au bord dedevenir "madjnoun". Khadijeh dit : "Je te confie à Dieu car il ne te fait pas cela".
Ce fut à ce moment-là que Mahomet révéla à Khadijeh qu'il était élu par la prophétie, et lui lit la sourate "Ya Ayoh al Modasser".
Khadijeh, qui avait plus de 55 ans, fut très étonnée. Elle prit la main de Mahomet et l'amena chez son oncle, Vraghat Ibn Nofel. Ce dernier confirma alors à Khadijeh la prophétie de Mahomet .
Il dit encore d'après l'histoire de Tabari, page 850 : " Je jure à Dieu, dont ma vie dépend de la volonté, que tu es le Prophète de cette communauté [•mate]... L'on te refusera, te vexera et te chassera de chez eux , et on te fera la guerre, et si je suis vivant, j'aiderais Dieu." Une fois que Varagheh eut confirmé Mahomet et lui eut rappelé les dangers à venir, Khadijeh, la plus riche des femmes de La Mecque, fut la première personne à prendre la défense de son mari. Parmi les chefs chrétiens qui soutinrent Mahomet et lui firent une propagande favorable, on peut citer Amro Ibn Nofeil.
Concernant le personnage, la situation et la capacité du fondateur de l'islam pour la prophétie, il convient de savoir qu'il possédait tout ce qu'il fallait en vue de cette destinée:
-Sur le plan tribal, il était issu des Quoriche, la plus haute des tribus arabes, d'autant puissante qu'elle gérait la Kaaba.
-Du point de vue familial, tous ses ancêtres furent les responsables et les portiers de la Kaaba.
-Sur le plan financier, il fut, à la suite de son mariage avec Khadijeh, l'un des hommes les plus riches de son temps.
-Concernant la sagacité et l'ingéniosité, il possédait le plus jeune esprit révolutionnaire de tous les membres de sa tribu.
-Du point de vue de sa personnalité et son apparence, c'est un homme de bonne stature, éloquent et populaire.
Mais, en tout état de cause, derrière les soutiens, les instructions et les investigations, le rôle principal appartenait à Salman Parsi (Salman de Perse) connu également sous divers noms parmi lesquels nous préférons Rouzbéhan. C'est pour cette raison que les premiers poèmes deMahomet furent faits en style persan. Bien que les savants du premier groupe précité déclarent dans la Sira, l'histoire du fondateur de l'islam, que les paroles de Mahomet ne furent pas dues au fait qu'il aurait été un poète, nous avons toutefois vu précédemment queMahomet lui-même dit, comme première parole à Khadijeh, qu'il était devenu poète ou madjnoun.
Un autre point important consiste à préciser que l'épanouissement littéraire et poétique des Arabes coïncida avec cette période de leur obscurantisme pendant laquelle on croyait que tout poète a un "diable qui lui dicte des poésies". "J"en ai un autre", dira plus tard Arthur Rimbaud.
Mais dans le langage poétique de Mahomet, ce porteur de chants s'appelle Gabriel, mot hébraïque signifiant « la puissance de Dieu ». Et donc la question qui se pose est de savoir comment il est possible que Dieu envoie un envoyé pour son envoyé, c'est-à-dire un prophète pour son prophète ?
Pour éclairer les esprits, nous citerons un verset du Coran, énoncé à la suite d'innombrables rumeurs populaires, et dont le contenu est le suivant : " Nous savons bien que l'on dit, qu'un être humain, dont la langue est persane, instruit Mohammad. " (La sourate 16, le verset 103).
Une autre citation de Mahomet, est connue de tout le monde (musulman) :" Si Abouzar savait ce que sait Salman (Rouzbahan persan) il deviendrait renégat.". Après des siècles, cette parole pourrait maintenant être crédible, d'autant que de jadis à nos jours, il y eut beaucoup de croyants et de fidèles qui, en raison de leur étroitesse d'esprit, ne pouvaient pas entendre les secrets non dits.
Combien d'Abouzar donnèrent leur vie et leurs biens, pour de telles pensées, alors que leurs leaders s'en prévalaient ? Et cette parole de Mahomet, se rapportant à la compréhension d'Abouzar l'Arabe et de Salman le Perse, peut être l'éternel témoignage de l'histoire et la meilleure preuve de la véracité de nos propos pour ceux qui ne veulent jamais entendre la vérité. On ne sait pas exactement à partir de quand on a nommé Rouzbahan, Salman de Perse. Ce que l'on peut néanmoins constater, c'est qu'il n'y a pas de grande différence entre Salman et musulman [(mossalman)]. Cette similitude est chargée de sens. En effet, Islam, musulman et Slaman proviennent tous de la même origine.
Ce ne fut donc pas sans raison qu'aussitôt son mouvement entamé et prenant force, le premier acte accompli par Mahomet consista à acheter Salman le Perse (Rouzbahan) à son maître à un prix tout à fait astronomique sinon incroyable ! "Salman fut racheté au prix de trois cent soixante arbrisseaux de palmier et quarante oughiyés d'or (ancienne mesure, équivalent à 7 mésghals ou 35 grammes), et pour payer ce prix, ses condisciples ont participé."
Ainsi que commencèrent les poèmes de Mahomet qui n'ont aucune ressemblance avec l'élégie, le sonnet, ou le quatrain. Les mots sont beaux, magiques, et expriment en un petit nombre de phrases de grands messages, de telle sorte que maints personnages importants des Quoriche se convertirent à l'islam, rien qu'en entendant quelques versets de Mahomet. Les paroles devinrent ainsi le miracle de sa prophétie! La raison principale de ce phénomène tient au fait que l'on ne trouve plus aucun témoignage de la poésie et des poèmes persans d'avant l'islam. Les musulmans, notamment les Arabes, lors de leur invasion de l'Iran, commirent des massacres ou firent des rescapés leurs esclaves. Ils incendièrent aussi les bibliothèques afin que plus personne ne puisse se rendre compte des similitudes entre les poèmes de l'Islam et ceux, antérieurs, de la Perse. Selon maintenant, Al Etghan, page 180 : " De cette façon, puisque la parole de Mohammad fut différente de ce qui existait pendant la période de l'obscurantisme [arabe], elle fut considérée comme un miracle.
Mohammad donna à son livre un nom différent de ceux que les Arabes donnaient à leurs paroles, il appela tout son livre " le Coran" alors que l'Arabe l’appelait "la Divan ", et il nomma "la sourate" une partie de son livre, tandis que les Arabes utilisaient le mot de "Ghasidéh" (l'élégie, l'ode). De même, il appela "Aïéh" (verset) une partie du sourate alors que les Arabes parlaient de la "Béïte" (distique). Il mit enfin une distance à la fin de chaque verset, pour des rimes."