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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Pic d'Adam

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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 10:18

    Pic d'Adam, Sri Lanka

    Pic d'Adam 2754

    Le pic d'Adam (singhalais Sri Pada ou Samanalatamoul Sivanolipatha Malaiarabe Al-Rohun) est un des sommets les plus importants de l'île du Sri Lanka. Conique et haut de 2 243 m, il est considéré comme un lieu saint par les hindous shivaïtes, les bouddhistes et les musulmans.

    Il est situé au sud-ouest de l'île, dans le district de Ratnapura, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Ratnapura. La petite ville de Nuwara Eliya, dans le district voisin, sert souvent de base à son ascension.

    Les pèlerins hindous font l'ascension des milliers de marches qui mènent au sommet de façon à l'atteindre pour le lever du soleil et voir la forme triangulaire de son ombre balayer la campagne environnante. Cette ascension dure plusieurs heures et se fait généralement plutôt au mois d'avril.

    Au sommet de la montagne, on trouve, creusée dans la roche, une cavité de presque deux mètres, censée être une empreinte de pas. Les hindouistes y voient la trace du passage de Vishnu, ou encore de Çiva. Les musulmans[Lesquels ?] prétendent qu'il s'agit de l'empreinte que fit le pied d'Adam, lorsqu'il est sorti du Jardin d'Éden, dont l'île de Ceylan est très proche[réf. nécessaire], et tomba sur Terre, ce qui explique le nom donné à la montagne. On[Qui ?] prétend aussi qu'il s'agit de l'empreinte de pied de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas.

    Ibn Battûta est le premier auteur à relater son ascension, au XIVe siècle, il confirme la présence de chaînes de fer installées comme main courante et qui avaient été décrites par Marco Polo.


    Le pic d'Adam n'est cependant pas le point culminant de l'île, qui est le mont Pidurutalagala, avec 2 524 m.


    Pic d'Adam
    Pic d'Adam 280px-Sri_Pada
    Vue du pic d'Adam.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 10:26

    L'Empreinte du Pic d'Adam

    L'Empreinte du Pic d'Adam



    Pic d'Adam Grotte-adam-2

    Le Pic d`Adam est l'un des grands défis du Sri Lanka (ancien Ceylan) pour les vacanciers actifs avec l'envie de vaincre. Sri Pada, ou Adam's Peak est sacré pour les quatre groupes religieux au Sri Lanka - les bouddhistes, les hindous, les musulmans et les chrétiens. L'empreinte de géant dans la partie supérieure est diversement revendiquée comme une empreinte soit de Bouddha, Shiva, Adam, ou de Saint-Thomas, l'apôtre chrétien qui prêchait dans le sud de l'Inde.

    Cette montagne 2234 m de haut, est visitée par des milliers de fidèles et un flot continu de voyageurs en transit de Décembre à Avril. La montée est le meilleure défi de la nuit et au sommet de la montagne, vous pourriez être récompensé par l'un des plus beaux levers de soleil en Asie et une vue à couper le souffle d'en haut. De plus, au lever du soleil, un phénomène (peut-être dû aux brumes matinales ?) fait que l'ombre de la montagne, au lieu de se découper sur le sol comme les autres, est visible dressée dans le ciel, un peu comme une pyramide.

    Pic d'Adam Sri-pada-sri-lanka-tourism_ld
    Le phénomène de la pyramide dans le ciel au Sri Lanka est souvent photographié...

    Dans le Temple construit au sommet, protégeant une grotte sacrée, se trouve une empreinte de pied géante, revendiquée comme ayant été faite par Bouddha, Shiva, Vishnu ou Adam. Elle mesure près de 2 m de long, la hauteur de Sidna Adam, bien sûr, était d'environ 42 mètres... Sidna Adam est venu ensuite à la rencontre de Hawa qui est descendue à Djeddah. Ils se rencontrèrent à Mouzdalifa (Mekka). Source : Dr Choukri Abou Khalil, historien de l'Islam). Cette légende islamique relate qu'Adam, après avoir quitté le Jardin d'Eden, passe par l'Inde et construit ou passe par le Pont d'Adam ( dont j'ai déjà parlé ici : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/le-pont-d-adam-rama.html ) pour rejoindre le Pic qui prend son nom et où il est condamné à se repentir pendant 1000 ans, immobile sur une jambe...

    Pic d'Adam Gallery_Adams-Peak

    Wikipedia : Il est situé au sud-ouest de l'île, dans le district de Ratnapura, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Ratnapura. La petite ville de Nuwara Eliya, dans le district voisin, sert souvent de base à son ascension.
    Les pèlerins hindous font l'ascension des milliers de marches qui mènent au sommet de façon à l'atteindre pour le lever du soleil et voir la forme triangulaire de son ombre balayer la campagne environnante. Cette ascension dure plusieurs heures et se fait généralement plutôt au mois d'avril.
    Au sommet de la montagne, on trouve, creusée dans la roche, une cavité de presque deux mètres, censée être une empreinte de pas. Les hindouistes y voient la trace du passage de Vishnu, ou encore de Çiva. Les musulmans prétendent qu'il s'agit de l'empreinte que fit le pied d'Adam, lorsqu'il est sorti du Jardin d'Éden, dont l'île de Ceylan est très proche, et tomba sur Terre, ce qui explique le nom donné à la montagne (il aurai été condamné a rester sur un seul pied durant 1000 ans a cet endroit !). On prétend aussi qu'il s'agit de l'empreinte de pied de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas.
    Cette empreinte est déja citée dans les écrits de Marco-Polo et est une des plus anciennes et Sacrée qui soit. La tradition Bouddhiste la plus ancienne assure que l'empreinte visible n'est pas l'originale mais cache la véritable empreinte qui serai dessous, imprimée dans une émeraude géante !

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    La Babhavad Gitatexte sacré et perle de sagesse de l'Inde, raconte que Rama (que certains assimilent à Sidna Adam) parti sauver son épouse Sita, enlevée par un démon, et emmenée au Sri Lanka.
    Lorsqu'il arriva au point de l'Inde le plus proche du Sri Lanka et qu'il dû traverser l'océan, Hanuman et son armée de singes prirent des rochers sur lesquels ils gravèrent le nom de Rama et les jetèrent dans l'eau. Les rochers se mirent automatiquement à flotter, formant un pont, ce qui permit à Rama de traverser et d'aller chercher sa bien aimée, lui qui refusait préalablement de vider l'océan de son eau afin de préserver les créatures qui y vivent.

    Cette légende une fois encore se montre des plus troublantes lorsque l'on observe une vue satellite de l'endroit, qui est aujourd'hui appelé ''Adam's Bridge'', le pont de Rama, et qui relie spécifiquement , en adéquation avec la légende, l'île de mannar au sri-lanka, et Rameshwaram en inde, lieu sacré par excellence. Ce n'est pas la première fois que les légendes nous montrent des facettes mystérieuses a la lumière de la science.

    Cette histoire est censé s'être déroulée durant le tredha yuga (Qui débutât environ 1,700,000 années auparavant.... une broutille). En effet, un phénomène évident, qui a été souligné à plusieurs reprises dans les recherches scientifiques, à partir du 19ème siècle, est la frappante ressemblance entre la culture préhistorique Tēri (rouge limon et monticules de gravier) de la pointe sud du Tamil Nadu avec celle du Sri Lanka. (Selon Noons, Zeuner, Deraniyagala et une foule d'autres chercheurs). C'est d'ailleurs la problématique de l'identité et de la participation Tamoul dans la culture et l'histoire du Sri Lanka, qui pour des raisons évidentes, ne seront pas traitées ici.

    "Le Sri Lanka n´était pas une île au temps de ses premiers habitants. Il y avait un pont terrestre dans la région de Cetu ou Adams Bridge, qui relie aujourd'hui le Tamil Nadu au Sri Lanka, par l'intermédiaire duquel les animaux et les humains sont allés et venus. Les traces géologique font penser que ce pont terrestre a disparu il y a juste cinq à huit mille ans

    Même ensuite, les contacts par les eaux peu profondes reliés par une chaîne de bancs de sable ne peuvent être exclus, ainsi qu´il était possible dans la limite des moyens technologiques primitifs.Le moment exacte du premier habitat humain n'a pas encore été déterminé avec précision, même si les dates on suppose que c´était il y a 70.000 ans ou plus. Mais un phénomène évident, qui a été souligné à plusieurs reprises dans les recherches scientifiques, à partir du 19ème siècle, est la frappante ressemblance entre la culture préhistorique Tēri (rouge limon et monticules de gravier) de la pointe sud du Tamil Nadu avec celle du Sri Lanka. (Selon Noons, Zeuner, Deraniyagala et une foule d'autres chercheurs)."
    http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/le-pont-d-adam-rama.html

    Selon le Mahavamsa, la Grande Chronique du Sri Lanka, la projection de l’image de Bouddha a visité le Sri Lanka en 550 avant notre ère et a posé un pied au nord de la ville royale (Anuradhapura) et l’autre au sommet de la montagne (Sri Pada ou pic d’Adam).
    Au XIe siècle de notre ère, le monarque régnant, le roi Vijayabahu Ier, monta pour la première fois au sommet du pic avec son armée. Au XIIIe siècle, le roi Panditha Parakrama Bahu Ier monta au sommet du pic et décida d’en faciliter l’accès aux pèlerins. Marco Polo visita l’endroit au XIIIe siècle et Ibn Battuta un siècle plus tard. Sous le règne du roi Magha, les bouddhistes furent persécutés et les moines fuirent en grand nombre dans les pays voisins tels que la Birmanie, la Thaïlande et le Laos. Pour continuer le culte de l’empreinte du pied de Bouddha, le  Sri Pada, ils en firent des répliques qu’ils installèrent dans des temples à l’étranger.
    C’est ainsi que le culte du Sri Pada se répandit dans l’Asie du SudEst et s’est poursuivi sans interruption depuis le XIIIe siècle. À leur retour, les moines rapportèrent ces répliques dans les temples du Sri Lanka et le culte de Sri Pada, par le biais de copies à échelle réduite, devint populaire dans le pays. Au fil des siècles et jusqu’à aujourd’hui, le pic d’Adam n’a cessé de prendre de l’importance en tant que lieu de culte.

    Pic d'Adam 1342724_w-850_h-400_q-100_m-crop

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    "copie" de l'empreinte dans autre Temple- Pic d'Adam


    Etudes scientifiques sur le Pic et sa région :
    Les études géologiques, paléontologiques, archéologiques ont prouvé ceci :
    - il y a 2 millions d'années, toute la région a souffert d'une forte déflagration volcanique proche et un nuage de cendres s'est déversé et a recouvert des kilomètres carrés pendant au moins six mois. 
    - de nombreuses grottes ont été découvertes dans les couches laissées par ces dépôts volcaniques et leurs traces d'occupations humaines datent d'au moins 35 000 ans (Mésolithique) avant maintenant.
    - Plusieurs écrits et légendes (the Mahavamsa (Anon. 545 BCE–1758 CE). Historically, the Travels in India and Ceylon  (393–414 CE) by the Buddhist monk Fa Hien records his visit to Adam's Peak and his interpretation of the origin of the footprint. Other famous travellers who visited the Peak and left written testimonies are Marco Polo (13thcentury) and Ibn Battuta (14thcentury).) mentionnent aussi bien le Pont que le Pic d'Adam.
    - les critères archéologiques et les datations des plus anciens villages trouvés amènent à considérer des dates de -17 600 à -16.000 ans pour les premières sédentarisations et 13,000–14,000 ans avant maintenant pour la domestication et la culture des plantes locales (-15000 pour le riz).
    - l'empreinte en elle-même, ou quoi que ce soit, ne peut être datée, on sait juste que la roche date de deux millions d'années, date des dépôts de cendres et laves.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 10:27

    L’ascension mythique du Pic d’Adam au Sri Lanka

    Pic d'Adam Ombre-au-sommet-1024x655

    http://blog.shantitravel.com/wp-content/uploads/2013/03/Ombre-au-sommet.jpg

    Arrivée à Dalhousie pour un réveil nocturne
    Nous traversons les montagnes du centre du Sri Lanka pour arriver dans la bourgade de Dalhousie, en passant par le superbe lac de Maskeliya et la ville animée d’Hatton. Dalhousie est située au pied du Pic d’Adam ou Sri Pada.

    Nous sommes reçus par le propriétaire jovial de la maison d’hôte White House. La maison d’hôte est située en contrebas de la ville de Dalhousie, près de la rivière. Nous dégustons le rice & curry local à base de manioc, haricots verts, lentilles et diverses épices avant de faire une petite sieste dans une agréable chambre. Réveil pénible à 2h du matin avec une tasse de thé de Ceylan. C’est pourtant le meilleur moment pour partir à l’assaut de la montagne sacrée, afin de voir le lever du soleil d’en haut. La ville de Dalhousie est déjà pleine de pèlerins de tous les âges, venus des quatre coins du Sri Lanka. Les échoppes colorées et la musique dans les rues nous mettent tout de suite dans l’ambiance. Nous nous arrêtons dans une petite boutique pour faire le plein d’eau et de fruits avant de commencer l’ascension du pic d’Adam.
    L’ascension au milieu des pélerins

    Pic d'Adam Sentier-Pic-dAdamC’est une succession sans fin de marches et de raidillons. 5200 marches au total ! Le chemin passe par diverses plantations de thé, des cascades et des petits temples dédiés à Bouddha. La période de pèlerinages bat son plein entre la pleine lune de décembre et le celle de fin avril. Le chemin est plutôt bien éclairé en cette saison et les échoppes sont nombreuses, ce qui permet de faire un pause ou une sieste si besoin. Des massages de pieds sont même proposés !

    Après 3 heures de marche, et quasiment au sommet de la montagne sacrée, le chemin se rétrécit et les bouchons humains commencent à se former. Du coup, nous décidons d’emprunter un chemin qui relie le sentier au départ de Ratnapura à celui de Dalhousie.

    L’empreinte sacrée au sommet de la montage
    Le petit détour se montre payant ! Le sentier de Ratnapura, plus long et moins bien balisé, est de fait moins fréquenté. Là, nous nous délectons du panorama côté Ratnapura, vraiment splendide : plantations de thé à perte de vue et sommets des montagnes pointant au dessus des nuages blancs. Arrivés au sommet, nous voyons la ferveur des pèlerins qui se pressent pour voir l’empreinte du pied de Bouddha, Adam, Shiva ou Mohammed selon les croyances. Le lever du soleil sur les montagnes est magnifique. Cela valait le coup de se lever à 2h du matin !

    Pic d'Adam Pic-1024x574
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 10:28

    le pic d'Adam, 4 800 marches à pieds

    Pic d'Adam 1022586060

    Le pic d'Adam est un des sommets les plus importants de l'île du Sri Lanka. Conique et haut de 2 243 m, il est considéré comme un lieu saint par les hindous shivaïtes, les bouddhistes et les musulmans.Au sommet de la montagne, on trouve, creusée dans la roche, une cavité de presque deux mètres, censée être une empreinte de pas. Les hindouistes y voient la trace du passage de Vishnu, ou encore de Çiva.Les musulmans prétendent qu'il s'agit de l'empreinte que fit le pied d'Adam, lorsqu'il est sorti du Jardin d'Éden, dont l'île de Ceylan est très proche, et tomba sur Terre, ce qui explique le nom donné à la montagne.On prétend aussi qu'il s'agit de l'empreinte de pied de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 10:29

    L'expérience du pic d'Adam

    C’est parti pour trois heures d’ascension.
    Pendant la première demi-heure, on commence par une marche d’approche entre la rangée de boutiques dont beaucoup sont ouvertes et éclairées, même à cette heure.


    Pic d'Adam _IGP0152%20copie
    La montée se fait progressive au début. D’abord quelques marches espacées, rien de bien méchant. Passage sous l’arche d’entrée, puis devant un dagoba.

    Au fil de notre avancée, la montée devient plus difficile, les marches se rapprochent, de hauteurs différentes, cassant le rythme. On a chaud, on s’arrête pour boire et souffler un peu. On fait des zigzags pour soulager les genoux.

    Mais nous sommes étonnés : il y a énormément de monde qui descend, uniquement des locaux… et seulement quelques touristes qui montent. Peut-être n’y aura-t-il pas tant de monde que ça là-haut ?

    En attendant, Hervé égrène les dénivelés sur le GPS. 

    300 mètres… 

    400 mètres… ça commence à être douloureux, les marches sont de plus en plus rapprochées et très hautes.

    500 mètres : Hervé me déleste de mon sac à dos et je me sens pousser des ailes.

    700 mètres : nous commençons à rattraper les pèlerins qui sont partis hier après-midi ou soir et qui se sont arrêtés pour dormir ou se restaurer dans des sortes de préaux prévus à cet effet.


    Nous sommes admiratifs devant la détermination de tous ces gens : des vieillards en tongs, des infirmes, des couples avec des bébés dans les bras, des familles avec de jeunes enfants !

    850 mètres : ça bouchonne… car à partir d’ici, le côté droit est prévu pour la montée et le côté gauche pour la descente. Entre les deux, une rampe pour aider à la progression et c’est vrai que ça soulage de pouvoir se hisser à l’aide de la rampe. Mais, en même temps, on n’avance plus !

    En Français indisciplinés, nous avançons un peu sur le côté destiné à la descente mais rapidement, la foule qui descend devient aussi compacte que celle qui monte.

    Nous réintégrons alors la file montante et c’est à touche-touche qu’on progresse. Je suis bien contente de porter un sac dans le dos, cela me crée un espace de sécurité. Hervé surveille, inquiet, ses objectifs photo.

    900 mètres : le vent se lève, il faut se couvrir et ceux qui montent ou descendent en tee-shirt grelottent de tous leurs membres. Heureusement, nous avons prévu polaires et coupe-vent. Il doit faire 10°.

    950 mètres : ça n’avance plus et les cinquante derniers mètres de dénivelé vont nous prendre plus d’une demi-heure.

    5 h 15 : nous arrivons enfin au sommet. Une foule dense (plusieurs milliers de personnes ?) se presse là-haut et nous tentons de nous trouver une petite place. Dans ces conditions, pas moyen d’accéder ni au monastère, ni à l’empreinte de Bouddha, ni au côté opposé au soleil levant.

    Quelques policiers essaient de contrôler tant bien que mal la foule. Les gens se bousculent, se pressent pour apercevoir les premières lueurs du jour. Des haut-parleurs débitent des discours en sri lankais (des consignes de sécurité ?).

    6 heures passées : ça y est… le ciel rosit et le contour des sommets commence à se dessiner. Les appareils photo et surtout les téléphones portables crépitent alors que résonne la prière du matin.


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    Le lever de soleil est certes beau mais, plus encore, c’est le spectacle de la foule qui est impressionnant.


    Pic d'Adam _IGP0175%20copie
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    En principe, après avoir vu le lever de soleil, il est intéressant d’aller observer, du côté opposé, un phénomène curieux : l’ombre du pic n’est pas projetée sur le sol comme elle devrait l’être, mais se dresse fièrement à la verticale dans le paysage, comme un double de la montagne...

    ... comme ceci !

    Pic d'Adam Adams-peak-3


    Mais là, impossible d’envisager son observation. Nous préférons quitter rapidement le sommet pour prendre de l’avance sur toute cette foule. 


    Pic d'Adam _IGP0193%20copie

    Le jour est maintenant bien levé et nous pouvons visualiser à partir d’ici tout le trajet effectué. Hélas, nous avons aussi la vue sur tous les détritus (ils se voient même sur la photo) qui jonchent les abords. Quel dommage ! 

    Il y a bien une association qui sensibilise la population à l’environnement au début du parcours, elle échange les sacs plastique contre des sacs en tissu. Malheureusement, cela ne résout pas le problème plus général des emballages que les gens abandonnent au bord du chemin.


    Pic d'Adam _IGP0195%20copie

    En nous retournant, on ne manque pas d’admirer le pic. De jour il est majestueux ! Dire qu’on est montés là-haut !


    Pic d'Adam _IGP0196%20copie

    Pour adoucir la descente, à chacun ses petits trucs : nous, on court pour soulager nos genoux. Quant à ce moine, il s’appuie sur son parapluie.


    Pic d'Adam _IGP0202%20copie

    Au pas de course, la descente est rapide et fluide. Cela nous laisse le temps de nous attarder devant quelques sites aperçus de nuit, à l’aller.


    Dagoba
    Pic d'Adam _IGP0200%20copie

    Bouddha de pierre
    Pic d'Adam _IGP0207%20copie

    Il commence à faire chaud et déjà la brume envahit les collines. 
    Pic d'Adam _IGP0204%20copie

    8 heures : Retour à la pension.
    Autour du petit déjeuner, nous partageons avec nos compatriotes (ceux d’hier soir) nos impressions réciproques. Indiscutablement, c’est une expérience à faire, il serait dommage de venir jusqu’au pied du pic sans en faire l’ascension. Mais aucun de nous quatre n’avait imaginé autant de monde. Bien sûr, nous n’espérions pas être seuls mais à ce point… Le fait d’être le week-end ainsi qu’en période de fête pour les hindous y a sans doute été pour beaucoup.

    Alors que nous poursuivons notre échange, la jeune femme nous raconte qu’un Français s’est fait voler son iPhone au sommet. 

    Sur ce, Hervé tâte ses poches… et blêmit… La 
    pochette contenant nos deux passeports, la carte bleue et des espèces (qu’il avait dans une poche de pantalon fermée par un scratch) a disparu !

    Branle-bas de combat dans la chambre pour vérifier si elle n’avait pas été mise ailleurs. Très vite, il faut nous rendre à l’évidence, elle nous a bel et bien été dérobée, un pickpocket a dû sévir dans la foule.

    Je vois déjà nos vacances anéanties avec un retour prématuré en France. Comment envisager la poursuite du voyage aux Maldives sans passeport ? Notre vol est programmé pour ce soir à minuit.

    Déclaration à la police locale, coups de fil à l’Ambassade de France, opposition sur la carte bancaire, rangement des valises : tout s’accélère en cette fin de matinée et, à 11 heures, nous prenons la route, direction Colombo et l’Ambassade de France.

    Pas la tête à regarder le paysage… mais sur les nerfs… à imaginer tous les scénarios possibles.

    Peu avant Colombo, nous trouvons un photographe pour les fameuses photos d’identité aux dimensions spécial passeport. Voilà déjà une chose de faite !

    Vers 15 heures, nous entrons dans les faubourgs de Colombo. Un coup de fil au Consul pour le prévenir de notre arrivée (n’oublions pas que nous sommes dimanche, il se déplace exprès pour nous). Trente minutes plus tard, nous sommes en face de lui.

    Il nous annonce d’emblée que l’établissement d’un passeport provisoire n’est pas possible sans l’aval de la sous-préfecture d’origine, or les administrations en France sont fermées le dimanche. Vingt-quatre à quarante-huit heures seraient, au minimum, nécessaires pour obtenir ce feu vert. 

    Et nos vacances, alors ?

    Heureusement M. le Consul est un homme compréhensif et plein de ressources. Après s’être mis en rapport avec les autorités maldiviennes, il nous délivre des laissez-passer, au vu d’une copie de carte d’identité qu’Hervé a retrouvée, par hasard, dans ses papiers de plongée. Car, bien sûr, en voyageurs imprudents, nous n’avions pas fait de copie des passeports et n’avions plus aucun moyen de prouver notre identité.

    Tous les détails de notre voyage (vol, hôtels) sont alors envoyés au Consul honoraire des Maldives chargé de prévenir les services de l’immigration de ce pays.

    Ce document devrait par conséquent nous permettre de poursuivre notre voyage… à condition que les services de l’immigration des pays concernés l’acceptent.

    Au bout d’une heure trente, nous sortons de l’Ambassade soulagés et reconnaissants. En tout cas, chapeau à cette administration efficace et disponible au service de ses ressortissants vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

    Bon, maintenant, il ne reste plus qu’à nous rendre à l’aéroport et à voir comment les douaniers vont accueillir notre papier. 

    Un dernier verre avec notre chauffeur, petit mot dans son livre d’or, échange d’adresses mail, pourboire bien mérité… et au revoir, Nimal !

    Une longue attente commence jusqu’à 0 h 15, avec toujours une petite pointe d’anxiété.

    Ouf, les douaniers sri lankais ont l’air d’avoir l’habitude de ce genre de papier… pas de problème pour sortir du pays.

    A moitié rassurés, nous nous écroulons littéralement dans l’avion (nous sommes levés depuis 2 heures du matin, avons mille mètres de dénivelé dans les jambes et il est minuit) pour n’ouvrir les yeux qu’à l’atterrissage à Malé.

    Le douanier maldivien est plus dubitatif. Il en appelle à son collègue et le papier passe de main en main. Les autres passagers regrettent d’avoir fait la queue derrière nous ! Enfin, la chef arrive et s’excuse. Elle était occupée mais bien mise au courant de notre situation. Ouf, ouf, elle donne son aval, encore quelques coups de tampon : nous sommes maintenant assurés de pouvoir poursuivre nos vacances.

    Après toutes les émotions de la journée, un dernier trajet en bateau puis en taxi et enfin…  nous pouvons nous laisser aller dans les bras de Morphée dans la jolie petite chambre de la pension "House Clover" : il est 2 h 30 heure locale, soit 3 h 30 heure du Sri Lanka et cela fait vingt-cinq heures que nous n’avons pas dormi.
     

      La date/heure actuelle est Sam 23 Nov 2024 - 17:24