L’Évangile a-t-il été altéré ?
Dans son ouvrage " Le Coran et la Bible à la lumière de l’histoire et de la science " le Docteur William Campbelle répond :
En examinant la formation historique de l'Évangile, entre le moment où Jésus a commencé à prêcher et celui où Jean écrivit le dernier récit de l'Évangile, entre 80 et 95, de l’ère chrétienne, nous n'avons pas trouvé de preuves d'une possible altération de la Bible.
Durant la centaine d'années qui sépare les écrits de la fin du premier siècle à la fin du second siècle, le texte de l'Évangile-Nouveau Testament n'a-t-il pas pu être altéré !.
Les témoins post-apostoliques
Clément de Rome (96 ap. J.-C.)
Il est possible de dire que la première lettre aux Corinthiens, de saint Paul, avait été écrite vers l'an 55 de notre ère. Quarante ans plus tard, en 96, un certain Clément, évêque de Rome, écrivit une lettre à l'Église de Corinthe, comme Paul l'avait fait avant lui. Dans cette lettre, Clément écrit : "Reprenons la lettre du bienheureux apôtre Paul. A quelle lettre Clément fait-il allusion ? A la Première Épître aux Corinthiens, cette lettre qui constitue le premier écrit de la doctrine de l'Évangile. Il cite le passage de 1 Corinthiens 15.20, en disant :
... Le Seigneur ne cesse de nous montrer les indices de la future résurrection dont il nous a donnés les prémices, en ressuscitant des morts le Seigneur Jésus-Christ.
A côté de nombreuses autres citations empruntées à 1 Corinthiens, Clément paraphrase, ou cite, des passages de l'Évangile de Matthieu et de cinq autres écrits du Nouveau Testament :1 Pierre, Jacques, Hébreux, ainsi que les épîtres de Paul aux Romains et aux Éphésiens. On peut considérer comme normal que Clément ait eu connaissance de la lettre de Paul aux Romains, puisqu'il appartenait à l'Église de Rome. Mais les autres lettres avaient été destinées à des églises disséminées en Grèce et dans ce qui est la Turquie actuelle. Cela prouve combien très tôt ces lettres ont circulé parmi les chrétiens, au même titre que les versets des Sourates du Coran circulaient parmi les premiers musulmans.
En outre, nous constatons sur l'extrait ci-dessus qu'il ne s'était effectué aucun changement dans la doctrine de l'Évangile, entre le moment où Paul écrivit, en 55, et celui où Clément en fait une citation quarante ans plus tard.
Lettre de Polycarpe aux Philippiens (an 107)
Polycarpe est né en 69 ou 70 de notre ère, en Asie (actuelle Turquie).
Il entendit l'évangile de la bouche de l'apôtre Jean qui vécut sa vieillesse en Turquie. D'après Irénée, Polycarpe aurait eu de nombreux entretiens familiers avec plusieurs personnes qui avaient vu le Christ. Vers la fin de sa vie, il devint évêque de l'Église de Smyrne, à environ 65 km au nord d'Éphèse. Smyrne existe encore, mais sous le nom d'Izmir, une ville de 200 000 habitants.
Vers l'an 107, Polycarpe écrivit une lettre à l'Église des Philippiens, Église fondée par Paul dans les années 49-50.
Dans sa lettre, il se réfère "aux apôtres qui nous ont prêché l'Évangile et aux prophètes qui nous ont annoncé la venue du Seigneur" (VI.3). A trois reprises, il mentionne Paul nommément, et rappelle que Paul avait prêché aux Philippiens et leur avait aussi écrit. "Il attribue à la lettre de Paul aux Éphésiens le titre d' Écriture", ce même mot désignant déjà la Torah de Moïse.
"Je suis assuré que vous êtes très versés dans les Saintes Lettres... comme il est dit dans ces Écritures : Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas; que le soleil ne se couche pas sur votre colère (citation d'Éphésiens 4.26). Heureux qui s'en souvient... Que Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et lui-même, le grand prêtre éternel, le fils de Dieu, Jésus-Christ, vous fasse grandir dans la foi et dans la vérité...
"... Notre Seigneur Jésus-Christ, qui a accepté pour nos péchés d'aller au-devant de la mort ;... Sans le voir, vous croyez en lui avec une joie ineffable et glorieuse, à laquelle beaucoup désirent parvenir, et vous savez que c'est par grâce que vous êtes sauvés, non par vos œuvres (citation d'Éphésiens 2.8).
Ces dix livres, écrits dans des endroits aussi divers que la Palestine, la Turquie, la Grèce et Rome, étaient donc déjà bien connus de Polycarpe une quinzaine d'années après la mort de l'apôtre Jean. N'est-ce pas une preuve supplémentaire de la large diffusion des écrits du Nouveau Testament très tôt dans l'histoire ???
Pline le Jeune (an 112)
Le dernier témoin que nous allons citer est un historien romain. Pline le Jeune était gouverneur de la province de Bithynie (au nord de la Turquie) en l'an 112. En sa qualité de gouverneur, il écrivit de nombreux rapports à l'empereur Trajan et lui demandait des directives pour administrer sa province. Il se plaignait de ce que plus personne ne sacrifiait aux divinités romaines (idoles) et de ce que les temples étaient tombés en ruines à cause des chrétiens. Il commença à mettre à mort les chrétiens qui refusaient d'adorer la statue de l'empereur ou de sacrifier aux dieux romains. Il s'efforça de les amener à "maudire le Christ". On lui avait dit, en effet, qu'aucun chrétien authentique n'abjurerait sa foi au Christ.
Dans la même lettre Pline décrit ce peuple éprouvé :
Page bleu ciel
"Ils affirment que leur seul crime, ou leur seule erreur, c'est de s'assembler à jour marqué avant le lever du soleil, pour chanter tour à tour des hymnes à la louange du Christ comme d'un Dieu. Ils s'engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage, d'adultère, à ne point manquer à leur promesse, à ne point nier un dépôt."
Ainsi, dans le témoignage de cet auteur païen, les extraits en caractères gras attestent que les chrétiens professaient leur foi en la doctrine de l'Évangile et qu'ils étaient même prêts à sacrifier leur vie pour elle.
Dans son ouvrage " Le Coran et la Bible à la lumière de l’histoire et de la science " le Docteur William Campbelle répond :
En examinant la formation historique de l'Évangile, entre le moment où Jésus a commencé à prêcher et celui où Jean écrivit le dernier récit de l'Évangile, entre 80 et 95, de l’ère chrétienne, nous n'avons pas trouvé de preuves d'une possible altération de la Bible.
Durant la centaine d'années qui sépare les écrits de la fin du premier siècle à la fin du second siècle, le texte de l'Évangile-Nouveau Testament n'a-t-il pas pu être altéré !.
Les témoins post-apostoliques
Clément de Rome (96 ap. J.-C.)
Il est possible de dire que la première lettre aux Corinthiens, de saint Paul, avait été écrite vers l'an 55 de notre ère. Quarante ans plus tard, en 96, un certain Clément, évêque de Rome, écrivit une lettre à l'Église de Corinthe, comme Paul l'avait fait avant lui. Dans cette lettre, Clément écrit : "Reprenons la lettre du bienheureux apôtre Paul. A quelle lettre Clément fait-il allusion ? A la Première Épître aux Corinthiens, cette lettre qui constitue le premier écrit de la doctrine de l'Évangile. Il cite le passage de 1 Corinthiens 15.20, en disant :
... Le Seigneur ne cesse de nous montrer les indices de la future résurrection dont il nous a donnés les prémices, en ressuscitant des morts le Seigneur Jésus-Christ.
A côté de nombreuses autres citations empruntées à 1 Corinthiens, Clément paraphrase, ou cite, des passages de l'Évangile de Matthieu et de cinq autres écrits du Nouveau Testament :1 Pierre, Jacques, Hébreux, ainsi que les épîtres de Paul aux Romains et aux Éphésiens. On peut considérer comme normal que Clément ait eu connaissance de la lettre de Paul aux Romains, puisqu'il appartenait à l'Église de Rome. Mais les autres lettres avaient été destinées à des églises disséminées en Grèce et dans ce qui est la Turquie actuelle. Cela prouve combien très tôt ces lettres ont circulé parmi les chrétiens, au même titre que les versets des Sourates du Coran circulaient parmi les premiers musulmans.
En outre, nous constatons sur l'extrait ci-dessus qu'il ne s'était effectué aucun changement dans la doctrine de l'Évangile, entre le moment où Paul écrivit, en 55, et celui où Clément en fait une citation quarante ans plus tard.
Lettre de Polycarpe aux Philippiens (an 107)
Polycarpe est né en 69 ou 70 de notre ère, en Asie (actuelle Turquie).
Il entendit l'évangile de la bouche de l'apôtre Jean qui vécut sa vieillesse en Turquie. D'après Irénée, Polycarpe aurait eu de nombreux entretiens familiers avec plusieurs personnes qui avaient vu le Christ. Vers la fin de sa vie, il devint évêque de l'Église de Smyrne, à environ 65 km au nord d'Éphèse. Smyrne existe encore, mais sous le nom d'Izmir, une ville de 200 000 habitants.
Vers l'an 107, Polycarpe écrivit une lettre à l'Église des Philippiens, Église fondée par Paul dans les années 49-50.
Dans sa lettre, il se réfère "aux apôtres qui nous ont prêché l'Évangile et aux prophètes qui nous ont annoncé la venue du Seigneur" (VI.3). A trois reprises, il mentionne Paul nommément, et rappelle que Paul avait prêché aux Philippiens et leur avait aussi écrit. "Il attribue à la lettre de Paul aux Éphésiens le titre d' Écriture", ce même mot désignant déjà la Torah de Moïse.
"Je suis assuré que vous êtes très versés dans les Saintes Lettres... comme il est dit dans ces Écritures : Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas; que le soleil ne se couche pas sur votre colère (citation d'Éphésiens 4.26). Heureux qui s'en souvient... Que Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et lui-même, le grand prêtre éternel, le fils de Dieu, Jésus-Christ, vous fasse grandir dans la foi et dans la vérité...
"... Notre Seigneur Jésus-Christ, qui a accepté pour nos péchés d'aller au-devant de la mort ;... Sans le voir, vous croyez en lui avec une joie ineffable et glorieuse, à laquelle beaucoup désirent parvenir, et vous savez que c'est par grâce que vous êtes sauvés, non par vos œuvres (citation d'Éphésiens 2.8).
Ces dix livres, écrits dans des endroits aussi divers que la Palestine, la Turquie, la Grèce et Rome, étaient donc déjà bien connus de Polycarpe une quinzaine d'années après la mort de l'apôtre Jean. N'est-ce pas une preuve supplémentaire de la large diffusion des écrits du Nouveau Testament très tôt dans l'histoire ???
Pline le Jeune (an 112)
Le dernier témoin que nous allons citer est un historien romain. Pline le Jeune était gouverneur de la province de Bithynie (au nord de la Turquie) en l'an 112. En sa qualité de gouverneur, il écrivit de nombreux rapports à l'empereur Trajan et lui demandait des directives pour administrer sa province. Il se plaignait de ce que plus personne ne sacrifiait aux divinités romaines (idoles) et de ce que les temples étaient tombés en ruines à cause des chrétiens. Il commença à mettre à mort les chrétiens qui refusaient d'adorer la statue de l'empereur ou de sacrifier aux dieux romains. Il s'efforça de les amener à "maudire le Christ". On lui avait dit, en effet, qu'aucun chrétien authentique n'abjurerait sa foi au Christ.
Dans la même lettre Pline décrit ce peuple éprouvé :
Page bleu ciel
"Ils affirment que leur seul crime, ou leur seule erreur, c'est de s'assembler à jour marqué avant le lever du soleil, pour chanter tour à tour des hymnes à la louange du Christ comme d'un Dieu. Ils s'engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage, d'adultère, à ne point manquer à leur promesse, à ne point nier un dépôt."
Ainsi, dans le témoignage de cet auteur païen, les extraits en caractères gras attestent que les chrétiens professaient leur foi en la doctrine de l'Évangile et qu'ils étaient même prêts à sacrifier leur vie pour elle.